L'Immonde du Rugby N°49, partie 4
Ovale Masqué mérite vraiment des claques.
Suite et fin de la présentation du Top 14 2012/2013 par l'Immonde du Rugby... aujourd'hui, Bayonne, Biarritz, Grenoble et Castres !
Vous avez raté le début ? C'est par ici :

Partie 1 : Toulon, Agen et Perpignan
Partie 2 : Toulouse, Stade Français, Mont-de-Marsan
Partie 3 : Racing Métro 92, Clermont, Bordeaux-Bègles


Biarritz Olympique


L'Immonde du Rugby N°49, partie 4


Mais que se passe t-il au Biarritz Olympique ? Cette année les joueurs et le staff semblent enfin avoir compris que débuter une saison par 8 défaites consécutives n'était pas la meilleure des entrées en matière pour réussir un bon parcours en championnat. Une prise de conscience surprenante puisque jusque-là, le BO arrivait toujours à se qualifier pour la H Cup en ne jouant que trois mois par an. Alors, coup de bol, calendrier favorable ou vrai retour en force du BO ? Sûrement un peu des trois en fait. En tout cas, ils peuvent maintenant tenter de profiter de leur bonne dynamique pour réussir une saison correcte. Serge Blanco a d'ailleurs promis d'offrir à chaque joueur son poids en vêtements Blanco XV en cas de qualification pour les demi-finales. Le tout est estimé à plusieurs milliards d'euros.

Dimitri Yachvili, en plus d'être un buteur providentiel, est aussi un puissant hypnotiseur : ses super pouvoirs - qu'il développe en buvant plusieurs bouteilles de shampoing Pétrol Han avant chaque rencontre - lui permettent de ralentir le temps et de jouer en bullett time, exactement comme dans Matrix. Une technique qui endort ses adversaires, et laisse les match s'installer dans un faux rythme souvent fatal. Comme Mowgli pris dans l'étreinte de Kâ, ils s'endorment petit à petit, et ne se réveillent qu'à la sirène, quand ils constatent que le BO a gagné le match par trois points d'écart grâce à une pénalité de 60 mètres du Fakir géorgien. Reste à voir si cette technique fonctionnera toujours avec la nouvelle règle des 5 secondes pour jouer le ballon.

Enfin citons tout de même Imelon Harinordoquy, alias « Le meilleur N°8 du monde quand il a envie », donc généralement pendant la H Cup et les matchs de l'équipe de France. Et encore, seulement les années de Coupe du Monde. Devant supporter l'énorme poids de sa boîte crânienne, Imelon semble avoir un corps particulièrement fragile et passe les ¾ de ses saisons à l'infirmerie. Mais généralement, il revient toujours à temps pour s'accaparer les honneurs et nous faire profiter de sa modestie légendaire, comme lorsqu'il déclare après une victoire « C'est vrai j'ai été énorme, mais je tenais remercier mes 14 partenaires. S'ils n'étaient pas si mauvais, je ne brillerais sans doute pas autant ». C'est pas faux.

Les recrues :

Matt Berquist, l'homme qui a sur son CV un unique fait de gloire : « remplaçant de Dan Carter aux Crusaders ». Après avoir arnaqué le Leinster (chez qui il n'a joué que deux matchs, avant de se faire éclipser par un gamin de 20 ans pour le poste de N°2 à l'ouverture), Matt a donc trouvé sa nouvelle victime : le club le plus crédule de France, celui qui a déjà réussi à engager des cadors comme Ashwin Willemse, Ayoola Erinle, Campbell Johnston (du clan Campbell) et bien sûr Benoit Baby. Pour l'instant, Matt est blessé et laisse encore planer le doute au-dessus de son niveau. L'avantage, c'est qu'avec un concurrent de cette envergure, Jean-Pascal Barraque devrait définitivement s'imposer au poste de N°10. Enfin saluons aussi l'arrivée de Jean-Phillipe Genevois, dont les pizzas et les cartons jaunes ont laissé un souvenir impérissable à Toulon. Sérieusement, qui est le chef de la cellule recrutement à Biarritz ? Qu'il se dénonce.

Le joueur à suivre en soirée : Ian Balshaw

Parce que c'est le meilleur ami de Mike Tindall.

Le joueur à faire suivre par Franck Provost : Marcelo Bosch

Parce qu'il va s'attirer les foudres de Brigitte Bardot à force de porter des animaux morts sur sa tête.

Les vrais joueurs à suivre : Le BO dépensant tous ses sous à recruter des guignols qui ne jouent jamais, on a peut constater depuis quelques saisons l'éclosion d'une jeune génération prometteuse : Lesgourgues, Barraque, Lauret, Guyot, Lakafia, Gimenez ou encore Jérôme Thion. Il leur reste maintenant à confirmer les espoirs placés en eux.


Le meilleur moment de la saison : C'est maintenant, alors profitez-en.

Le pire moment de la saison : C'est encore le BO qui va se sacrifier et offrir sa première victoire aux Zebras en H Cup. Mais le pire, ce sera le commentaire de Guy Novès le lendemain dans le Midol : « LOL ! ». Pronostic : 8èmes et qualifiés pour la H Cup. Comment est-ce possible ? Ben c'est Biarritz, Serge Blanco trouvera bien une solution.

FC Grenoble


L'Immonde du Rugby N°49, partie 4


Les amis de Pierre-Yves Révol sont de retour en Top 14 après des années d'errances entre la Fédérale et la ProD2. La tradition voulant qu'un promu sur deux réussisse à se maintenir en Top 14, le FCG semble avoir toutes ses chances pour être l'heureux élu cette année, avec un effectif stable, un projet cohérent et un entraîneur rôdé aux joutes du Top 14. Puis surtout Mont-de-Marsan a réussi un début de saison exceptionnel en perdant 5 matchs en 4 journées. Le retour de Grenoble dans l'élite, c'est aussi l'occasion pour tous les clubs du Top 14 de découvrir une ville où il fait bon vivre : 37 degré de moyenne l'été, -12 l'hiver. Il ne manque plus que des pièges à LOU(ps) sur le terrain et Lesdiguières aura tout de la forteresse imprenable.

La star : Valentin Courrent

Brive, Sale, Toulouse, Biarritz, Agen, Grenoble... Valentin Courrent, alias le JIFF errant, est un peu comme le héros de « Un jour sans fin », condamné à revivre encore et toujours la même saison. Généralement, il est excellent pendant trois mois. Puis le reste de la saison, il est blessé ou mauvais et finit par reprendre son baluchon. Arrivé à Grenoble comme joker médical l'année passée, Valentin a pleinement satisfait son staff en rendant de fiers services, à la mêlée comme à l'ouverture, et en assumant le rôle de buteur avec efficacité. Alors la question est bien sûr de savoir quand il va se planter et où il va signer la saison prochaine. Nous, on mise sur l'USAP, équipe qui a toujours apprécié les intermittents du spectacle.

La recrue : Shaun Sowerby

Camarade de Valentin lors de la saison 2007/08 (celle où, parait-il, Toulouse a failli faire le doublé), Shaun Sowerby commençait à ne plus répondre aux critères d'excellence toulousains et s'est fait remplacer par un modèle tout neuf de N°8, en la personne de Louis Picamoles. Condamné à jouer trois fois par saison (contre Lyon, Bourgoin ou la Rochelle) Shaun of the Dead est revenu d'entre les morts. Le joueur qui porte constamment une barbe de trois jours (mais comment fait-il ?) a décidé de se relancer à Grenoble. Il apportera toute son expérience et sa solidité sous les ballons, puisqu'en fait il joue la plupart du temps au poste d'arrière. Une habitude qu'il a dû prendre chez les Rouge et Noir sachant que le poste était occupé par Clément Poitrenaud et que, voilà quoi.

Le joueur à suivre : Lucas Dupont

21 ans et déjà 16 essais en 3 saisons de ProD2 (dont 10 l'année dernière), Lucas Dupont a tout d'une star en devenir, à commencer par son nom qui en jette vraiment. WHAT A TRY FROM LUCAS DUPONT ! Le monde nous l'envie déjà. Ensuite il y a Nigel Hunt, un mec qui a quitté la Nouvelle-Zélande car il était sans doute trop mauvais pour eux (28 ans, jamais appelé à jouer le Super Rugby), mais qui en France deviendra probablement une star parce que le niveau technique est tellement mauvais que Florian Fritz passe pour quelqu'un de talentueux.

Le meilleur moment de la saison : Le maintien.

Le pire moment de la saison : Le maintien, quand Fabrice Landreau entonnera « Mais vous êtes fous ? » de Benny B. dans les vestiaires.

Pronostic : 11ème.




Fabrice Landreau plongeant dans la folie à 4m20.


Castres Olympique


L'Immonde du Rugby N°49, partie 4


« Elève sérieux et appliqué ». Qui a déjà rêvé de voir cette appréciation sur son bulletin de notes ? Personne évidemment. Et ben Castres, c'est l'élève sérieux du Top 14. Depuis l'arrivée du duo Labit-Travers, le CO fait preuve d'une régularité exemplaire et se classe toujours parmi les 6 premiers du championnat. Mais tout le monde s'en fout, en fait. Parce que Castres, c’est un peu le mec qui bûche à fond toute l’année et qui sacrifie toute notion de vie sociale pour se consacrer à ses études, puis qui termine à chaque trimestre avec un 12 de moyenne. En comparaison, Toulouse, c’est le beau gosse doué qui n’en branle pas une, tombe toutes les meufs et récolte un bon 18 à chaque coup sans se fatiguer. On peut donc prédire sans prendre de trop de risques que le CO passera facilement dans la classe supérieure à la fin de l'année, mais qu'il restera quand même un gros puceau aux yeux de tous.

La star : Brice Dulin

En une poignée de matchs, Dulin a déjà accompli un exploit : celui de renvoyer Romain Teulet au rayon des antiquités. Il n'y a donc plus seulement sa coupe de cheveux qui est démodée désormais. Révélé à Agen (non je déconne, personne ne regarde Agen) par la tournée du XV de France en Argentine, il a accompli l'exploit d'être « le Français le moins nul » lors de la défaite des Bleus 23 à 20 à Cordoba. Arrière au petit gabarit, mais excellent relanceur et créatif, il apportera un peu de folie à une ligne d'attaque qui était jusque-là aussi excitante que moi en porte jarretelle.

Le départ : Chris Masoe, qui a décidé de passer du statut de demi-Dieu à Castres a simple bon joueur perdu parmi une armée de bons joueurs au RC Toulon. C'est un peu comme quand Captain America rejoint les Avengers : le mec découvre que ses nouveaux potes ont des pouvoirs beaucoup plus cool que les siens et il déprime sévère.

Les recrues : Pour palier le départ du demi-Dieu Masoe, le CO a fait appel à rien de moins que trois joueurs : le bon, la brute et le truand. Le premier est Antonie Claasen, un joueur qui en plus d'être talentueux possède des qualités humaines hors du commun puisqu'il a réussi à vivre pendant 5 ans à Brive. Le second est Pedrie Wannenburg, ancien Springboks (20 sélections), qui a réalisé une saison énorme avec l'Ulster l'année dernière, mais qui s'est pour l'instant surtout distingué en se battant avec Vincent Clerc et en se prenant un carton rouge dès la 2ème journée. Enfin le dernier, l'ex-Rochelais Puila Faasalele, ne sait pas trop ce qu'il fout là et visiblement le staff du CO non plus puisqu'il n'a pas joué une seule minute en 4 journées, le tout sans être blessé.


Le meilleur moment de la saison : La grande finale. En langage castrais, cela correspondant évidemment à un ¼ de finale de Top 14.

Le pire moment de la saison : L'humiliation annuelle contre Northampton en H Cup. Après la double défaite de 2011 et le 45-0 de 2012, on imagine que les Saints sont bien contents de retrouver leurs bizuts préférés cette année. Et puis, bien sûr, la demi-finale de Top 14 perdue contre Toulouse.

Pronostic : 5ème et toujours aucune Une du Midol, ni même un sujet aux spécialistes rugby.



Aviron Bayonnais


L'Immonde du Rugby N°49, partie 4


C'était un projet fou, que seul un grand visionnaire pouvait porter à bien : transformer l'Aviron Bayonnais en club med du rugby. Une idée de génie que l'on doit à Alain Afflelou, qui a réussi à attirer les plus célèbres retraités du ballon ovale, afin de leur faire goûter les délices du Pays basque. L'année dernière, Jean-Pierre Elissalde avait marqué les esprits dans le rôle du GO. Cette saison, il sera remplacé par un duo d'humoristes, Lanta & Deylaud, qui ne seront pas trop de deux pour faire oublier l'impayable Jipé. Seront-ils aussi drôles ? Le premier a en tout cas pour lui d'avoir la même moustache que Gérard Jugnot dans les Bronzés. Un réel atout.

La star : Mike Phillips

Après la Coupe du Monde 2011, Mike Phillips s'est dit qu'il était décidément bien trop beau pour continuer de se taper des moutons dans la pampa galloise, et a pris l'avion pour aller voir du pays. Il a atterri en France, pour y apprendre une nouvelle culture, soit-disant. Il semble surtout avoir appris de nouvelles positions du kamasutra, ainsi que quelques notions en cuisine - lui qu'on savait jusque-là amateur de McDonald. Après une première saison « bien mais pas top », on attend que Mike s'impose comme un leader à Bayonne, et qu'il porte l'équipe vers le haut du classement. Ou si c'est trop demander, au moins qu'il réussisse un ou deux départs au ras sur les 25 qu'il tente par matchs.

Le joueur à suivre par un psychanalyste : Cédric Heymans

On le croyait fini, puis il avait signé un come-back fracassant : une tournée mondiale triomphale, un concert d'adieu au Stade de France, et même quelques dates supplémentaires en Nouvelle-Zélande, pour les fans qui avaient fait le voyage à l'autre bout du monde. Il aurait pu terminer sa carrière sur un haut. Mais finalement, Cédric Heymans est reparti pour une énième dernière tournée, peut-être celle de trop. Avec les années, sa voix en a pris un coup. Faut dire aussi que ses nouveaux musiciens sont bien pourris et que ça ne l'aide pas à se mettre en valeur. Ah c'est sûr, ça vaut pas son ancien groupe toulousain... On peut néanmoins espérer un nouveau sursaut de celui qui fut autrefois si flamboyant, et qui mériterait mieux que jouer les vieux chanteurs de country sur le retour se produisant dans les casinos de la côte basque.

Les recrues : Pour une équipe comme Bayonne, les années post-Coupe du Monde sont l'occasion idéale de faire le plein de has-been désireux de terminer leur carrière au soleil. Cette saison, ils ont donc forcément eu moins à se mettre sous la dent. On notera quand même les arrivées de Senekal et Ahotaeiloa, en provenance d'Agen, de Scott Spedding, rescapé du CA Brive, et surtout celle de l'ancien Toulonnais Lovobalavu, un vrai Fidjien comme on l'aime : transparent et je m'en foutiste la plupart du temps, mais capable de planter des essais d'anthologie tous les 10 matchs.

Le meilleur moment de la saison : La victoire face à Biarritz à Jean-Dauger, dans un match hautement spectaculaire qui se terminera sur le score de 12 à 6. Ca vous dit quelque chose ? C'est normal, c'est le scénario de tous les derby basques depuis 5 ans.

Le pire moment de la saison : Comme d'habitude, tout le reste.

Pronostic : 12ème

FIN




Remercierments : Marcel Cauxime pour la blague du JIFF errant, l'Affreux Gnafron pour Shaun of the Dead, Chistéra la plante verte pour la relecture.

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  • Clément
  • il y a 12 ans

comment dire, toujours en faisant preuve de sarcasme, que Montpelier ne joue pas au rugby?
en ne présentant que 13 équipes!

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