« Rien ne va mal, et pourtant… » Lewis Moody révèle sa terrible maladie avec pudeur et courage
Quand un champion du monde affronte l’adversaire le plus cruel : la maladie de Charcot. Crédit image : Screenshot Youtube Sports Insider by DRM
Il n’a jamais fui un plaquage, pas même celui que la vie lui impose aujourd’hui. Lewis Moody, légende du XV de la Rose, a révélé être atteint de la maladie de Charcot.

Lewis Moody, champion du monde 2003, vice-champion 2007, légende du XV de la Rose et emblématique troisième ligne de Leicester puis Bath, a révélé être atteint de la maladie de Charcot (SLA / MND).

C’est une sensation très étrange, car j’ai l’impression que rien ne va mal. Je ne me sens pas malade, je ne me sens pas diminué. C’est une position vraiment étrange à vivre. (Source : Sports Insider by DRM)

À 47 ans, celui qu’on surnommait « Mad Dog » a confié vivre ce diagnostic comme « un énorme choc » pour lui et sa famille, tout en affirmant se sentir « en forme » et décidé à « rester concentré sur le positif ».

« Mad Dog », un battant dans la vie comme sur le terrain

Lewis Moody, c’était l’incarnation du flanker à l’anglaise : infatigable, rugueux, prêt à se jeter tête la première dans chaque ruck. Son énergie débordante et son courage avaient forgé sa légende, que ce soit sous le maillot des Leicester Tigers ou celui de l’Angleterre.

Aujourd’hui encore, c’est ce même tempérament de guerrier qu’il met au service d’un nouveau combat.

Depuis 2014, Moody mène déjà une bataille pour la santé à travers la Lewis Moody Foundation, qui soutient la recherche sur les tumeurs cérébrales. Désormais, il souhaite élargir son action pour sensibiliser et financer la lutte contre la SLA. Une démarche à son image : combative, sincère et tournée vers les autres.

Et il y a une part de moi qui refuse de se projeter vers l’avenir. Ce n’est pas que je ne comprenne pas ce qui m’attend — je le sais très bien. Mais, pour l’instant, j’ai du mal à regarder le futur en face.

Un combat qui dépasse les frontières du terrain

Le cas Moody relance aussi un sujet sensible : les liens possibles entre sports de contact et maladies neurodégénératives. Les spécialistes restent prudents — aucun lien direct n’a été établi à ce jour — mais les précédents de Doddie Weir, Rob Burrow, Joost van der Westhuizen ou Ed Slater rappellent combien la communauté du rugby a déjà été frappée par ce fléau.

On sait que ça existe. Et d’une certaine manière, je me sens un peu égoïste, car je n’ai pas encore eu le courage de contacter ces gars-là. Enfin, Ed si, un peu, mais… naïvement, je ne sais pas trop ce qu’il faut faire dans ce genre de situation.

Depuis l’annonce, les messages affluent : anciens coéquipiers, clubs, supporters et adversaires d’hier se mobilisent. À Leicester, Bath ou Twickenham, tous saluent « un homme d’une intégrité et d’un courage hors du commun ».

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

ça commence à faire pas mal pour les joueurs , notamment anglais, de cette génération, championne du monde. Et c'est vrai qu'il y allaient fort, quand on revoit des images aujourd'hui d'il y a 20 ans, c'est "encore" impressionnant aujourd'hui.

Derniers articles

News
News
News
News
News
News
News
News
News
News