🏆 Il a fait lever les foules, il repart avec le trophée : Un Tournoi historique pour Bielle-Biarrey, couronné à 21 ansÀ force de s’extasier – à juste titre – sur les arabesques de Louis Bielle-Biarrey, on en viendrait presque à oublier un autre ailier qui empile les stats comme d'autres collectionnent les canettes de récup en fin de match : Damian Penaud. À l’UBB, l'ancien Clermontois marche littéralement sur l’eau cette saison en Champions Cup. Et ses chiffres donnent le tournis.
Un record de plus, et un autre en ligne de mire
Avec 10 essais inscrits en Champions Cup cette saison (un tiers des essais bordelais), dont un incroyable sextuplé face aux Sharks lors de la 4e journée, Penaud a battu le record du nombre d’essais marqués en phase de poules de la compétition. Et ce n’est pas tout : il n’est plus qu’à une unité du record absolu de Chris Ashton (11 essais sur une saison).
CHAMPIONS CUP. Timing cruel pour l'UBB : un Tricolore out au pire momentAutrement dit, s’il file encore une ou deux fois derrière la ligne, il pourra inscrire son nom tout en haut du tableau des chasseurs d’essais européens. Et ce, dès ce week-end face à l'Ulster. Une formation que les Girondins ont déjà punie lors de la phase de poules. Avec au passage, une réalisation du Tricolore.
Mais réduire Penaud à ses essais, ce serait oublier qu’il a bien plus dans la besace. En termes de mètres parcourus ballon en main, il affiche un impressionnant 427 mètres (2e total de la compétition), avec 42 courses, 16 défenseurs battus et 15 franchissements, ce qui fait de lui le meilleur dans ce domaine en Champions Cup cette saison. Rien que ça.
Un ailier complet, pas juste un finisseur
Si certains le cantonnaient encore à un rôle de finisseur fantasque, adepte des courses en travers, Penaud montre qu’il a évolué. Et vite. Il est le meilleur Bordelais en turnovers gagnés (6), preuve qu’il sait aussi récupérer la gonfle quand il faut, et le 2e passeur décisif de l’UBB (5 passes décisives) derrière Jalibert.
Ajoutez à cela 11 offloads (4e total de la compétition), et vous obtenez un ailier capable de tout faire, tout le temps, dans tous les coins du terrain. On parle d’un joueur qui, quand il touche un ballon, génère systématiquement une alerte dans la défense adverse. À l’UBB, il a trouvé un cadre dans lequel il peut laisser parler sa créativité sans perdre son efficacité.
Il forme avec Bielle-Biarrey un duo que peu d’équipes européennes aimeraient croiser dans un match couperet. Et même si la hype tourne beaucoup autour de son jeune coéquipier, Damian Penaud est l'un des joueurs les plus complets de cette campagne européenne. Et s’il venait à égaler – ou dépasser – Chris Ashton dans les semaines à venir, il n’y aurait rien d’illogique.
Juste le résultat d’un ailier qui, match après match, confirme qu’il est bien plus qu’un "simple" marqueur d’essais. Un joueur qui, dans le chaos contrôlé d’un match de Champions Cup, peut faire pencher le résultat à lui tout seul.
Revahn
Bader...
potemkine09
Oui, pas sûr que tout le monde sache ce que cela veut dire ou en ait la même signification.
Bader: De l’occitan badar, « regarder bouche bée ».
Revahn
Moui, j'ai rayé ce mot de mon vocabulaire après qu'il ait été pris par les influenceurs pour son étymologie angliciste. Tous les mots/expressions où j'ai des doutes, à la poubelle...
Mais pour le coup j'avais oublié qu'on était sur un site sudiste, alors au temps pour moi (expression que j'ai aussi viré)!
potemkine09
C'est quoi un influenceur? 😋
Et beh oui, on le bade parce qu'on est espanté par ses performances à lui. On en est atchoulé même 😊
J'aime bien le 'au temps pour moi'. J'aime bien son étymologie.
Revahn
Eh bien justement, les réponses de l'Académie française m'ont (comme souvent) pas du tout convaincu, et comme "bader" j'ai l'impression qu'on se retrouve avec 2 expressions (au temps/autant) qui sonnent pareil et ont un sens "interchangeable", et qui ont fini par se mélanger.
Bref, ceci est exactement la raison pour laquelle j'évite cette expression quand j'écris 😅
potemkine09
Pour moi, 'autant' est un barbarisme, mis en avant par ceux qui veulent se dédouaner de ne pas connaître l'expression originelle ou à qui elle ne plait pas. "Autant pour moi", c'est quand on veut commander la même chose au café du coin 😊
Revahn
C'est ce que je m'étais dit jusqu'à ce que je creuse (books ngram viewer de google!) et l'utilisation de "au temps pour moi" était quasi inexistante à l'écrit avant les années 80, ce serait donc une forme pédantique... à prendre avec des pincettes bien sûr!
potemkine09
On trouve l'expression dans un livre de Sartre publié en 1939 (Jean-Paul Sartre l’emploie dans Le Mur, en 1939 : « Il avait fait une erreur dans un raisonnement délicat et avait dit gaiement : « au temps pour moi »., https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/au-temps-pour-moi-ou-autant-pour-moi/) et dans une nouvelle publiée en 1892 (Jacques de Garches, dans une nouvelle publiée en 1892 dans La Caricature, fait dire par un lieutenant : « D'ailleurs, au temps pour moi : maladresse ! » et On trouve la graphie « Au temps pour moi » dans deux livres de Maurice Genevoix sur la Première Guerre mondiale, https://fr.wikipedia.org/wiki/Au_temps_pour_moi). Cette graphie est donc assez ancienne.
Revahn
Ah mais je ne dis pas qu'elle n'est pas ancienne, juste très faible jusque dans les années 80! Quant à Sartre et malgré tout le respect que j'ai lui, il ne représente pas à lui tout seul la langue française, surtout que cela contredirait légèrement l'origine militaire (qui n'était pas trop sa passion si j'ai bien compris) de l'expression.
La graphie "Autant pour moi" est plus ancienne (Molière, Corneille) mais ce n'est pas vraiment valable non plus car, si l'idée et le sens sont bien là, c'est souvent inclus au milieu d'une phrase plutôt qu'au début.
En bref, les deux passent pour moi alors j'en choisis aucun!
JFMA
Autant, pour moi, au temps de Molière « la langue française » était superbe, autant, pour moi encore, sa graphie était si peu lue par la masse des locuteurs qu’elle peine peut-être à faire autorité en terme de sens commun.
Au temps de Sartre, autant ou presque dédits locuteurs étaient des lecteurs en puissance en capacité d’adhérer au sens. Quand bien même fut-ce au corps défendant de l’auteur.
Mais au temps pour moi si je me fourvoie !
Bon, il semblerait que Trump ait réglé la question avec son « OTAN pour vous ! »…