C’était dans les tuyaux, c’est désormais officiel : Jiuta Wainiqolo rejoint le LOU pour trois saisons, jusqu’en 2028. En manque de temps de jeu à Toulon, le Fidjien vient renforcer une ligne de trois-quarts lyonnaise en quête de percussion. À 26 ans, l’explosif ailier tentera de relancer sa trajectoire dans un environnement où il devrait bénéficier de plus de libertés.
Profil d’athlète, pedigree en béton
1,87 m, 97 kg, une vitesse supersonique et 34 essais inscrits en 83 matchs avec Toulon : Wainiqolo coche toutes les cases de l’ailier moderne. Ancien joueur à XIII, médaillé d’or en rugby à VII aux JO de Tokyo, il a la panoplie complète. Ses appuis courts, son explosivité et son flair en font une menace constante sur les extérieurs. Et malgré un dernier exercice plus discret, son rendement reste impressionnant.
Pourquoi Lyon ?
La saison du LOU a été en dents de scie. Classé dans le ventre mou, le club veut repartir sur un cycle plus ambitieux. Et quoi de mieux qu’un profil spectaculaire pour dynamiser le jeu ? Avec Wainiqolo, Lyon s’offre une arme capable de faire basculer un match à elle seule. Ce recrutement s’inscrit dans une logique de reconstruction offensive et envoie un message fort : le LOU veut concurrencer les cadors.
Le RCT perd un joueur capable de coups d’éclat, mais qui ne rentrait plus vraiment dans les plans. Supplanté par Dréan et Villière, Wainiqolo voyait son temps de jeu se réduire. L’arrivée de Mathis Ferté a fini d’accélérer son départ. Malgré une Challenge Cup glanée en 2023 et de belles envolées sous le maillot rouge et noir, son aventure varoise prend fin sur une note contrastée. Il lui reste toutefois une fin de saison à jouer pour rêver du Brennus.
Fidjiens et Top 14, une histoire d’amour
Le rugby français a toujours eu un faible pour les artistes venus des îles. Comme Tuisova, Botia, Talebula ou Radradra avant lui, Wainiqolo arrive avec cette touche de folie propre aux Fidjiens. Son instinct, son aisance dans le désordre et son sens du spectacle en font un profil rare. S’il parvient à se fondre dans le moule lyonnais, les tribunes de Gerland risquent de rugir plus souvent que prévu.
Reste à voir si Wainiqolo saura s’adapter au cadre plus structuré de Lyon. Moins fantasque que Toulon, le LOU repose sur une certaine rigueur dans son jeu. Il faudra trouver l’équilibre entre laisser s’exprimer le talent et l’insérer dans une dynamique collective. Sur ce point, le staff de Karim Ghezal aura une carte à jouer pour maximiser son potentiel. Mais avant ça, il devra gagner sa place face à Rattez, Ioane et Dumortier, des ailiers référencés de notre championnat.
Une saison charnière en vue
Wainiqolo a tout à gagner dans cette nouvelle aventure. Pour Lyon, c’est un pari excitant. Pour le joueur, c’est peut-être l’occasion de redevenir incontournable. Et pour le Top 14, c’est une bonne nouvelle : on n’a jamais assez de feux follets pour enflammer les pelouses.
mic4619
Pour La Rochelle reste à garnir le poste de deuxième ligne car il faut penser à la succession/doublure de Skelton en autres.
Chandelle 72
A Lyon le départ de Niniashvili va faire un grand vide c'est comme au Racing avec le départ de Le Garrec.
Si le SR les intègre bien, ça peut changer la donne pour cette équipe, c'est quand même du lourd en 9 et 15, postes clé plus un buteur fiable