COUPE DU MONDE. Cédric Coll : ''Toulouse c’est le cœur du rugby, on le ressent à chaque match''
Le Stadium de Toulouse a déjà accueilli 3 matchs de la coupe du monde. Screenshot : France 3
Cédric Coll, directeur du site toulousain, nous livre son bilan à mi-compétition de l'organisation de la coupe du monde dans la ville rose.

Cédric, à mi-compétition, quel bilan tirez-vous de de la coupe du monde à Toulouse ?

Il est magnifique ! Avec notre politique très pointilleuse, nous sommes les premiers à reconnaître lorsque ça ne va pas. Lorsque ça va, il faut donc le dire aussi, et on est justement très satisfait de ce qui se passe. L'ambiance est formidable au Stadium, l'accès y est fluide, on n'a connu aucun problème majeur jusqu'ici, et je n'ai vu que des personnes heureuses d'être au stade et le quitter avec le sourire. Pour l'instant, tous les voyants sont au vert.

Quels sont vos plus grandes fiertés jusqu’ici ?

Déjà, 1/3 des personnes viennent par des voix vertes au Stadium. Et ce grâce à un énorme travail de communication de notre part depuis des mois, et de collaboration de la part du public. Le parking relais de la ville fonctionne aussi très bien les jours de match et cela permet, en plus de gagner en fluidité, d’amenuiser autant que faire se peut le bilan carbone d’une rencontre. On a aussi pu mener quelques actions sociales à travers l’événement comme l’évacuation des déchets unique mise en place pendant ce Mondial. En dehors de l'organisation, on aime l'humain, et on est fier d'avoir pu trouver des places pour des enfants d'une école néo-zélandaise d’un quartier difficile d’Auckland, qui ont bossé à côté depuis 2 ans pour venir en France voir l’événement et qui n'avaient plus les fonds pour acheter des billets. 


Quid de l’aspect organisationnel ?

Les travaux dans Toulouse ont demandé beaucoup d’adaptation, mais on a su proposer un plan de circulation adapté à la configuration de la ville. On en est soulagé. De même que le challenge de proposer quelque chose de parfaitement adapté aux personnes à mobilité réduite, ou les 3 entrées billetterie qui sont un franc succès. Habituellement, 70% des Toulousains viennent à l’entrée A, mais depuis le début du Mondial, l’accès est beaucoup plus fluide. Il faut dire qu'environ 1500 personnes travaillent pour l’accueil d’un match, c'est très important.


Quoi d’autre ?

Niveau sécurité et étiquetage des billets, tout se passe au mieux aussi. On s’est demandé comment faire de notre configuration un avantage ? Le Stadium étant situé sur l’île du Ramier, il est plus facile de contrôler en amont les personnes se rendant au stade en faisant un premier pré-filtrage, ou l’on vérifie pas mal de choses. Une fois la première sécurité passée, le parvis est ouvert 3 heures avant le coup d’envoi avec des animations à la hauteur de l’événement. Cela va des stands et buvettes classiques à des ateliers de découverte du patrimoine, en réunissant tous les acteurs qui symbolisent la région, et son savoir-faire. Jusqu’au village rugby, qui est le plus grand de France.


D’un point de vue extérieur, tout semble être idyllique à Toulouse depuis le début de la compétition, comment l’expliquez-vous ?

Déjà, il faut signaler qu’on est le plus petit stade de la compétition, qui est assez vieillissant par rapport à d’autres enceintes ultra-modernes comme celles de Marseille, Lyon, Bordeaux… Mais Toulouse, c’est le cœur du rugby et on le constate à chaque match. Je prends l’exemple du match entre la Géorgie et Portugal samedi dernier, où pour une affiche qui pouvait paraître moindre sur le papier, le stade était comble, l’ambiance exceptionnelle et où la fête fut géniale. Sans prétention, à Toulouse, on sent qu’on est un peu jalousés. Peu importe l’affiche, l’atmosphère est au rendez-vous. Et ce n'est pas pour rien que, surpris par l'atmosphère ici depuis le début de la compétition, Francis Cabrel lui-même, croisé lors d'un évènement, m'a demandé s'il était encore possible d'obtenir des places pour voir un match au Stadium...


Avez-vous eu quelques craintes, tout de même ?

Bien sûr, et sur un événement d’une telle ampleur, c’est bien normal. Tout ne peut pas se passer comme sur des roulettes. Prenons l’exemple de cette rencontre, ce soir, entre le Japon et les Samoa. Un jeudi soir à Toulouse, pour circuler, c’est problématique. Qui plus est, on devait faire face à la grève de Tisseo (réseau de transports toulousain) prévue ce 28 septembre. Heureusement, en travaillant main dans la main avec eux, on peut assurer que les accès donnant directement au stade ne seront pas impactés, et je les remercie pour ça. Quoi qu’il en soit, les deux matchs qu’il nous reste au Stadium seront primordiaux. On a beaucoup d’humilité car tout peut aller vite. On travaille depuis 3 ans sur l’événement et on va faire en sorte de tenir le même niveau d’exigence. Jusqu’ici c’était presque parfait, mais en cas de couac à venir, on ne retiendra que ça.


Vous attendez-vous à un final en apothéose, le 8 octobre, lors du match Fidji vs Portugal, deux équipes qui collent parfaitement à l’identité de jeu qu’aime le public toulousain ?


On veut finir la compétition en trombe et cette affiche est une vraie chance pour cela, en effet. On peut s’attendre à du spectacle et de la ferveur, et ça c’est parfait. De notre côté, on fera en sorte que tout se passe au mieux, que les gens puissent consommer à leur guise et que les spectateurs vivent une expérience unique, qu’ils gardent des souvenirs merveilleux de ce Mondial dans la ville rose.



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  • NeST
    11876 points
  • il y a 6 mois

C'est clair que Fidji - Portugal au Stadium, j'aimerais bien y aller. Ces deux équipes nous ont proposé du beau rugby, avec du coeur et de l'envie en se donnant à 100%.

Même si sur le papier la messe est dite, je pense que ce sera un match ouvert, avec une ambiance de folie des supporters (pour beaucoup portugais j'imagine) digne de la ville de rugby qu'est Toulouse.

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