Derrière les stars du terrain, il y a parfois des recrues encore plus précieuses dans l’ombre. Invité sur TV7, Alphonse Miralles, coordinateur sportif de l’UBB, a lâché une petite phrase pleine de sens à propos du président Laurent Marti : "Pour moi, j’espère que Laurent ne m’en voudra pas, mais la meilleure recrue du club, c’est en 2007, avec l’arrivée de Laurent Marti."
Marti, l’homme fort de l’UBB depuis 2007
Quand il reprend le club il y a 18 ans, l’Union Bordeaux-Bègles n’est encore qu’un outsider en Pro D2. Pas de mécène milliardaire, pas de dette, juste une ambition solide et une gestion rigoureuse. Un modèle salué aujourd’hui, à l’heure où de nombreux clubs du Top 14 peinent à garder la tête hors de l’eau.Top 14. Toulouse favori ? UBB en feu ? Castres en embuscade ? L’état de forme des 6 survivants
Avec Marti à sa tête, l’UBB s’est peu à peu hissée parmi les places fortes du rugby hexagonal. La formation girondine fait partie des rares équipes à avoir des finances seines. Mais ça n'a pas été de tout repos. "Je suis président depuis la saison 2007-2008 et j'ai eu beaucoup plus d'exercices déficitaires que bénéficiaires", se souvient le dirigeant à placeco.fr.
La période COVID a été compliqué pour Bordeaux dont les comptes n'étaient pas au mieux. "En 2018-19, si ma mémoire est bonne, nous avions un budget prévisionnel d'une perte de 2,5 millions d'euros, qui avait fini à 1,8 million, donc c'est lourd." Mais tout le monde s'est accroché, en coulisses comme sur le pré. Depuis trois ans, l'UBB est bénéficiaire. Et Marti n'est pas étranger à cette situation.
Une stabilité rare
Sur TV7, Alphonse Miralles confie : "J’ai eu comme rôle d’aller chercher de très grands joueurs à l’aéroport, de les mettre en place, avec toute la logistique que nécessite une famille qui arrive, plus ou moins déracinée, par rapport à la scolarité des enfants, une maison à trouver…" Et des stars, il en a vu défiler : Ashley-Cooper, Semi Radradra, ou encore les Diamants Penaud, Bielle-Biarrey et Lucu aujourd’hui. Mais pour Miralles, aucun d’eux ne dépasse l’impact de Marti.''Toulouse y arrive avec une putain de culture rugby'', pour l'UBB, le plus dur commenceAvec une politique sportive intelligente et des hommes-clés comme Yannick Bru et Jean-Baptiste Poux, surnommés "les Toulousains de l’UBB", le club girondin s’est structuré sans jamais renier son identité, ni ses ambitions. L'histoire aurait pu être bien différente. "Je ne mesurais pas ce que je faisais, en fait. Je ne m'en rendais pas compte. Très vite, j'ai compris que c'était un drôle de challenge, risqué. La troisième année, j'ai failli abandonner."
Un modèle inspiré… mais pas copié
Heureusement pour les supporters bordelais, Marti s'est accroché, motivé par l'envie de mener l'UBB vers les sommets. Sans oublier le soutien du président de région de l'époque et de la Chambre de commerce et d'industrie. Il n’a jamais caché son admiration pour le Stade Toulousain, son club de cœur dans sa jeunesse. Mais Bordeaux-Bègles a su tracer sa propre voie : une culture club solide, des supporters fidèles et une gestion économique saluée jusqu’à la LNR.
Aujourd’hui, alors que l’UBB a été sacré en Champions Cup et vise un incroyable doublé en TOP 14, la vision de Marti prend tout son sens. Et les propos d’Alphonse Miralles résonnent presque comme une évidence.
Nicolas Sans Chaise
Moi qui espérait que l'on parle de Beauxis en 2025...
Vieille Gloire
Économiquement, l'UBB profite de deux choses : d’une part, de l’absence totale du foot ou de sa dégringolade, en récupérant beaucoup de ses anciens supporters, et d’autre part, de son stade Chaban-Delmas (35 000 places), ce qui constitue un avantage que le Stade Toulousain n’a pas par exemple mais n'en sont pas propriétaires. En plus, ils peuvent aussi compter sur le Matmut Atlantique (42 000 places) pour les grands événements comme les demi-finales.
Cela dit, l'UBB reste en retard, ce ne sont pour l’instant que des suiveurs, ce qui s’explique aussi par leur jeune âge : seulement 18 ans d’existence.
Ils sont encore puceaux en France, et pour l’instant ils se sont juste fait une petite Anglaise toute fraîche en vacances à Cardiff avec ses parents.
dusqual
je sais pas si l'ubb est "en retard". car si on peut supposer que dans cette logique le référentiel serait basé sur le stade, dans ce cas tout le monde serait "en retard", sauf le stade...
comme tu dis, l'ubb profite de plusieurs choses, dont ce stade où on peut dire qu'elle est en avance sur les autres (32000 places et non pas 35000).
c'est la seule équipe à faire plus de 30000. à côté le stade dépasse à peine les 20000. mais le matmut n'est pas à l'origine de tout ça. il est à a base un boulet qu'a du trainer l'ubb pour obtenir chaban, et désormais, au mieux, il est un réceptacle à phases finales. mais ça a longtemps été une contrainte plus qu'un avantage, ça l'est devenu à partir du moment où l'ubb a stabilisé ses résultats et rempli complètement chaban, ce qui reste encore récent.
pour ce qui est du foot, si les girondins sont au plus bas en ce moment, à l'époque où les girondins étaient encore en ligue 1, il y avait déjà 25000 spectateurs de moyenne pour l'ubb. et c'était il y a pas si longtemps, là non plus. leur dernier titre est d'ailleurs de 2013 et c'est 2009 pour le dernier de champion de france.
le foot est traditionnellement bien plus présent à bordeaux que dans pas mal de villes possédant un club du top 14.
l'affluence quand ils étaient en ligue 1 était d'environ 25k de moyenne pouvant monter à 30k certaines années et encore ces dernières années même en ligue 2, ils étaient à plus de 20k.
y a que cette année où ça a chuté en nationale 2.
Pil2Dax
Oui et non. Ce n'est parce que les Girondins dégringolent que les supporters se tournent automatique vers le rugby, histoire de faire qq chose dans leur weekend, il n'y a aucune automaticité de mise : c'est aussi et surtout parce que le jeu et les résultats sont là, qui font qu'on passe un bon moment au stade, mythique qui plus est. Enfin, rien ne garantissait de remplir Lescure à 32000 personnes à chaque match si le spectacle proposé n'était pas à la hauteur. Au début, dont il y 19 ans, il y avait à Musard 2000 spectateurs par match, et encore. Donc c'est d'abord par les performances sportives que ce club est performant économiquement. Enfin, sans polémique aucune mais histoire de remettre l'église au centre du village, le Stade reçoit bien au final de l'argent public de la collectivité via un montage parfaitement légal pour entretenir son stade en affichant un statut de "propriétaire". Stade dont le coût de la rénovation à 20 Meur a été confirmé être pris en charge par la mairie en 2024.
Un dernier élément de culture locale : en Aquitaine, Bordeaux a toujours été vu comme la capitale. Donc ça a toujours attiré du monde (étudiants mais pas que...) pour la plupart non seulement de Gironde, mais aussi des Landes, des Pyrénées, etc. Avec une politique tarifaire attractive pour les étudiants pour se rendre au stade. Qui ont fini pour certains pour y rester, et à devenir supporters. Bordeaux ne souffre (souffrait ?) pas de la concurrence en termes de pôle étudiant, économique ou emploi, comme Toulouse avec Montpellier, Castres ou Nîmes...Ce qui lui permet donc aussi de renforcer son attractivité. L'arrivée du TGV s'est aussi traduit par l'arrivée de parisiens à fort pouvoir d'achat, plutôt CSP+...que le club sait aussi séduire.
Pour le reste, je te laisse à tes diatribes
lebonbernieCGunther
Au-delà de la réussite sportive et économique, il y a une autre constante à l'UBB: celle du jeu! On point qu'on puisse désormais dire: "Jeu de mains, jeu de girondins!"
pascalbulroland
Marti est à l'UBB ce qu'est Merling à La Rochelle...
Amis à Laporte
Ou Altrad au MHR ??? Nan, j'déconne !!!