[STATISTIQUES] Les talonneurs sont les joueurs les moins bien payés d'Europe, les deuxièmes lignes ont la côte
Avec près d'un million d'euros par an de salaire, Maro Itoje peut avoir le sourire.
D'après une étude britannique, les talonneurs seraient les joueurs les moins payés des 3 "grands" championnats européens. Les ouvreurs et 2ème lignes les mieux.

Ce mardi sortait donc l'une des comparaisons annuelles les plus attendues d'Esportif Intelligence, celle des salaires. Dans une infographie postée sur Twitter, l’agence de joueurs leader au niveau mondial révélait ainsi les fluctuations des rémunérations des joueurs des trois principaux championnats européens. L'argent ? On dit de lui qu'il est le nerf de la guerre, encore plus dans la période actuelle où les clubs sont obligés d'être on ne peut plus près de leurs sous. La plupart des joueurs de l'Europe du rugby ont d'ailleurs accepté de baisser leurs émoluments de 10 à 20 % à l'intersaison, finances dans le rouge obligent. Chose qui, on le rappelle, ne modifie presque en rien les données utilisées par Esportif Intelligence puisque les revenus ont été diminués quasi' toujours avec le même pourcentage par club, plus petits salaires mis à part.

De celle-ci, de petites nouveautés assez hétéroclytes apparaissent. Ici, l'on peut voir que les numéros 8 subissent une dépréciation notable en Ligue Celte, en chutant de la 2ème à la 5ème position. Rugby Pass de noter qu'un garçon comme CJ Stander pourrait en avoir pris note au moment de renouveler son contrat en fin de saison, quand le Top 14 les classe en 3ème position d'un salary cap déjà plus élevé qu'en Pro 14. Là, que les ailiers ont subi une forte diminution de leur contrat dans l'Hexagone en passant de la tête de la liste à la 8ème position sur 13 ! Les départs de Nadolo ou Savea n'y étant probablement pas étrangers. Enfin que les deuxièmes centres font en Angleterre un bond important au niveau de leur salaire par rapport à l'année dernière. À ce titre, nul doute que l'arrivée de Semi Radradra à Bristol et le changement d'herbage de Tuilagi vers Sale pèsent à leur tour leur poids dans la balance. 

De leur côté, les deuxièmes lignes (très forte progression lors de ces 5 dernières années) comme les ouvreurs font quasiment statu quo. Un très bon statut quo d'ailleurs, puisqu'ils étaient tous deux sur le podium en 2019/2020 et restent 1er ou 2ème plus gros salaire en moyenne dans toutes les ligues cette année. Pas vraiment étonnant à en connaître les salaires de Maro Itoje, James Ryan ou Eben Etzebeth en ce qui concerne la cage, Handré Pollard (1,1 M€), Dan Biggar (665 000€) et Owen Farrell (832 000€) en 10.

Mais s'il y a bien une tendance inamovible qui se dégage clairement dans trois ligues, c'est que les talonneurs sont les joueurs les moins considérés aujourd'hui. Comme l'an dernier, les numéros 2 occupent la dernière place au rang des salaires, ah pardon, sauf en Angleterre (12/13). Pourquoi cette étonnante position pour des joueurs que l'on dit faire partie de l'épine dorsale (2, 8, 9, 10, 15) d'une équipe ? Le marché économique a ses raisons que la raison ignore. Mais l'on tablerait éventuellement sur le fait qu'il y a de très nombreux garçons à ce poste-là, pour finalement très peu de "stars". Certes les talons ne sont pas les joueurs les plus bankables, c'est le principe-même de l'offre et de la demande, mais quand même ! Notez qu'en Top 14, avant les baisses de salaires, les revenus moyens s'établissaient en 2020 sur une base de quelque 20 500 euros bruts par mois.

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Je suis curieux de savoir pourquoi en Angleterre on a un tel écart entre les 12 et les 13!!!????

Si quelqu'un a une idée voire l'explication, je suis preneur.

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