Le rugby à 10 n'est pas la discipline la plus connue du grand public. Mais elle commence sérieusement à faire parler d'elle. Format hybride entre le 7 et le 15, il combine le meilleur des deux mondes : la vitesse, l’espace et la folie du Seven, avec la structure, la tactique et la densité du rugby à XV.
« C’est du rugby dans ce qu’il a de plus dynamique », résume le coach sud-africain Dick Muir. Et ce n’est pas un hasard si ce format séduit de plus en plus sur tous les continents.
Un format taillé pour développer les joueurs
Pour les coachs, le 10 est un outil redoutable. Moins structuré que le XV, plus tactique que le Seven, il exige des joueurs polyvalents, endurants et vifs d’esprit.
« On doit prendre des décisions vite, dans des espaces réduits, tout en maintenant un niveau technique élevé », explique Muir, actuellement en charge des Cape Town Wild Dogs. Avec plus d’implication ballon en main et des temps de jeu plus courts, les jeunes apprennent vite et bien.
Du jeu, de l’espace, et un vrai spectacle
Moins dense, le 10 laisse plus de place à l’explosivité, aux courses tranchantes et aux prises d’initiative. « C’est une superbe plateforme pour un joueur créatif », confirme Anna-Lena Swartz, en charge des Balkans Honey Badgers.
Et en termes de spectacle, c’est tout bénéf’ : matchs courts, rythme soutenu, essais à gogo… idéal pour enchaîner les rencontres sur une journée. Le tout avec des coûts réduits, ce qui rend la discipline très accessible aux pays émergents ou aux fédérations plus modestes.
Une discipline taillée pour l’international
Ryno Combrinck, responsable du développement des coachs pour Rugby Tens en Afrique du Sud, insiste sur la richesse de cette discipline : « Il permet à la fois un jeu ouvert et des phases structurées. »
En plus de favoriser la progression technique, c’est un levier d’inclusion, notamment dans le rugby féminin. Accessible, spectaculaire, exigeant : le rugby à 10 pourrait bien être l’avenir du rugby dans le monde.
