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Coupe du monde. Top ou Flop : Quel bilan pour les anciens All Blacks et Wallabies avec les Tonga et les Samoa ?
Plusieurs anciens joueurs de la Nouvelle-Zélande et de l'Australien ont participé à la Coupe du monde avec les Tonga et les Samoa. Ont-ils vraiment pesé ? Crédit photo : World Rugby
Plusieurs anciens joueurs de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie ont participé à la Coupe du monde avec les Tonga et les Samoa. Ont-ils vraiment pesé ?

Depuis 2021, World Rugby a changé ses critères concernant l’éligibilité d’un international possédant deux nationalités. En effet, un joueur non sélectionné depuis trois ans et ayant au minimum un grand-parent d’une autre nationalité peut être appelé par cette dernière. Grâce à cette nouvelle règle, c’est sans surprise que les sélections des Samoa et Tonga en ont été les plus grands bénéficiaires. Elles qui voient régulièrement de jeunes pépites adopter la nationalité néo-zélandaise ou encore australienne pour en représenter l’équipe nationale. C’est logiquement que les sélectionneurs des Samoa et Tonga ont appliqué ce nouveau règlement sans se priver. Mais à l’issue des phases de poule de la coupe du monde, quel bilan peut-on tirer pour les sélections les plus concernées ? 

La plus-value attendue a-t-elle été apparente ? 

Même si le contenu a pu avoir l’air encourageant pour les deux sélections, les résultats sont sans appel. Une seule victoire chacune. Les Tonga eux, sont venus à bout de La Roumanie, la pire défense de ce mondial, en encaissant tout de même trois essais. Les Roumains n’en ont inscrit que quatre au total durant ces phases de poule. Les Samoas quant à eux, ont réussi à livrer des copies plus encourageantes. Ils ne sont pas passés loin de remporter chacune de leurs rencontres face à l’Angleterre, l’Argentine et le Japon. Excusez du peu. Cependant, ils ne s’en sortent également qu’avec une seule victoire, face au Chili, qui n’a décroché aucun point dans la compétition.

L’apport des binationaux de chaque équipe 

Côté Tonga, qui n’a pas bavé devant une ligne de trois-quarts made in All Blacks avec l'arrivée des Fekitoa, Piutau, Ahki, Pulu, Moala ? Qu’en a-t-il finalement été de leur rendement ? Pour les quatre premiers cités, tous titulaires lors des trois premiers matchs, le constat semble assez similaire. Fiables, mais sans plus. Aucun n’a réussi à peser dans cette équipe. Moala, suspendu au même moment, n’a pu disputer qu’une seule dernière rencontre. Devant, l’ex-Wallaby Adam Coleman n’a bénéficié que d’un faible temps de jeu. L’ancien All Black Vaea Fifita également en raison d'un carton rouge lors de leur deuxième affrontement. Un bilan relativement négatif pour des joueurs qui ont peut-être, à cause de leur âge, disputé leur dernière coupe du monde.

Côté Samoa, qui a moins bénéficié de cette nouvelle règle, le bilan semble plus ou moins positif. Au niveau des plus, Chrisitian Leali’ifano, l’ancien international australien, puis Steven Luatua, qui lui, avait porté le maillot de la Nouvelle-Zélande. Le premier a brillamment orchestré le jeu de son équipe du haut de ses 36 ans. Il a sûrement bénéficié de la cohésion avec certains de ses partenaires avec qui il évolue toute l’année chez les Moana Pasifika. Il a même été solidement suppléé par Lima Sopoaga, l’ex-All Black, lui qui nous avait habitués à des prestations approximatives en Top 14. Quant au second, il a été un véritable leader et n’a cessé de montrer l’exemple dans le paquet d’avant. Devant encore, parlons de Charlie Faumina. Le monument du rugby néo-zélandais n’a eu qu’un très faible temps de jeu. En revanche, nul doute qu’il a sûrement eu une place importante dans le vestiaire samoan.

Enfin, le point noir, Ben Lam. Ex-international à sept pour les Kiwis, l’ailier pourtant surdimensionné a été invisible. Ou presque, car il s’est tout de même illustré à travers un carton rouge largement évitable face au Japon. Un plaquage (très) dangereux, qui pourrait même s’apparenter à un geste de nervosité, de frustration.

L’impact sur le futur des sélections concernées 

Sans aucun doute, ce nouveau règlement sera amené à être utilisé à nouveau par les sélectionneurs. En effet, qui se priverait de récupérer d’anciens All Blacks ou encore Wallabies pour étoffer son groupe à l’approche d’une coupe du monde ? Pas grand monde. Cependant, quel en serait le message envoyé aux joueurs se battant chaque année pour arborer le maillot qu’ils aiment ? Se faire passer devant par des joueurs ayant auparavant tourné le dos à leur sélection d’origine, à un âge parfois avancé ? Le débat est toujours ouvert. D’un côté, laisser sur la touche des joueurs fidèles à leurs convictions pour des profils moins méritants mais aux CV mieux fournis. De l’autre, personne ne peut en vouloir à un jeune joueur de vouloir tenter sa chance avec l’une des plus grosses sélections au monde. Une deuxième chance est désormais possible pour s’exprimer au niveau international.

Une équipe renforcée sur le papier pourrait bien devenir plus attractive. Les jeunes joueurs hésitants pourraient donc penser à exister à travers les plus “petites” nations, et ce, dès le début de leurs carrières. Ainsi, la moyenne d’âge des groupes samoans et tongiens pourrait considérablement diminuer. Ce qui permettrait à ces nations de se développer avec de jeunes éléments, tout en regardant vers le futur. 

Merci à Hugo Bruyère pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Plus que de joueurs sur le retour, ces équipes méritent plus de matchs avec une adversité élevée. C'est avec des confrontations avec des équipes au niveau élevé que le niveau des équipes du Pacifique va monter !

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