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Stade Français Paris - Il faut sauver le soldat rose
Stade Français Paris - Il faut sauver le soldat rose.
La saison prochaine laisse apparaître de nombreuses perspectives d’avenir, mais également des zones d’ombre pour le club parisien.

On a laissé le Stade Français Paris à la dernière place du classement, avant la suspension du championnat pour cause de Coronavirus. L'arrêt définitif statué par la fédération l’a sauvé d’une relégation qui lui tendait les bras, avec neuf matchs à jouer, et plusieurs grosses écuries à affronter. En mai 2018, le rachat du milliardaire allemand Hans-Peter Wild devait pourtant marquer l’entrée du Stade Français dans une nouvelle ère. Faire grandir le club et l’amener aux sommets pour « à long terme, être un des meilleurs clubs mondiaux, comme en football le Real Madrid, le Bayern Munich ou Manchester United » selon ses propres dires.

Mais deux ans après ce rachat, la mayonnaise tarde à prendre, et voilà donc le club à la dernière place du classement, maintenu sur tapis vert "grâce" aux circonstances de la crise sanitaire qui a touché le monde entier.

Pas d'effet Meyer

D'entrée, les motifs d’espoir étaient pourtant présents, avec la nomination de l’entraîneur sud-africain, Heyneke Meyer. Fort du deuxième budget du TOP 14, le club commence un recrutement all star, avec la signature des deux internationaux Gaël Fickou et Yoann Maestri, ou celle de l’ouvreur argentin Nicolas Sanchez. Autant dire que les supporters avaient de quoi avoir l’eau à la bouche... Cette première saison 2018-2019 se solde sur une 8e place. Pas le résultat attendu mais pour une année de transition, cela aurait pu être pire.

La suivante va virer au cauchemar. Tout commence par le départ de l’idole de tout un club, l’emblématique capitaine Sergio Parisse qui rejoint Toulon, faute de prolongation de contrat proposé par les nouveaux dirigeants. Le club se lance dans une politique de nettoyage où les anciens - ceux qui ont participé au titre de 2015 - sont remerciés. On pense aux Titis Alexandre Flanquart, Djibril Camara ou encore Jules Plisson, trois joueurs au club depuis l’adolescence. L’équipe prend un accent sud-africain.

La première journée montre les prémices d’une saison catastrophe, avec une défaite d’entrée 43-9 face au LOU, et une déculottée face à l’UBB lors de la 4e journée, 52-3. C’est inévitable, le club va jouer le maintien. En novembre, Meyer est remercié, remplacé par le duo Arias-Sempéré. Deux anciens joueurs emblématiques censés redonner une âme au club, redorer le blason, qui insistent sur le redressement mental à insuffler aux troupes usées par les méthodes de Meyer. Ils ont six mois pour sauver le club.

Avertissement sans frais ?

Là aussi, les choses tardent à se mettre place. L’équipe va chercher un match nul à Montpellier, bat le champion toulousain mais la confiance (si importante!) est perdue. Le championnat s’arrête à la 17e journée sur une défaite à Toulon, malgré un énorme combat et des belles choses entrevues. Pas de montées, ni relégations ? Sans doute un soulagement pour Paris, l’avertissement a été sans frais. Pour ne pas réitérer ce genre de saison, le club entreprend les grandes manoeuvres avec le retour de Gonzalo Quesada. L’homme providentiel, celui qui a amené le club à un titre de champion en 2015 et la Challenge Cup en 2017. Premier titre depuis le départ de Max Guazzini, et premier sacre sur la scène continentale. Max Guazzini, parlons-en : lui qui s’est battu pour la rénovation du stade Jean Bouin, inauguré en 2013, a tout donné au club, l’amenant au sommet du rugby français.

Il quitte ses fonctions en 2011. Et depuis, malgré le titre de champion en 2015, le Stade n’a plus participé aux phases finales du championnat...

Ce titre, c'est l’arbre qui cache la forêt, cette saison l'a encore montré. Les motifs d’espoir persistent tout de même avec la signature de Quesada et la politique pour favoriser l'intégration des jeunes. Vingt-et-un membres du centre de formation ont d’ailleurs été sélectionnés pour participer à la reprise de l’entraînement, signe que l’équipe veut s’appuyer sur eux pour construire l’avenir. Pour le moment, l’effectif sera sensiblement le même que l’année passée. Seul le pilier Vasil Kakovin (Racing 92) a été annoncé comme recrue.

À défaut de jouer les premiers rôles, le club doit pouvoir se montrer sans forcément jouer les phases finales et vite se mettre à l’abri de la zone de relégation. Car cette fois-ci, il n’y aura pas de troisième chance.

Merci à Théo Kohlmann pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • breiz93
    96382 points
  • il y a 3 ans

Ça va être effectivement difficile de faire pire.
Espérons que nous ne soyons plus sur courant alternatif...

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