EXCLU. Champion du monde, retraçons le parcours fantastique de l'équipe de France militaire de rugby !
L'équipe de France milita été sacrée championne du monde, face aux Fidji ! Crédit photo (DK Prod)
La troisième édition de la Coupe du monde rugby militaire aura été riche en émotion pour nos Tricolores. Nous sommes partis à la rencontre de Yann Lagane, pilier de cette équipe !

Une préparation digne d'une vraie Coupe du monde !

Pour remporter une Coupe du monde, quelle qu'elle soit, vous ne devez rien laisser au hasard, et ça, le staff des Bleus l'avait bien compris ! Lors de notre entretien avec Yann Lagane, pilier du CA Brive qui a rejoint l'équipe de France militaire cette saison, nous avons pu comprendre que ce n'était pas de tout repos ! 

"On y est depuis juin ! On a fait des stages, beaucoup de préparation physique et purée, je n'ai jamais fait autant de broncos de ma vie ! Durant la prépa, on a fait plusieurs stages de 10 jours en principe, on était basé à Fontainebleau au Centre Nationale des Sports de la Défense. C'était le Marcoussis de l'armée en gros."

"Ensuite, on est parti en stage à Mont-de-Marsan, on a fait deux matchs amicaux puis ça a été le début de la compétition rapidement au final."

Une expérience bien particulière 

Porter le maillot de l'équipe de France, ce n'est pas donné à tout le monde, et pour Yann Lagane, ce n'était pas la première fois. Régulièrement appelé dans les équipes de France jeunes, le jeune pilier garde cependant un souvenir bien particulier de cette dernière expérience : "Quand j'étais appelé avec les moins de 18 ans, ou les autres catégories, ce n'était pas pareil ! C'était plus professionnel et on se prenait aussi plus la tête. Avec l'équipe de France militaire, on a vécu quelque chose d'extraordinairement ensemble, que je ne suis pas près d'oublier."

En plus de cela, le joueur de Brive nous explique aussi que la mixité au sein de l'équipe a fait la force de ce groupe : "Ce qui était énorme, c'était qu'il y avait des mecs qui avaient tout juste 18 ans, et d'autres qui en avaient 37 et qui jouaient leur dernier match ! En plus, il y a tous les grades, des soldats de base jusqu'aux officiers, mais nous sommes tous mélangés, il n'y a pas de statut pour la compétition."

Curieux de savoir comment s'était déroulée cette compétition inédite de l'intérieur, Lagane nous raconte le quotidien des joueurs : "Nous étions tous basés en Bretagne, c'est là où se déroulait la compétition. Les équipes étaient logées sur différentes bases militaires. Nous, on était à la base des commandos marins, on a pu faire des activités en dehors, on a aussi vu le Tri-marrant qui était en travaux à Lorient. Pour l'organisation, il y avait deux personnes détachées pour nous faire les repas et le staff était complet, comme une équipe pro. Nous avons un manager, un entraîneur en chef, un coach pour les avants, un pour les trois quarts, deux prépas, deux kinés, un ostéo et un médecin."

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De l'émotion tout au long du Mondial

Si nous devons retenir un sentiment lors de cette Coupe du monde, c'est sans aucun doute l'émotion qu'elle a dégagée. Au moment de parler du parcours de son équipe, Yann Lagane nous a rappelés à maintes reprises la chance qu'il avait eue de vivre des moments pareils.

Curieux de savoir si l'engouement d'une compétition de ce type était au rendez-vous ? Eh bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que la Bretagne a répondu présent : "Pour les matchs de poule, il y avait environ 3 000 personnes, c'était déjà super, mais pour la finale, à Vannes, il y avait près de 10 000 personnes, c'était fou !"

Le moment le plus marquant pour ces joueurs restera sûrement la célèbre remise des maillots, avant la finale de compétition. Un moment rempli d'émotion que nous explique Lagane : "Pour la remise des maillots, notre manager nous a fait une magnifique surprise. Au moment où il annonce le numéro un, la porte derrière lui s'ouvre et un membre de la famille du joueur est apparu. Pour chaque joueur, un proche avait fait le déplacement et personne ne s'y attendait. Pour ma part, mon père et ma mère étaient là ! Et tous les proches ont remis les maillots en personne. Certains sont arrivés de très loin, c'était incroyable ! Ils sont tous venus au match après donc on était encore plus motivé."

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Une finale d'anthologie 

Avec un parcours sans faute, et à domicile, l'équipe de France militaire n'était pas donnée favorite pour autant. En effet, les Fidjiens étaient champions en titre, et avaient gagné à deux reprises la compétition. Plus tôt dans le Mondial, les Tricolores étaient parvenus à se défaire assez facilement de l'Australie, des Pays-Bas et du Japon. En demi-finale, les coéquipiers de Yann Lagane ont dû faire face aux Blacks, dans une ambiance une fois de plus folle, et un match maîtrisé bien que serré. La France avait gagné de quelques points seulement. 

Face aux Fidji, la particularité était que ces derniers avaient participé à la préparation de la "vraie" Coupe du monde, avec les joueurs que nous connaissons tous (Tuisova, Radradra, Botia...). Les meilleurs étaient pris pour jouer la grande compétition, et les autres faisaient partie de cette sélection militaire. Le niveau était donc au rendez-vous et à la pause, les Fidji menaient 14 à 6 ! 

Yann Lagane nous raconte sa vision des choses :"A la mi-temps, on était mené, et on sentait que le match allait être dur à gagner, mais on y a cru. C'était un jeu à la fidjienne, avec des ballons tombés, mais lorsqu'ils ne tombaient pas, il y avait des grandes percées et on devait rattraper ça. Au final, je suis rentré à la 50ᵉ minute, et à la fin du match, il y a eu 19-19. On a dû faire deux mi-temps de 10 minutes, et l'équipe qui remportait ces prolongations était championne, sinon c'étaient les tirs au but !"

"Au final, j'étais content d'être remplaçant, j'ai pu beaucoup jouer et lors des prolongations, il y a eu énormément de mêlées, il fallait être solide et ne pas faire de fautes. Ce qui était exceptionnel, c'était le public, quand on était cramé en prolongations, il y a eu une Marseillaise et ça nous a vraiment transcendé ! À ce moment-là, on savait tous que chaque action comptait, qu'une seule connerie pouvait faire trois points. Au final, on gagne une pénalité à la dernière minute de la deuxième mi-temps des prolongations et Romain Lombard réussi à la passer entre les poteaux, on est champion sur ça !"

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super, merci pour cet article !

mais "tri-marrant" c'est pour une blague trois fois drôle ?

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