L'Immonde du Rugby N°49, partie 3
L'Immonde du Rugby présente le Racing, Clermont et Bordeaux
L'Immonde continue sa présentation de la saison : aujourd'hui les fiches des clubs du Racing, de Clermont et de Bordeaux-Bègles.
Si vous avez raté les deux premières parties, vous êtes très vilain. Du coup, on ne vous met pas les liens pour les retrouver, débrouillez-vous tout seul et fouillez un peu sur le site, ça vous fera du bien, bande d'assistés.

Racing Métro 92

L'Immonde du Rugby N°49, partie 3

Jacky Lorenzetti n'a jamais laissé tomber son vieil ami Pierre Berbizier. Au plus fort de la tempête, il déclarait, en réussissant l'exploit de garder son sérieux : « Le groupe vit bien. Il n'y a aucun problème avec Pierre. Les joueurs lui font des high five le matin à l'entraînement. Il est très apprécié par toute l'équipe et c'est probablement un supporter mécontent qui a crevé le pneu de sa voiture sur le parking d'Yves-du-Manoir ». Bien essayé Jacky, mais si le Racing avait des supporters, on le saurait depuis le temps. Etrangement, Berbizier est finalement parti à l'intersaison, remplacé par l'homme qui a connu l'ascension la plus fulgurante depuis celle de Michael Corleone : Gonzalo Quesada. Consultant dans le jeu au pied, adjoint en charge des arrières et désormais entraîneur principal, Gonzalo réussit tout ce qu'il entreprend et comme dans les films de mafia, en plus il se conquiert la plus belle meuf (en l'occurrence Isabelle Ithurburu, une des seules raisons pour laquelle on continue de suivre le Taupe 14). Notre fier gaucho, romantique dans l'âme, tentera donc d'aider le Racing à rester dans le gratin du championnat, mais en développant plus de jeu que son psychorigide prédécesseur. C'est pas gagné.

La star : Henry Chavancy, le wonderboy des Hauts-de-Seine, pur produit de la formation du Racing. Il est bien élevé, poli, a des joues de poupon et des dents bien blanches, une sorte de Jean Dridéal pour épater les mamies friquées du 92. Rugbystiquement, il allie puissance et une dextérité pas dégueu. Son association avec Fabrice Estebanez sera à surveiller.

Le joueur à suivre : Gaëtan Germain. La mâchoire de Fabien Pelous + les sourcils de Yoann Huget, Gaëtan Germain a 21 ans et a déjà l'air d'en avoir 35, ce qui est sans doute signe d'une maturité précoce. L'ancien Berjallien va profiter du départ de François Steyn pour récupérer le rôle de l'arrière-qui-met-des-pénalités-de-70-mètres. Un rôle qu'il a déjà endossé avec succès à plusieurs reprises.

Le départ : François Steyn, qui a réussi à surfer sur sa belle Coupe du Monde 2007 pour décrocher un contrat lucratif et ne pas branler grand chose peinard en France. Pas mal de blessures et pas de poste fixe, on retiendra quand même quelques drops de 60 mètres et une poignée de bons matchs, mais on imagine que son départ attristera surtout les groupies d'Yves-du-Manoir.

La recrue : Dimitri Szarzewski. Le Racing aime piller son voisin. Généralement, les recrues en provenance du Stade Français se divisent en deux catégories : celles qui ne servent à rien et retournent dans la capitale vite fait (Auradou, Pichot, Fillol), et celles qui ne servent à rien tout court (Mirco Bergamasco, Saubade, Hernandez). Pas découragé, Jacky a encore cassé sa tirelire pour recruter Tarzan le roi de la pizza, espérant qu'il ne serve pas qu'à faire joli sur les affiches dans le métro. Pour le moment, son principal fait d'armes est d'avoir déchiqueté l'oreille de Chris Masoe avec ses pieds, ce qui risque surtout d'énerver le Néo-Zélandais encore plus que d'habitude. Pas bien malin.

Le meilleur moment de la saison : le déplacement des supporters du Munster pour le match de H Cup au Stade de France. Enfin de l'ambiance à un match du Racing.

Le pire moment de la saison : le nouveau style de jeu imposé par Gonzalo Quesada est un échec car le Racing marque énormément d'essais mais en encaisse encore plus, à tel point qu'à part le maillot moins ridicule, plus rien ne différencie le Racing du Stade Français. Jacky Lorenzetti annonce que l'équipe doit « se retrouver sur ses valeurs » et annonce le retour de Pierre Berbizier à la tête du sportif. L'ensemble de l'effectif décide alors de mettre fin à ses jours dans un suicide collectif en plein milieu de la pelouse d'Yves-du-Manoir. Seul Benjamin Fall est rescapé puisqu'il s'est cassé un bras en tentant de se trancher les veines. Un drame que Sébastien Chabal, au micro de RMC, commentera en ces termes : AH AH.

Pronostic : 5ème et éliminé en barrage par Toulon. Ne perdons pas les bonnes habitudes.

Clermont-Ferrand

L'Immonde du Rugby N°49, partie 3

L'Association Sportive Montferrandaise Clermont Auvergne ou ASM Clermont Auvergne est un club de rugby à XV français basé à Clermont-Ferrand et actuellement présidé par René Fontès. L'équipe première, entraînée par le Néo-Zélandais Vern Cotter depuis 2006, évolue dans le champio...

Merci à David S. qui a tenu a écrire ce petit paragraphe d'introduction. Hélas il s'est évanoui devant son PC au bout de la deuxième phrase. Nous lui souhaitons un bon rétablissement.

La star : Aurélien Rougerie est grand, Brock James est son prophète. Malgré une défense en portes de saloon (expression judicieuse, les saloon existant encore à Clermont) et une coupe de cheveux contestable sur le plan moral, le capitaine de l'ASM a su traverser les époques en sachant se diversifier et rester au top, à l'image de Madonna. Non on déconne. Brock James, lui, a décidé de se laisser pousser la barbe et d'aller vivre avec des chèvres dans les montagnes du Puy-de-Dôme. Depuis, il lévite à plusieurs mètres au dessus des terrains et ne rate plus un seul match. Sauf contre le Leinster, histoire de quand même garder quelques bonnes habitudes.

La recrue : Napolioni Nalaga. Déprimé, malheureux et en pleine crise d'adolescence, Napolioni a fugué. Sans même laisser de mot (en même temps après 3 ans en France il savait toujours pas dire bonjour, alors imaginez-le écrire), il est parti. Jean-Marc Lhermet, armé de sa machette, est allé explorer la jungle fidjienne et a tenté de régler le problème façon Pascal le Grand Frère. Mais Nap's n'avait plus envie. Il a préféré prendre son backpack et aller voir les kangourous en Australie. Puis il a vu qu'en fait, les kangourous c'était un peu de la merde, et il a préféré revenir à Clermont. Une histoire d'ado paumé comme une autre donc, mais qui ferait sans doute un excellent sujet de film pour Sofia Coppola (avec Bill Murray dans le rôle de Jean-Marc).

Le joueur à suivre : Benson Stanley, joueur qui à l'image de Regan King, Tasesa Lavea ou Kevin Senio, se fait appeler « l'ancien All Black » par Eric Bayle, tout ça parce qu'il a eu une sélection avec les tout noirs un jour où tout le monde avait la gastro. On peut aussi citer Damien Chouly, qui semble déjà prêt à remplacer Julien Bonnaire puisqu'il se met à faire des passes au pied. Pour se la péter et faire connaisseur, citons aussi le jeune centre écossais Mark Bennett, 20 ans, impressionnant lors des matchs de préparation cet été.

Le départ : Les puristes pourront regretter les départs de l'ancien capitaine du XV du Chardon Jason White et de l'ex-Springbok Brent Russell, deux joueurs qui ne jouaient jamais mais qui étaient plaisants à regarder et qui auraient pu faire le bonheur de bons clubs de l'élite. Le premier est sans club et le second a signé à Lille, ce qui tend à prouver que beaucoup de recruteurs du Taupe 14 ont des problèmes de boisson. Enfin Alexandre Audebert n'est plus là, c'est pas comme si ça faisait une grande différence mais il faisait partie des meubles.

Le meilleur moment de la saison : la victoire face au Leinster à Clermont, sur le score de 22 à 19.

Le pire moment de la saison : la défaite face au Leinster à Dublin, sur le score de 44 à 22 et avec 6 pénalités ratées par Brock James. Pronostic : après avoir offert son premier Brennus depuis 50 ans à Perpignan en 2009, les généreux Clermontois vont probablement se porter volontaires pour aider Toulon à gagner le titre tant attendu. Un boulot que le peu partageur Stade Toulousain se refuse visiblement à faire.

Union Bègles-Bordeaux

L'Immonde du Rugby N°49, partie 3


Bègles-Bordeaux, c'était un peu l'équipe label « Fils à Jo » de la saison dernière. La bonne surprise. Ils sont petits, ils ont pas d'argent et tout le monde les voyait descendre. Finalement, ils ont réalisé l'impensable : se maintenir... en produisant du jeu. Une audace qui a fait la différence par rapport à des formations comme Brive, qui avait décidé de faire appel à des valeurs plus rugueuses (une grosse mêlée, Caminati et Méla qui distribuent des marrons...). Malheureusement, l'entraîneur Marc Delpoux s'est barré à l'USAP entre-temps, ce qui oblige les Bordelais à entamer un nouveau cycle.

La star : Blair Connor. Même si on le confond toujours avec Marvin ou James (tous la même tronche de sosies de Justin Bieber), Blair Connor est tout de même parvenu à se faire un prénom (et quel prénom, hein) la saison passée en démontrant qu'il était un des meilleurs ailiers du championnat. Surtout, son avantage par rapport aux autres, c'est que lui reçoit des ballons de temps en temps. Ce qui en Taupe 14 n'est pas si courant.

Le joueur à suivre : Heinie Adams. Joueur quasi-inconnu en provenance des Bulls, où il était 3ème de la hiérarchie des demi-de-mêlée derrière Fourie du Preez et François Hougaard, Heinie s'est imposé très vite à Bordeaux et après avoir aidé le club à remonter en 2011, il a signé une très belle saison en Taupe 14, au point d'être considéré comme un des meilleurs 9 du championnat. Bon, le truc, c'est que maintenant tout le monde a repéré sa coupe afro et qu'on ne le laissera plus marquer ses essais de pute en partant au ras des rucks. Il faudra donc confirmer. Sinon, on peut également citer Nicolas Sanchez qui n'a pratiquement pas joué la saison dernière pour cause de blessures mais qui n'est pas dégueu avec les Pumas.

La recrue : un Néo-Zélandais qui n'a pas 35 ans et encore des jambes qui débarque en Taupe 14 ? Oui c'est possible. Lachie Munro, 25 ans, a le profil de la bonne pioche : ouvreur, centre, arrière ou ailier, et buteur. Il a 4 saisons en Super Rugby derrière lui et une bonne réputation de finisseur (21 essais en NPC). Comme tout joueur étranger, il faudra néanmoins qu'il s'adapte à son nouvel environnement, c'est à dire éviter de tomber dans l'alcoolisme. Quand on habite à Bordeaux, ce n'est pas ce qu'il y a de plus évident.

Le départ : Marc Delpoux, sorte de sosie de Christophe Porcu mixé avec Jean-Pierre Coffe, a donc accepté d'aller saboter sa carrière à l'USAP, juste comme ça pour le fun. C'est donc Raphaël Ibanez qui le remplacera plus ou moins. Las de raconter des banalités au micro de France 2, Raphaël Ibanez a décidé de revenir près des terrains, mais pas trop non plus, en endossant le rôle de manager. C'est à dire, le mec qui ne dirige pas les entraînements et qui ne s'occupe de rien mais qui insulte quand même ses joueurs dans la presse quand les résultats ne sont pas là. Surtout, Raphaël vient pour transformer cette équipe de « gentils » en équipe de « ouineurs », car Raphaël, lui, a la ouine en lui : il a appris ça en Angleterre en jouant chez les Ouaspes, et bien sûr avec Bernard Laporte. Ne riez pas.

Le meilleur moment de la saison : les blessures combinées de Camille Lopez et Nicolas Sanchez à l'ouverture, qui obligent le club à recruter Christophe Dugarry comme joker médical. Ses frappes dans les nuages, qui désespéraient tant les supporters des Girondins de Bordeaux, font merveille sur les terrains de rugby et le vétéran inscrit ainsi un nombre considérable de drops. Christophe termine meilleur réalisateur de la saison et permet à l'UBB de se maintenir en terminant à une confortable 9ème place.

Le pire moment de la saison : les matchs des 6 Nations que Raphaël Ibanez continuera malgré tout à commenter. Pronostic : 9ème place et un quart de finale de Heinekid Cup, ça sert à rien mais c'est toujours l'occasion de passer à la télé.

Ce texte est dédié à Chistéra, ma plante verte préférée.

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  • CedricH
    15285 points
  • il y a 12 ans

Tiens, c'est vrai, on le voit plus, Chistera, sur la Boucherie. J'espère qu'il n'a pas de gros soucis.

Sinon, j'ai beaucoup aimé la description de Delpoux 😀

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