REPORTAGE EXCLU. Le Stade Rochelais a rugi pour retourner Bordeaux et Exeter de fond en comble !
À Bordeaux, le Stade Rochelais a connu une délocalisation de rêve. Le Rugbynistère y était et vous fait vivre ce match de l’intérieur !
À Bordeaux, le Stade Rochelais a connu une délocalisation de rêve. Le Rugbynistère y était et vous fait vivre ce match de l’intérieur !

Le jaune et noir leur va si bien

Un pied seulement. Dès le premier appui posé en dehors du train, le Dress Code est déjà dévoilé. Jaune et noir, aucune surprise à ce niveau-là. Manu et Gigi se sont même permis d’écrire leur nom au stylo noir sur un maillot canari. Après la gare, le Tram s’impose. Bondé, il oblige les passagers à se distiller dans chaque rame. Dans l’une d’entre elles, un groupe d’Anglais vêtu du maillot violet d’Exeter se fait accueillir par des “Ici, ici, c’est La Rochelle”. Bons joueurs, ils rentrent volontiers et entament quelques chants en guise d’échauffement avant le match. Une fois sorti, un mur de fumée est visible au loin. Des groupes de supporters accueillent les joueurs en réalisant un couloir de fumigènes. Une scène tout droit sortie d'autres disciplines, mais qui a le mérite de montrer une chose : en ce qui concerne le résultat attendu en fin de journée, personne ne veut le prendre à la légère.

Arrivé aux abords du stade Matmut Atlantique, des joueurs déambulent. Parmi eux, le lion Thomas Jolmes n'échappe à personne. Géant parmi les hommes, le deuxième ligne concède photos sur photos avec les supporters et accueille avec plaisir les vagues jaune et noir prête à l'enlacer. Aussi grand soit-il, il ne dépasse pas la taille du temple bordelais habité par 41 000 fidèles ce jour-là. Très verticales, ses tribunes donnent le vertige, mais pas de quoi impressionner un champion d’Europe. En y entrant, un supporter ironise même en disant : “Ça a changé Deflandre dit-donc.

Les supporters ont été émerveillés sur Twitter par la performance du Stade Rochelais face à ExeterLes supporters ont été émerveillés sur Twitter par la performance du Stade Rochelais face à Exeter

Un Tsunami envahit Bordeaux

Le Matmut Atlantique n’attendait que de rugir. Dès les premières minutes de jeu, le jeu s’emballe des deux côtés. Pas beaucoup de mots doux au rendez-vous, mais des charges dévastatrices de Simmonds, Alldritt et Botia. Pas besoin de préciser lesquelles font trembler l’antre bordelais. De la même manière, l’essai de Rhule à la 9ᵉ minute de jeu conserve l’ambiance à peine refroidie par l’entrée en la matière d’Exeter Chiefs qui avait ouvert le score quelques minutes auparavant.

Les tribunes répondent aux impacts rochelais par des cris lourds et aux pénalités glanées par des cris stridents. Entre les deux virages, les chants de supporters se croisent avec la Marseillaise. Le tout toujours avec une spontanéité qui n’égale que la ferveur du public. Les Maritimes couvrent les gradins de jaune et de leurs encouragements. À la sortie de Levani Botia, un chant de soutien se lance en l'honneur du Fidjien. Lorsque son visage au bord des larmes apparaît sur les écrans géants du stade, le déchirement se fait entendre.

En bref, le public s’adapte aux différentes situations et pas une minute ne se passe sans qu’un petit drapeau jaune virevolte. Certains sont même venus avec leurs propres étendards et l’accrochent fièrement aux rambardes de la tribune haute. Véritable raz de marée jaune et noir, le déplacement forcé loin de Deflandre fait son effet et permet à l’intégralité du peuple rochelais de vivre l’évènement.

La finale en poche et dans la tête...

Dès l’essai du doublé pour Rhule, le peuple rochelais commence à le comprendre : ils vont bel et bien connaître une troisième finale consécutive de Champions Cup. Tout du moins c’est ce qui se dessine sous le ciel éclatant de Bordeaux. Au gré des actions, le stade scande le nom de ses joueurs. Quand ce ne sont pas les passes acrobatiques, offload ou chistera qui font lever tout le Matmut Atlantique. Coiffés de borsalinos jaunes et de maillots noirs, les Maritimes se lèvent et se regardent. Réjouis, ils s’extasient devant la pluie de beaux gestes qui leur est offerte.

Uini Atonio est particulièrement sollicité, alors que le stade pensait que le pilier international cédait sa place. Certains supporters se lèvent et hurlent à plein poumon et à visage rougis le nom de l’Océanien d’origine pour l’occasion. Quelques minutes après, le numéro 3 sort pour de bon et l’engouement qu’il suscite sert de tremplin à décibels pour l’essai de Pierre Bourgarit qui suit.

À la 57ᵉ minute, la chanson Santiano résonne et bat ce record de volume sonore du jour qui n’aura duré que quelques secondes. Par la suite, une valse de changement s’opère et les spectateurs remercient copieusement les valeureux qui quittent le pré : Skelton, Rhule, Wardi, etc. Tout le monde y passe. Au fil de sept essais et d’un stade rempli, La Rochelle se qualifie pour sa troisième finale consécutive de Champions Cup. Un rêve auquel les Maritimes sont (visiblement) toujours aussi sensibles.

VIDEO. Seuteni régale d'une merveille de Offload, le Stade Rochelais en DEMONSTRATION face à Exeter !VIDEO. Seuteni régale d'une merveille de Offload, le Stade Rochelais en DEMONSTRATION face à Exeter !

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  • stef7
    117539 points
  • il y a 11 mois

Courage pour la finale avec 18 adversaires sur le terrain, un dans la cabine vidéo + le réalisateur de la télévision irlandaise...Cela va être chaud car il faut que le Leinster ait sa cinquième étoile.....

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