RUGBY. Équité ou utopie ? Merling plaide pour un salary cap flexible pour les cadors du Top 14
Vincent Merling, président du Stade Rochelais, propose une idée audacieuse pour l'équité dans le rugby : ajuster le salary cap selon l'engagement en Champions Cup. Crédit image : Screenshot Youtube
Vincent Merling, président du Stade Rochelais, propose un débat sur l'équité dans le rugby, suggérant d'ajuster le salary cap selon l'engagement européen.

En marge du 8e de finale face aux Stormers, le président du Stade Rochelais Vincent Merling lance un pavé dans la mare. À travers des propos rapportés notamment par Sud-Ouest concernant l'équité entre les clubs engagés dans la lutte acharnée du Top 14 et ceux qui se frottent également aux exigences de la Champions Cup.

Le rugby, ce n'est pas que des tas d'hommes aux quatre coins du terrain. C'est aussi un jeu d'échecs grandeur nature où la gestion des effectifs joue un rôle crucial. "On prend soin des joueurs à 200 %", assure Vincent Merling, mettant en avant l'importance de la santé des joueurs, pierre angulaire de l'engagement du club rochelais.

Mais derrière cette préoccupation, se dessine une question de fond : comment garantir une compétitivité équitable face à des équipes moins sollicitées, qui ne partagent pas le fardeau des compétitions européennes ? Merling propose une réflexion audacieuse qui pourrait rebattre les cartes : ajuster le salary cap en fonction de l'engagement des clubs dans la Champions Cup ou la Challenge Cup. Une idée qui, loin d'être un simple caprice, repose sur une volonté de valoriser le rugby européen tout en respectant l'équité sportive.

"À partir du moment où des équipes ne jouent pas le jeu de cette compétition – que ce soit la Champions Cup ou le Challenge – très importante pour le rugby, pour le valoriser et ne pas avoir besoin d’aller chercher une autre nation (comme on l’a fait avec l’Afrique du Sud), puisqu’on a un salary cap plus important quand on a des internationaux, pourquoi ne pas le faire aussi en fonction des résultats en Coupe d’Europe ?"

Ce n'est pas tant une question d'argent, mais de capacité à composer un "squad" à la hauteur des ambitions. La Champions Cup n'est pas qu'un trophée de plus à convoiter; elle est le théâtre où se jouent le prestige et l'avenir du rugby européen. "Ça me semblerait juste et logique. On ne demande pas de l’argent, mais d’avoir un groupe plus élargi."

Cependant, cette idée soulève des questions : quelle forme prendrait concrètement cette adaptation du salary cap ? Comment assurer son équité ? Il s'agit là d'un débat qui dépasse le cadre rochelais pour s'inscrire dans une réflexion plus large sur l'avenir du rugby professionnel.

"Sur le plan sportif, on pourrait rencontrer – je l’espère si on est qualifiés dans les 6 – des équipes qui n’ont pas d’internationaux, et qui ne jouent pas la Coupe d’Europe. Ça veut dire que, quelque part, il y a une forme d’iniquité, car un groupe reposé pourra faire face à un autre plus sollicité. Je me pose cette question : comment faire pour être compétitifs jusqu’au bout sur les deux tableaux ? C’est encore un challenge, un défi."

Les réponses à ces questions sont complexes et nécessitent une concertation entre tous les acteurs du rugby. Mais une chose est sûre : en lançant ce débat, Vincent Merling cherche à trouver des solutions pour que le rugby continue de grandir dans le respect de ses valeurs.

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