Dopage : « Il faut éduquer les joueurs » selon Contepomi
L'Argentin est critique envers l'attitude de certains joueurs.
Le joueur du Stade français s'est exprimé sans retenue sur ce qu'il a pu voir dans le rugby en ce qui concerne la prise de produits illicites et ce qui peut pousser les joueurs à tomber dans l'illégalité.
Membre du Comité des sportifs de l'Agence mondiale antidopage depuis 2012, Felipe Contepomi, joueur du Stade français, a été invité par la Commission d'enquête sur la lutte contre le dopage le 18 avril dernier pour faire part de son ressenti en ce qui concerne la lutte. « C’est très dur. Malheureusement on ne démasque que les mauvais tricheurs. Sur l’ensemble des contrôles, on ne décèle que 1% de cas positifs. Mais à mon avis il y en a beaucoup plus. » L’international argentin précise également que les produits utilisés dans ces cas-là ne sont pas des drogues très poussées. « Ce sont des personnes qui prennent des compléments alimentaires et qui ne savent pas ce qu’il y a dedans. Mais cela peut présenter des risques pour la santé, surtout lorsqu’on les mélange. » Tout cela nécessite de mener des études approfondies sur le long terme pour en avoir le cœur net.

L’ouvreur parisien propose « d’éduquer les joueurs » et plus particulièrement dans les sports collectifs, où selon lui les joueurs se sentent moins concernés :

Aujourd’hui dans le rugby comme dans énormément de sports, 95% des sportifs prennent des compléments alimentaires. Certains savent qu’ils contiennent des produits parfois interdits et d’autres non. Dans le rugby, il n’y a aucune éducation. Certains mecs prennent un produit parce que leur coéquipier l’a pris. Sans compter l’influence négative que peuvent avoir certaines personnes, comme les médecins ou les préparateurs physiques. Il faut être très dur avec ces personnes. Dans les sports individuels, les athlètes savent beaucoup mieux ce qu’ils prennent et pourquoi. Ils posent plus de questions. En rugby, si le Doc te dit de prendre quelque chose tu ne demandes pas pourquoi. Il faut également faire attention à la prise rependue de Marijuana et d'alcool. »


Interrogé sur la longueur du calendrier et l'éventuel recours à certains produits pour tenir le coup, Felipe Contepomi s'est ensuite appuyé sur l'exemple irlandais pour étayer sa réponse :

Ce n'est pas tant la longueur du calendrier qu'il faut remettre en cause mais le temps de préparation. Un joueur international français ne dispose que que de quatre semaines de repos entre deux saisons. En Irlande, les joueurs ont d'autant de jours de congé mais ils se préparent ensuite durant 8 semaines. Quitte à manquer les trois ou quatre premiers matchs de la saison. Ce n'est pas étonnant si Brian O'Driscoll est l'un des meilleurs joueurs à son poste depuis plus de dix ans. En France, et après 3 ou 4 années à ce rythme, certains peuvent être tentés de prendre quelque chose. »

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D'un autre coté, ce n'est qu'en fin de carrière qu'il en parle....
M'enfin, mieux vaut tard que jamais, j'ose espérer que d'autres suivront (faut pas rêver non plus...)

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