C’est probablement l’équipe la plus difficile à cerner sur la scène mondiale. Pourquoi ? Parce que les Pumas, miteux en phases de poules l’an dernier mais demi-finalistes de la coupe du monde, capables d’en passer 67 à l’Australie dans la belle ville de Santa Fe puis de perdre la semaine d’après sur leur sol, sont une formation complexe.
Dès lors, quel visage montreront les Pumas à Paris, ce vendredi soir ? Juan Imhoff disait cette semaine que la France, pays beaucoup plus vieux que l’Argentine, inspirait le respect aux Pumas. Et qui dit respect, dit férocité, dans le langage du rugby. Ou grinta, dans la bouche des sud-américains.
Ils sont fous, ces Pumas…
En somme, l’Argentine a donc battu toutes les nations du sud, cette année. Elle a vaincu les Blacks à Wellington au terme d’un match haletant (30 à 36), terrassé donc l’Australie et même infligé leur seule défaite (29 à 28) en 2024 à des Springboks remaniés, certes, mais des Springboks quand même.
En ce mois de novembre, alors que l’essentiel de ses internationaux avait dû retourner en Europe pour gagner leur croûte les semaines précédentes, on imaginait alors que la 5ème nation mondiale aurait du mal à gagner chez une Italie qui n’a jamais possédé autant de vrais talents derrière. Bilan ? 50 points passés à la Squadra Azzura et un vrai message envoyé aux nations du vieux-continent chez qui elle se déplacerait en suivant.
L’Irlande ? Malmenés en première période, les Pumas ont ensuite recollé par le pied d’Albornoz - révélation de l’année au poste de 10 ayant placé la star locale Santiago Carreras sur le banc - avant qu’un exploit personnel de Mallia ne leur fasse ressortir les griffes.
À 22 à 19, les coéquipiers de Bautista Delguy ont longtemps fait douter l’Aviva Stadium, jusqu’à cette ultime possession dans les 22 mètres irlandais, pas récompensée.
Bref, à 2 jours de venir dans le 93, il y a donc de quoi prendre très au sérieux ces Pumas toujours aussi teigneux et qui n’auront donc rien à voir avec la piètre formation battue 13 à 26 chez elle par une équipe tricolore amputée de tous ses cadres. Mais plutôt des airs de celle qui les battait à l’orgueil, une semaine plus tard, 33 à 25. Avec 4 mois de vécu et de travail collectif supplémentaires, tout de même…
gjc
Ce ne sont plus les mêmes Pumas que pendant l'été. La bataille en 3e ligne notamment devrait être de classe mondiale.
Chandelle 72
Chat de salon sur un terrain de rugby,
mais le ballon est beaucoup trop gros, voyons !
Amis à Laporte
Ne pas craindre l'Argentine serait une erreur monumentale. Comment les Bleus aborderont ce match après "l'exploit ultime" de samedi dernier ?
Jeu de main
Oui, contre nous, ils seront costauds.