Sale impose sa loi d'entrée
Les Sale Sharks ont débuté leur campagne de Champions Cup avec brio, s'imposant 28-5 au Stade AJ Bell. L'équipe de Manchester a semblé plus affûtée dès le coup d'envoi, contrôlant la possession du ballon, dominant les coups de pied arrêtés et exploitant les failles de la défense stadiste avec une précision clinique.
Malgré une résilience en début de match, les visiteurs français n'ont pas su transformer leur pression en points. Sale, en revanche, a fait preuve d'une efficacité redoutable, saisissant chaque occasion qui s'est présentée .
Avant le coup d'envoi, parmi de nombreux site de paris sportif hors ARJEL restrictions, Sale était le grand favori avec une cote de 1,38 pour une victoire à domicile, 7,50 pour un match nul et 9,50 pour une surprise du Stade Français. Les pronostics des bookmakers se sont révélés justes.
Une efficacité clinique, une leçon de réalisme
Si le Stade Français est arrivé avec une solide réputation dans le rugby français, ses performances à l'extérieur en Europe restent irrégulières, et cela s'est avéré évident ici. La capacité des Sharks à contrôler le rythme du jeu et à capitaliser sur les occasions de but a rendu le résultat inévitable avant même la mi-temps.
Le match a débuté avec le Stade Français qui tentait de s'imposer par des courses physiques et des coups de pied tactiques, mais ses efforts ont été étouffés par une défense de Sale bien rodée. Les Sharks ont fait preuve de patience, cherchant des ouvertures, et lorsque les occasions se sont présentées, ils n'ont pas hésité.
L'essai précoce de Joe Carpenter a calmé les nerfs et donné le ton à ce qui est devenu une rencontre à sens unique. Le manque de cohésion du Stade, notamment dans le jeu brisé, s'est accentué au fil du match, tandis que Sale continuait à prendre de l'ampleur. La mêlée des Sharks, mené par Tom Curry et le retour de Jean-Luc du Preez, leur a donné la possibilité de lancer des phases offensives qui ont régulièrement percé le milieu de terrain du Stade.
Un manque de liant criant chez les Parisiens
À l'heure de jeu, le Stade Français était visiblement fatigué. Sa défense vacillait sous la pression répétée, et Sale en profitait pleinement. Un essai de pénalité en milieu de seconde période anéantit tout espoir de remontée française. Même lorsque le Stade parvint a franchir la ligne grâce à un essai non transformé, cela ressemblait plus à une consolation qu'à une renaissance. Le match s'achève sur un score final de 28-5, ne laissant aucun doute quant à la meilleure équipe du jour.
Le résultat sera particulièrement réjouissant pour Sale, qui a parfois eu du mal à égaler ses performances nationales avec la régularité européenne. Ce match suggère qu'ils sont peut-être prêts à changer la donne. La cohésion entre les attaquants et les arrières, la confiance dans la possession du ballon et la discipline tactique dont ils ont fait preuve sont de bon augure pour les matchs à venir. Ce n'était pas seulement une victoire, c'était une déclaration.
Pour le Stade Français, et malgré la nomination récente d'un nouveau directeur de la performance, le défi est désormais double. Il leur faut non seulement se ressaisir et se préparer pour leur prochain match, mais aussi regagner confiance. Leurs schémas offensifs manquaient de fluidité et les défaillances défensives étaient fréquentes. Pour un club de leur histoire et de leur stature, une nouvelle élimination prématurée en Europe serait une pilule amère. La campagne n'est pas terminée, mais le temps presse déjà. La compétition se poursuit. Avec la dynamique qui s'installe, le reste du groupe est prévenu.