C’est donc à Glasgow que jouera Toulouse ce samedi soir, pour y disputer son match de la 2ème journée de Champions Cup. Un déplacement qui s’annonce comme tout sauf une sinécure, tant il est difficile d’aller faire un résultat dans les Lowlands pour le commun des équipes européennes.
Certes, le Stade Toulousain n’est pas une formation comme les autres, avec son effectif qui ferait passer Byzance pour une modeste cité antique et ses 5 étoiles sur le maillot. Mais le champion de France en titre va certainement devoir cravacher pour aller faire un résultat sur les bords du Clyde, dans l’un des stades les plus septentrionaux de l’Europe du rugby, à 50 km à peine de là où le RCT s’est cassé les dents dimanche, face à Edimbourg (33 à 20).
Une météo difficile
Car Glasgow et son Scotstoun Stadium, ce n’est pas Murrayfield a pendant le Tournoi des 6 Nations. Modeste antre de 11 000 places entouré d’une piste d'athlétisme d’un bleu à vous fondre la rétine, il sera évidemment battu par les pluies écossaises, samedi soir. Le tout saupoudré d’un vent en provenance de l’Atlantique Nord qui pourrait rapidement faire baisser le ressenti, même si le mercure annonce une petite dizaine de degrés sur cette ville industrielle, ce week-end.
La métamorphose de Blair Kinghorn à Toulouse : comment est-il devenu indiscutable avec l’Ecosse ?
Bref, le genre d’endroit où il bien souvent difficile de se déplacer. Et ça, Blair Kinghorn a dû le dire à ses coéquipiers de Toulouse, lui qui y a joué tant de fois (et peu gagné) durant sa première partie de carrière.
Un synthé pour mieux briller ?
S’y adaptera-t-il comme il l’avait fait la saison passée lors de ses escales à Exeter ou à Durban, en Afrique du Sud ? La pelouse synthétique de l’enceinte de l’ouest de la ville pourrait faire les affaires des hommes d’Ugo Mola, qui aiment ces terrains capables de faire briller leurs flèches. Et qui pourront d’ailleurs s’y préparer sur le "synthé" à disposition dans le complexe d’Ernest-Wallon, comme ils l’avaient fait avant le déplacement à Montauban. Qui s’était soldé par une victoire à 40 points des Rouge et Noir.
Samedi, face à une équipe qui rassemble la moitié de l’équipe d'Écosse et qui vient d’aller s’imposer à Sale (21 à 26), la tâche s’annonce évidemment plus difficile. Et passera d’abord par le combat au cœur, face à une formation dense, rugueuse - à l’image de sa 3ème ligne Fagerson / Darge / Dempsey - et capable de bien s’organiser autour de son nouvel ouvreur Adam Hastings, en dépit de l’absence sur blessure du facteur X Huw Jones et du départ des tours jumelles Gray/Du Preez (2m08 de moyenne !) cet été.
VIDÉO. Le génial Adam Hastings réussit en match LE geste qu’on a tous raté à l’entraînementMais nul doute que si le Stade Toulousain sait tenir le bras de fer qui devrait lui être imposé dès le coup d’envoi et porter le ballon suffisamment, la rapidité d’une telle surface et son savoir-faire européen pourraient faire la différence en 2ᵉ période. Lui qui n’a plus perdu au Royaume-Uni depuis une défaite face au Leinster en avril 2023…

