6 Nations - Les 5 points à retenir de la victoire du Pays de Galles sur l'Angleterre
6 Nations - La joie de Cory Hill lors du premier essai du Pays de Galles contre l'Angleterre.
En s'imposant face à l'Angleterre à Cardiff ce samedi, le Pays de Galles la prive du Grand Chelem. Les Gallois sont désormais les seuls en course.

Un match longtemps indécis

La stat : avant ce match, l'Angleterre, c'était un essai dans les cinq premières minutes dans cinq de ses huit derniers matchs. Les Bleus en avaient fait les frais à l'instar des Irlandais. Mais dans ce choc décisif pour la victoire finale voire le Grand Chelem, les hommes d'Eddie Jones n'ont pas trouvé la faille avant la 27e par Curry suite à un ballon perdu sur un maul. Les occasions d'essai de part et d'autre ont été très rares, notamment dans le premier acte, malgré les intentions et l'engagement de chaque côté.

Une guerre du pied

C'est devenu une arme du rugby moderne. Le jeu au pied n'est plus seulement défensif mais offensif. Les Anglais l'ont montré face au XV de France en exploitant les mauvais placements tricolores pour marquer des essais. Face au Pays de Galles, cela a moins fonctionné avec un Liam Williams impérial, mais la charnière Youngs/Farrell a tout de même usé du pied pour mettre la pression sur les Gallois et les laisser dans leur camp. En face, Davies et Anscombe ont été moins précis dans ce domaine. L'entrée de Biggar a fait du bien et c'est au pied que le Pays de Galles a crucifié l'Angleterre avec une passe au pied de l'ouvreur pour l'ailier Adams à la 78e.

Une défense intraitable

Avec seulement 28 encaissais avant ce match, l'Angleterre est la meilleure défense du Tournoi. Une fois de plus, le rideau défensif anglais n'a pas failli. Comme face aux Irlandais et aux Français, les Anglais ont mis énormément d'agressivité en défense. A la 28e minute de jeu, le deuxième ligne George Kruis comptabilisait déjà 14 plaquages mais ses coéquipiers Curry et Sinckler se sont aussi employés. En montant rapidement sur le porteur de balle et ses coéquipiers, ils ont perturbé le Pays de Galles et récupéré de nombreux ballons. Ils n'ont cependant pas su maintenir ce niveau d'intensité durant tout le match.

Le réveil gallois

Grâce à la réalisation de Curry et au pied de Farrell, l'Angleterre a fait la course en tête durant une grande partie du match. Mais ils n'ont pas su prendre le large, en se montrant un peu trop dans le contrôle dans le second acte. Pire, ils ont remis le Pays de Galles dans la partie en se montrant indisciplinés (9 pénalités contre 3 pour les Gallois à 67e). Une aubaine pour Anscombe qui n'a pas manqué l'occasion de les punir. C'est à la 68e que le Pays de Galles a pris l'avantage grâce à Hill après une longue séquence et un ballon écarté au large sur North qui a fixé de nombreux défenseurs et permis à son coéquipier de faire craquer la défense après 25 phases de jeu (16-13). Le deuxième acte a été tout à la cause des locaux.

L'Angleterre dit adieu au Grand Chelem

L'Angleterre n'a pas su s'adapter. Elle est restée sur son jeu d'occupation et de pression. Un manque d'alternance qui ne leur a pas permis de prendre à une nouvelle fois à défaut le Pays de Galles. Car si la défense galloise a été moins sollicitée que son homologue, elle n'en a pas moins été efficace. En battant l'Irlande à Dublin puis en corrigeant la France, l'Angleterre avait retrouvé de sa superbe et semblait pourvoir être à même de disputer le titre mondial à la Nouvelle-Zélande. Si elle fait toujours partie des grosses écuries, elle a montré à ses adversaires via ce match qu'elle n'était pas forcément souveraine. À l'inverse, les Gallois, qui n'avaient plus battu les Anglais à Cardiff depuis 2013, montrent qu'il faudra compter sur eux. Ils sont plus que jamais en course pour le Grand Chelem contrairement à l'Angleterre avec cette 12e victoire de rang.

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C'est ça, l'Angleterre ne s'adapte pas : MMA dans les rucks, occupation et kick & run... Ils ont pris les Gallois de haut avec leur recette éventée et un essai volé par une faute grossière de Laws dans un maul, volontairement zappée par le sergent Peyper, toujours à l'ouest...
Mésaventure similaire pour les Irlandais à Rome, bardés de leurs certitudes à petits tas, incapables de s'adapter aux problèmes posés par les Italiens, bonne défense, avants coureurs, demi de mêlée créatif... sans la faillite au pied d'Allan, le match aurait pu prendre une tournure à l'anglaise...
Bref, deux des équipes les plus badées dernièrement qui ont montré leurs limites ovalo-rigides...

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