TOP 14. Bayonne veut encore ''croquer'' en demie face au Stade Toulousain ! ''Qu'est-ce qu'on risque ?''

La fraîcheur mentale de Camille Lopez est impressionnante.
Après 15 ans en haut de l'affiche, il garde un enthousiasme communicatif digne d'un bizuth déchaîné.
On connaît ses énormes qualités techniques, au pied en particulier mais son apport de leader charismatique apporte sûrement autant au groupe bayonnais

Demi-finale TOP 14 : Toulouse Vs Bayonne, l’expérience contre l’audace

Vendredi à Lyon, le Stade Toulousain, double champion en titre, remet son trône en jeu dans l’espoir de décrocher un triplé historique. Face à lui, l’Aviron Bayonnais, dont la saison est d’ores et déjà un immense succès, dispute une demi-finale où l’expérience pourrait bien faire la différence.

Toulouse : la force tranquille de l’habitude

Le Stade Toulousain incarne la tradition du rugby français dans toute sa puissance. Avec 23 Boucliers de Brennus à son actif, dont plusieurs séries de quatre titres consécutifs, Toulouse est un habitué des phases finales. Cette saison encore, les Rouge et Noir ont dominé la phase régulière du Top 14 avec une attaque impressionnante (118 essais inscrits) et la défense la plus solide du championnat. Ils n’ont jamais perdu de plus de 8 points.

Au-delà des statistiques, c’est l’expérience collective qui frappe : plusieurs cadres de l’équipe comptent des dizaines de matchs de phases finales. Malgré quelques absences notables pour blessure (dommage pour le spectacle), les leaders toulousains savent gérer les temps faibles, calmer le jeu ou accélérer quand il le faut. Une maîtrise précieuse à ce niveau de compétition.

Bayonne : l’outsider sans pression

En face, Bayonne se présente sans complexe, comme je l’ai dit après la victoire face à la bande à Urios qui, cette année, n’aura pas le plaisir d’affronter le Stade car il sera en vacances. Et oui, une qualification en demi-finale qu’ils ont obtenue après une victoire autoritaire contre Clermont a déjà marqué les esprits. Pour le club basque, la saison est réussie quoi qu’il arrive. Mais attention, l’Aviron n’ira pas à Lyon pour faire de la figuration, me semble-t-il.

La fraîcheur mentale et physique des hommes de Grégory Patat, ainsi que le soutien attendu de milliers de supporters ciel et blanc, pourraient leur donner des ailes. On regrettera néanmoins les absences de Tuilagi et Tatafu, deux pièces maîtresses de ce groupe.

Dans le passé:

Bayonne a pris une tôle en plein Tournoi des 6 Nations face à une équipe toulousaine remaniée, ce qui en dit long. À l’inverse, ils avaient arraché la victoire à Bayonne 12–8 d’un cheveu en fin de match, dans un affrontement engagé et indécis jusqu’au bout.

À l’extérieur, deux mondes se croisent.

Le Stade Toulousain a su voyager cette saison avec efficacité : 7 victoires en 14 déplacements, un bilan équilibré et une différence de +76 points. Une preuve supplémentaire de la régularité des Rouge et Noir, même loin d’Ernest-Wallon.

À l’inverse, l’Aviron Bayonnais peine loin de ses bases. Avec seulement 2 victoires en 13 matchs à l’extérieur et une différence négative de –151 points, les Basques montrent leurs limites hors de Jean-Dauger. Vendredi, à Lyon, il leur faudra briser cette logique pour espérer créer la surprise face à un habitué des grands rendez-vous.

Une dynamique opposée, une tension prometteuse

Si Bayonne semble arriver avec le vent dans le dos, Toulouse traverse une période plus irrégulière. Moins souverain ces dernières semaines, le Stade reste cependant une équipe capable de hausser son niveau dans les grands moments.

Pronostic : logique ou surprise ?

Sur le papier, Toulouse reste largement favori, à mon avis avec environ 70 % de chances de l’emporter. En rugby, une demi-finale reste quand même un match à part, et Bayonne est nouveau à ce niveau. Ils veulent en croquer, c’est normal, et peuvent très bien déjouer les pronostic car les matchs il faut led jouer, et c'est toujours le rectangle vert qui tranche.

Ceux qui aiment les cotes longues pourraient tenter un billet sur Bayonne. Mais pour ma part, je vois Toulouse faire parler son expérience et s’imposer, plus ou moins dans la douleur, cela dépendra du déroulé du match, pour filer vers une nouvelle finale.