RUGBY. En 2019, cet ancien international anglais accusait l’équipe championne du monde de 2003 de triche
Martin Johnson et les champions du monde anglais de 2003 sont accusés de triche par Dean Richards. Crédit image : Screenshot Youtube World Rugby
L’équipe d’Angleterre championne en 2003 avait été accusée de triche par Dean Richards, ancien international, ayant disputé 2 tournées avec les Lions britanniques.

Dean Richards assure que l’Angleterre a triché en 2003

Dans un documentaire pour la chaîne britannique Talksport, l’ancien international Dean Richards avait assuré en 2019 que l’équipe d’Angleterre championne du monde avait utilisé des procédés de triche pour remplacer des joueurs à sa guise.

L’Angleterre utilisait du faux sang. L’utilisation de faux sang, couper les joueurs, rouvrir les blessures, feindre une blessure en première ligne, piquer les joueurs avec un anesthésiant, s’est produit régulièrement tout au long des matchs’’

Cette information proviendrait directement d'un des joueurs de l'effectif anglais de 2003 selon Dean Richards, via le Dailymail. Une déclaration immédiatement démentie par l’ancien sélectionneur du XV de la Rose Clive Woodward, qui a qualifié cette accusation de ‘‘ridicule’’.

Dean Richards, ce nom ne vous dit peut-être rien, mais il s’agit d’un ancien joueur du XV de la Rose, ayant fait partie de l’équipe qui avait décroché le Grand Chelem deux années consécutives en 1991 et 1992. Le troisième ligne a joué plus de 300 matchs avec l’équipe des Leicester Tigers entre 1982 et 1997, une équipe dont il était capitaine. 

Si on ajoute à cela ses deux tournées avec les Lions britanniques en Australie (1989) et en Nouvelle-Zélande (1993), ainsi que ses trois Coupes du monde disputées (1987, 1991 et 1995), Dean Richards a fait partie des grands noms de l’équipe d’Angleterre.

Notez qu'après avoir été directeur du rugby à Newcastle, il vient de rejoindre un club amateur anglais avec un ancien pensionnaire du Top 14 : Carl Fearns. Passé par Lyon puis Rouen, le 3e ligne avait ensuite retrouver l'Angleterre chez les Falcons. Il vient de raccrocher les crampons après avoir joué douze matchs en Nationale avec Carcassonne.

Bloodgate : le scandale du sang

Si la véracité des propos n’a pas été vérifiée ou confirmée, les déclarations de Dean Richards avaient quand même fait réagir. Tout d’abord parce qu’après sa carrière de joueur, l’ancien numéro 8 a entrainé pendant un peu plus de 20 ans en Angleterre (Leicester, Harlequins, Newcastle) et en France (Grenoble).

Durant ses années de coach, un événement va particulièrement être médiatisé quand il était à la tête des Harlequins : le Bloodgate (le scandale du sang).

En 2009, lors d’un quart de finale de Coupe d’Europe contre les Irlandais du Leinster, en plein cœur d’un match tendu, le joueur de la ligne d’arrière des Harlequins Tom Williams est remplacé par le Néo-Zélandais Nick Evans. Un changement autorisé car Tom Williams est blessé, il saigne abondamment au niveau de la bouche et doit sortir.

Sauf que bien après cette rencontre, une investigation révèle que le joueur n’était pas blessé, mais qu’il avait mordu dans une capsule de faux sang à la demande de son entraîneur. Le médecin de l’époque lui avait même réalisé une petite entaille au niveau de la lèvre pour simuler la blessure. Une tricherie afin d'utiliser un changement supplémentaire en faisant revenir le buteur Nick Evans, pour débloquer un match tendu pouvant se jouer à un coup de pied.

Malgré cette simulation, les Harlequins, battus par le Leinster, avaient été éliminés de la Coupe d’Europe. Cette affaire aura pris une grande ampleur dans le rugby anglais et mondial. Tom Williams écopera de 4 mois de suspension, Dean Richards sera banni du monde du rugby professionnel pendant 3 ans. Tandis que dans la structure du club, le président de l’époque démissionnera et le médecin a été radié de la profession pendant 2 ans.

L’intervention sur la tricherie de l’équipe d’Angleterre de Dean Richards peut être considérée par certains comme un argument pour se défendre de ce qu’il a commis par le passé en tant que coach. Les coéquipiers de Jonny Wilkinson n’ont sûrement pas à s’en faire pour leur titre de champion du monde acquis en 2003, mais le rugby anglais est toujours sensible sur ce genre de sujet depuis l’événement des Harlequins.

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En 2003 les anglais avaient volé le match contre les Samoa (déjà !) en obtenant un essai de pénalité cadeau, et en jouant au passage pendant quelques minutes à 16 contre 15. Pas besoin de faux sang cette fois là. Pour le reste ils avaient sans aucun doute une très belle équipe et, ça m'arrache la bouche de dire ça, mais leur titre n'était pas volé sur l'ensemble de la compétition.

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