Fin de la suspension pour Matera, Petti et Socino après seulement 2 jours
Fin de suspension...
La Fédération argentine de rugby a décidé de lever la suspension pour leurs 3 joueurs auteurs de tweets racistes et xénophobes.

Mais que se passe-t-il en Argentine ? Après le timide hommage rendu par les Pumas à Maradona, tous les regards étaient tournés vers cette sélection et ce sport considéré comme "élitiste" en Amérique du Sud. Comme si ce n'était pas suffisant, des tweets racistes et xénophobes de joueurs actuels sont ressortis. Il s'agit du capitaine Pablo Matera, Guido Petti et Santiago Socino. Si le monde du rugby est divisé entre ceux qui pensent que la jeunesse est excusable et le reste du monde, il fallait tout de même que la sanction soit exemplaire.

On peut dire qu'elle l'a été. Pendant deux jours du moins. Mardi, la Fédération argentine déclare que leurs 3 joueurs sont suspendus et Pablo Matera en perd le capitanat. Les joueurs concernés expriment leurs remords et toute la sélection des Pumas vient en aide aux joueurs, déclarant qu'ils ont changé. Oui, mais. Si les tweets datent de 2011, Matera parle tout de même de "renverser des noirs" tout en dénigrant les Paraguayens et Boliviens. Il y en avait pour tout le monde. 

Cependant, ce jeudi, l'UAR - qui avait pourtant ouvert une procédure contre ces 3 joueurs - a décidé de lever leu suspension. La justification ? Ils se sont excusés : "Ils ont manifesté un profond repentir et ont réitéré les excuses qu'ils ont déjà prononcé, assurant que ces tweets ne reflétaient pas leur pensée et qu'ils avaient fait preuve d'immaturité. Ils assument cependant pleinement leurs actes et se tiennent à la disposition d'éventuelles enquêtes sur les circonstances". Mario Ledesma continue d'être au soutien en affirmant que "ce ne sont pas les mêmes personnes qu'à 17 ou 18 ans, ce sont de grands hommes, des pères de famille". Néanmoins, les 3 joueurs ne pourront pas participer à la dernière journée de Rugby Championship qui oppose leur équipe à l'Australie

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Je veux juste nuancer quelque chose.

En argentine, le mot « negro » (noir) n’a pas de connotation raciale comme en France ou aux US, mais une connotation sociale.
Il est utilisé pour se référer de façon péjorative aux habitants des favélas locales (villas miseria) dont une grande partie viennent de Bolivie et Paraguay, et qui sont souvent mêlés à des affaires de trafic, vols violents, et qui sont utilisés comme force de chocs dans la rue par une partie de l’arc politique.





Donc même si les propos tenus sont chocants et inexcusables, ce n’est pas du racisme ou de la xénophobie, mais plutôt l’expression d’un clivage très fort qui existe au sein de la société Argentine entre la population des villes et celle des favelas.



Le niveau de violence verbale entre ces deux « factions » ne cèse de s’accroître (il suffit d’aller lire les commentaires dans les articles des principaux journaux).



Ça ne l’excuse absolument pas, mais il faut aussi comprendre le contexte et la culture locale avant de juger

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