Pierre Salviac, candidat à la présidence de la FFR : « Il faut abandonner cette Coupe d'Europe qui fout le bordel partout »
Pierre Salviac candidat à la présidence de la FFR.
Le journaliste et polémiste Pierre Salviac veut révolutionner le rugby français après l'échec du XV de France à la Coupe du monde avec un programme original.
Avant d'être journaliste sportif, et notamment spécialisé dans le rugby avec plus de 500 matchs commentés, Pierre Salviac a été journaliste. Il estime à ce titre sur France Info que ce métier implique "d'initier de temps en temps la polémique". En ces temps de crise au sein du rugby français, sa nature polémiste, qu'il assume pleinement, se plaît à s'exprimer à travers un livre et surtout sur Itélé où il a commenté les déboires du XV de France à la Coupe du monde. Un échec qui le pousse à postuler à la présidence de la FFR. "Ma démarche est originale, elle propose une révolution que les dirigeants actuels ne veulent pas faire", a confié à Yahoo Sport la voix du rugby sur France Télévisions pendant plus de 20 ans. Si vous pensiez que Bernard Laporte avait des idées pour révolutionner la fédération, ce n'est rien à côté de Pierrot.

"Il faudra qu’on aille au « fight »"

Comme le manager du RCT, Salviac veut mettre le XV de France au centre de tout. Et cela ne se passera pas sans une négociation avec les clubs au sujet des internationaux. C'est en tout cas ce que l'ancien sélectionneur souhaite mettre en place même si le journaliste doute de son engagement : "quand il était Ministre, il avait le pouvoir de réformer le mode de sélection de la fédération française, il ne l'a pas fait. Pourquoi le ferait-il aujourd'hui ?" Il considère que l'ancien secrétaire d'état est "un produit du système", dont il a profité, "ce qui est une honte et antidémocratique, du support de TF1 pour entamer sa campagne. " C'est une république bananière là !"

Le journaliste est lui plus catégorique quant à l'attitude à avoir vis-à-vis des clubs via MenSquare : "les clubs n’ont aucun pouvoir. Ils ont un pouvoir délégué par la Ligue, qui a pouvoir délégué par la Fédération, qui a un pouvoir délégué par le ministère des Sports." Il invite d'ailleurs la FFR à dissoudre la LNR si elle "vous emmerde" afin de reprendre "le contrôle des clubs. Comme le font les autres fédérations."

Abandonner la Coupe d'Europe

Ces derniers devraient selon lui se concentrer uniquement sur le championnat de France "qui est l'ADN de notre rugby". Et ce afin de "redonner l'occasion à l'équipe de France de jouer un véritable tournoi des VI Nations." Comme dans l'hémisphère sud, il souhaiterait voir un tournoi des VI Nations en matchs allers retours. Exit "cette Coupe d'Europe qui fout le bordel partout [..] et ne concerne que six voir sept des clubs de l'élite. Si les clubs ne se consacrent qu'au Bouclier de Brennus, ils n'ont pas besoin de faire des dépenses pour acheter des mercenaires."

Les internationaux sous contrat avec la FFR

Et les joueurs dans tout ça ? L'idée des contrats fédéraux, payés par la FFR grâce aux recettes du Tournoi et des tournées, semble être pour lui la meilleure option. Mais il y ajoute sa touche personnelle puisque les internationaux ne joueraient seulement avec les clubs qu'au moment des phases finales. "La fédération les sous-loue aux clubs qui sont qualifiés", et ce, "sous forme de « draft » comme en NBA ou en NFL." En clair, les plus mal classés de l'exercice précédent pourront choisir en premier, donc les meilleurs joueurs, "afin d'équilibrer les chances." On est effectivement dans une révolution totale.

L'hémisphère sud comme référence

C'est en Argentine et en Nouvelle-Zélande - où il faudrait envoyer les adjoints du sélectionneur en stage - que Pierre Salviac trouve son inspiration pour révolutionner l'ovalie en France. "Je copie le système argentin, c'est-à-dire que Novès ou un autre est patron de tout le système, il sélectionne à la fois les joueurs pour le XV de France, pour les espoirs et les -20 ans ou -18 ans." Il se pourrait bien que ce sélectionneur omnipotent ne soit pas Français sous la présidence de Salviac. "Je n'hésiterai pas à aller chercher un étranger si je n'ai pas le meilleur sélectionneur en France. Pourquoi pas Hansen d'ailleurs" dont il est très proche. Tout en faisant remarquer que les trois nations de l'hémisphère nord qui sont allées le plus loin dans cette Coupe du monde sont entraînées par des Kiwis.

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Je ne connais pas en détail les statuts de la FFR ... mais pour être président, faut déjà être membre de ladite fédé, non ? D'ailleurs l'a-t-il déjà été ?
Je n'accorde aucun crédit à ce personnage, qui me fait plutôt l'effet d'un aigri perpétuel cherchant à exister médiatiquement en gesticulant et débitant des âneries ...

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