Faut-il briller chez les U20 pour être champion du monde ? L'exemple sud-africain
Handré Pollard a été titré chez les U20 et les Springboks.
L'Afrique du sud n'a pas été dominante sur la dernière décennie en U20. Elle était plutôt régulièrement placée. Mais les Springboks sont champions du monde....

Depuis 2008 quel est l’impact des Baby Boks sur la sélection sénior et notamment sur les futurs champions du monde ? Et leurs adversaires ? Pas de statistiques à fournir, mais des noms qui parlent. Un comparatif pour chaque coupe du monde U20 entre les Sud-africains, les Bleuets et les vainqueurs de la compétition. Ce n'est un secret pour personne : en une décennie, la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre ont dominé chez les jeunes. Juste après viennent les Français, avec deux victoires et les Baby Boks une finale et un titre. L’Afrique du Sud est abonnée aux troisièmes places :à  huit reprises elle a été sur la dernière marche du podium.

Si l’on se fie à l’expérience bok, sur une période de quatre ans, un futur champion du monde sort, par génération, entre 0 et 5 joueurs maximum qui disputeront et gagneront la plus grande compétition mondiale. L’EDF a sorti entre 0 et 4 futurs mondialistes. C’est en 2016 que quatre Bleuets deviendront mondialistes trois ans plus tard. France U20 termine cette année-là troisième. Les générations 2015 (3e) et 2018 (vainqueur) viennent ensuite avec trois mondialistes. Les meilleurs crus ont naturellement donné en France, le meilleur tirage.

Mais ce n’est pas le cas de toutes les nations. Le champion en 2014 l’Angleterre n’a fourni qu’un seul international (Maro Itoje). Le finaliste sud-africain quatre futurs champions du monde et sept internationaux au total. Tout ceci pour conclure qu’il y a de l’incertitude dans les espoirs fondés sur une génération. Des joueurs arrivés à maturité à 20 ans ne progressent pas nécessairement de façon suffisante pour briller sur la scène internationale. Mais il y a aussi pléthore de talents qui confirment au plus haut niveau. Handré Pollard en est l’illustration même. Avec lui, la sélection U20 obtient ses deux meilleurs résultats un titre et une finale. La suite on la connaît, elle est couronnée d’or…


2008 - Afrique du sud : 3e de la RWC U20 (0 champion du monde)

François Brummer termine meilleur réalisateur, un certain Kade Poki (ex-Bayonne et Anglet) inscrit 5 essais et devient champion du monde avec la Nouvelle-Zélande. Curiosité, en finale, Ben Youngs est le suppléant de Joe Simpson et Aaron Smith de Grayson Hart (Bedford Blues)…Cette année-là, Sean Maitland (remplaçant de Poki), Ryan Crotty, Aaron Smith gagnent le titre. Avec eux Paea Fa’anunu (Castres), Quentin MacDonald (Oyonnax), Peter Saili (Valence-Romans) et Adam Whitelock (ex Bayonne)


2009 - Afrique du sud : 3e (0)


2010 - Afrique du sud : 3e (2)


2011 - Afrique du sud : 5e (2)


2012 - Afrique du sud : champion (3)


2013 - Afrique du sud : 3e (4)


2014 - Afrique du sud : finaliste (5)

  • Ils sont battus en finale par l’Angleterre. Cinq ans plus tard, cette génération produira cinq champions du monde et l’Angleterre un seul mondialiste : Maro Itoje et un international : Charlie Ewels (Bath, 8 sélections). A part Nick Thompkins (Saracens), les meneurs du XV anglais n’ont pas (encore ?) éclos, ils se nomment : Sam Olver et Harry Sloan (Ealing Trailfinders), Billy Burns (Ulster), Hayden Thompson-Stringer (Brive), Joel Conlon (Saracens), Nathan Earle et Aaron Morris (Harlequins), Howard Packman (North Otago), Tom Woolstencroft (Saracens).
    • Champions du monde : Malcolm Marx, Handré Pollard, Jesse Kriel, Warrick Gelant, Thomas du Toit
    • Des internationaux: Wilco Louw (13 sélections), André Estherhuizen (8 sélections) Jean-Luc du Preez (Sale, 13 sélections)
    • De vieilles connaissances: Pierre Schoeman (Edimbourg), Nico Janse Van Rensburg (Montpellier), Duhan Van der Merwe (Edimbourg)
  • Les Bleuets prennent la 6ème place. On retrouve Baptiste Serin, Teddy Thomas, François Cros et Yacouba Camara entourés de futurs internationaux, Arthur Iturria, Xavier Mignot, Felix Lambey.

2015 - Afrique du sud : 3e (3)


2016 - Afrique du sud : 4e (1)

  • Champion du monde : S'busiso Nkosi,
  • Des internationaux :  Curwin Bosch (2 sélections), Embrose Papier (7 sélections)
  • De vieilles connaissances : Eli Snyman (Benetton), James Hall (Stade Français), Carlü Sadie (ex Stade Français)
  • Les Bleuets terminent à leur pire place (9ème) avec Antoine Dupont, Judicaël Cancoriet, Anthony Jelonch, Anthony Belleau, Peato Mauvaka, Jean-Baptiste Couilloud, Damian Penaud et Emerick Setiano. En poule, les Bleuets s’inclinent face aux Pumitas (15-24) et face aux Baby Boks (31-40)
  • Les Anglais sont couronnés. On retrouve un mondialiste : Jack Singleton ; deux internationau : Zach Mercer, Joe Marchant et Ollie Thorley qui faisait partie du groupe élargi. Les finalistes irlandais emmèneront au statut d’international et de mondialiste, 3 éléments, 3 ans plus tard : Jacob Stockdale, James Ryan, Andrew Porter

2017 - Afrique du sud : 3e (0)

  • Pour la troisième place les Baby Boks se défont de l’équipe de France. Les baby Blacks sont champions devant d’Angleterre. Aucun champion du monde.
    • Des internationaux : Embrose Papier (bis), Damian Willemse (6 sélections), Curwin Bosch (bis)
    • De vieilles connaissances: Hendré Stassen (ex-Stade Français)
  • Les Bleuets devenus internationaux : Couilloud (bis), Mauvaka (bis) Romain Ntamack et Matthieu Jalibert.
  • Dans les rangs des vainqueurs, Luke Jacobson qui sans sa blessure aurait été au Japon et Dalton Papalii (3 sélections), Asafo Aumua (2 sélections), Breydon Ennor (1 sélection) et Lotima Fainga’anuku (USAP).


2018 - Afrique du sud : 3e (0)

  • Encore une troisième place. La France est championne du monde devant l’Angleterre. Aucun champion du monde donc et un seul international : Damian Willemse (6 sélections)
  • Demba Bamba, Pierre-Louis Barassi et Romain Ntamack seront mondialistes un an plus tard. Chez les Anglais seul Marcus Smith (1 sélection) a connu les honneurs internationaux.
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Donc il faut qu’on s’installe pendant 10 ans dans le top 3 pour espérer gagner une coupe du monde? Clairement chez les Boks le potentiel était là. Ensuite le travail mental de Rassie Erasmus est exception. Un peu comme Eddie Jones ça première année avec l’angleterre ensuite le soufflé est un peu retombé avant de repartir

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