Qu'a pensé la presse anglaise des mauvais résultats de ses clubs en coupe d'Europe ?
La presse british a été plutôt clémente avec ses clubs.
Tour d'horizon des commentaires de la presse britannique au sujet des 6 défaites en 8 matches des clubs anglais en Champions Cup ce week-end.

Vous avez remarqué ? En ce premier week-end de Champions Cup 2020/2021 de l’année, nous avons pu remarquer que les clubs français, emmenés par l’élan du XV de France, se portaient plus que bien avec 6 victoires en 7 matches en tout. Dans le même temps, les clubs anglais, eux, réalisaient un piètre 2 sur 8 assez rare pour être souligné, et on décelait en filigrane un manque de compétitivité du rugby british sur la scène européenne en dehors de la nouvelle hégémonie des Chiefs d’Exeter. C’est vrai, Bath s’est incliné sur sa pelouse face une équipe des Scarlets affaiblie, Sale a bien failli prendre une raclée à Toulon quand l’ambitieux Bristol, en dépit de sa grosse infirmerie, a pris une leçon offensive contre Clermont à l’Ashton Gate.

Pour autant, l’habituelle très acerbe presse britannique a cette fois-ci levé le pied sur les critiques à l’égard des siens. Bien aidées par la perspective du tirage au sort des poules de la coupe du Monde 2023, les entités rugbystiques de Sa Majesté ont simplement eu droit à des compte-rendus factuels et des excuses (souvent valables) les concernant. Ainsi d’après Planet Rugby, les Sharks ont pâti du départ soudain de leur mentor Steve Diamonds et « ressentaient évidemment les effets du drame qui s’était déroulé en milieu de semaine. Il y avait un manque d'énergie et d'intensité et l'équipe locale a dominé, s’ouvrant un confortable 26-0 après 55 minutes. Les visiteurs ont fait preuve d'esprit, marquant deux essais tardifs, mais c'était une issue décevante pour Sale. (…) C’était une semaine horrible pour les hommes du Grand Manchester. »

Idem pour les Saints, pourtant défaits à domicile par Bordeaux après voir mené jusqu’à la 73ème minute. « Comme l'a déclaré le patron du rugby Chris Boyd, les Saints trouvent de nouvelles façons de perdre des matchs et ils ont raté une merveilleuse occasion de remporter leur première victoire en 12 matchs contre l’UBB. (…) Cela résume bien la forme des hommes de Boyd », poursuit le même média britannique.

Au vrai, le média spécialiste - l’un des seuls à avoir vraiment épié la 1ère journée de Champions Cup - se penche plutôt sur le pourquoi du comment un tel raté en ouverture de la Coupe d’Europe. D’après la fine plume qu’est James While, il faut plutôt se pencher sur l’absence des Sarries. « Le dernier mot de ce week-end va à ces méchants pantomimes, les Saracens. Il semblait très étrange de ne pas voir les Men In Black listés dans les résultats du week-end, ou de discuter de la brillance continue de joueurs comme Maro Itoje ou Alex Goode. D'une certaine manière, cela semble mauvais, malgré leurs transgressions et malgré ce que les dirigeants du club ont fait en termes d'illégalité. Le rugby mérite le meilleur dans sa vitrine et sans eux, il manque vraiment une pièce dans le puzzle européen. Le rugby anglais a également besoin de ses meilleurs joueurs pour participer à ce tournoi et les clubs des autres nations seraient également heureux de se tester contre les meilleurs. Pour l’heure, tout le monde a à y perdre et il faudra au moins deux saisons avant de voir les hommes de Londres revenir au bercail. »

Avant de toucher un mot à Exeter, la véritable fierté de la Perfide Albion en ce moment, qui vient de passer un cinglant 42 à 0 à Glasgow et sa grosse dizaine d’internationaux. « Pour les champions des Chiefs, c'était comme d'habitude car ils ont écrasé Glasgow sans aucune réponse à Sandy Park. Une mêlée impitoyable, une conduite du jeu puissante et non moins de flair et d'invention combinés pour produire un résultat que Rob Baxter a décrit comme presque parfait. (…) Ils sont sur une autre planète. »

Et de s’extasier sur la voie à suivre pour produire un rugby spectaculaire et donc attrayant. « En assistant à l'incroyable fête d'ouverture du rugby qu’était la première journée - en particulier le match de Bristol et de Clermont, qui ont réussi 12 essais entre eux dans une démonstration passionnante de course et de maniabilité - vous pourriez peut-être réaliser que l'ambition, le coaching et les intentions de jeu sont beaucoup plus responsables que l’arbitrage et le règlement dans le rendu final. » La suite dès vendredi soir, préambule du prochain épisode.

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Un peu hallucinant de dire que "tout le monde y perd" que les Sarries soient out... On gagne quoi à avoir des tricheurs dans une compétition?

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