S’il fallait ne retenir qu’un homme de cette demi-finale dingue entre le Leinster et Northampton, ce serait lui. Non pas Tommy Freeman, auteur d'un triplé, mais Henry Pollock. À tout juste 20 ans, il a simplement livré l’une des plus grosses performances individuelles de cette Champions Cup. Un match XXL face à une machine irlandaise qu’il a fait buguer à lui tout seul, ou presque.
Un essai d’ailier, des stats de flanker
On joue la 28e minute quand Pollock jaillit comme une fusée dans la zone arbitre. Servi par son demi de mêlée, il n'a laissé aucune chance au Leinster. Accélération, extérieur sur les cannes et 50 mètres plus loin, c'est l’essai après avoir laissé Prendergast le nez dans la pelouse.
Champions Cup. UBB – Toulouse : ce scénario (rare mais possible) qui pourrait tout changer dimancheUne réalisation de trois-quarts réalisée par un flanker. RugbyPass ne s’y est pas trompé : « La plupart des ailiers n’auraient pas marqué cet essai ». Mais ce n’est qu’un résumé express de son match. Il hérite logiquement d'un 9 de la part du média comme de PlanetRugby.
Pollock, c’est 22 plaquages (certains médias anglais parlent même de 23), 52 mètres parcourus ballon en main, et une activité incessante dans les rucks. Un vrai poison pour les Irlandais. Planet Rugby parle d’un joueur « dominant le Leinster dans tous les secteurs », qualifié de « future international star” et même de « possible titulaire avec les Lions » pour la tournée 2025.
L’Angleterre tient son crack (et les Lions aussi ?)
Déjà impressionnant depuis le début de la saison, le jeune troisième-ligne anglais semble avoir franchi un cap dans le money time européen. Difficile de ne pas penser à un appel d'Andy Farrell pour la tournée estivale. The Guardian souligne à juste titre que Pollock « a joué comme un cadre, malgré ses 20 ans, dans l’un des contextes les plus hostiles d’Europe. »
VIDEO. 8 défenseurs, 1 jeu au pied, 1 essai lunaire : la défense de Sale ? Pollock l’a bradé sur Vinted !Dans un match où les cadres irlandais ont flanché, lui a élevé son niveau comme un vieux briscard. Rugbyrama, dans son analyse détaillée, le qualifie de joueur de « poison. Un vrai », soulignant « qu’il a assumé son tout nouveau statut ».
Il y a des matchs qui font basculer des carrières. Et ce Leinster – Northampton pourrait bien être celui d’Henry Pollock, nouveau chouchou de la presse anglaise, et cauchemar d’un Leinster qui n’a jamais trouvé la solution. Avec le Tricolore Louis Bielle-Biarrey, il est très certainement l'un des visages de l'ovalie pour la prochaine décennie.
math1907
Ça fait un moment que ce mec sort largement du lot !
Hier c'est seulement mis en lumière en France.
Si je dois lui trouver un défaut, je dirais son coté cherche mer...de et ce petit penchant pour chambrer adversaire et public !
MAKABIAU
Avant de s'emballer sur Northampton, je m'attarderai davantage sur la piètre prestation du Leinster.
Certes les anglais ont mis de la vitesse, mais les Irl les ont regardé jouer et ont été très mauvais en défense, comme le rappelle opportunément @pascalbulroland
Quant à Pollock, s'il a des qualités athlétiques et techniques indéniables, j'attends de voir ce qu'il fera face à Cros ou Marchand.
N'oublions pas qu'ils ne sont que 7ème de leur championnat.
Je trouve Toulouse mieux armé et plus aguerri pour les contrer.
Mais si l'UBB ne baisse pas de régime, ils peuvent gagner les deux prochains matchs
pascalbulroland
1 essai
58 mètres parcourus
3 défenseurs battus
1 franchissement
8 courses
2 passes
23 plaquages réalisés (1 manqués) [record du match]
3 touches gagnées
1 coup de pied
Voilà pourquoi...
Una autre statistique de dingue, le Leinster n'a réussi que 60% de plaquages...