PRO D2 : où va s'arrêter la belle ascension de Soyaux-Angoulême ?
Le SA XV jouera-t-il en Top 14 à moyen terme ?
Le club charentais, toujours en course pour la qualification, réalise un superbe recrutement pour la saison prochaine.

Le récent cas du Rugby Club Strasbourg est venu le rappeler : un projet "pro" chez les amateurs n'est pas nécéssairement synonyme d'arrivée dans le monde professionnel. Champion de France de Fédérale 2 en 2015, le RCS a récemment déposé le bilan, et devrait repartir au niveau régional la saison prochaine. S'inspirer d'exemples de réussite était pourtant possible. Leader national de Fédérale 1, le Stade Rouennais est arrivé en 3ème division la même année que les Strasbourgeois, renforcé comme eux par des pros, venus de France ou de l'étranger. Aujourd'hui, rien ne semble pouvoir arrêter les Normands dans leur quête de la Pro D2...

Champion de France de Fédérale 2 l'année précédant le sacre alsacien, Soyaux-Angoulême fait aussi figure de référence. La progression du SA XV est linéaire, passant de la Fédérale 2 au haut de tableau de Pro D2 en cinq ans. Toujours en course pour la qualification aux phases finales, les Violets pourraient même finir par aller voir plus haut...

Nouveau staff et recrutement en Top 14

Qu'il est loin le temps où le SA XV se payait le luxe de faire venir en Charente Victor Paquet, Adrien Ayestaran, Baptiste Gay, Pavel Stasny, Davide Duca, Brice Labadie ou Guillaume Laforgue à l'été 2013... en 5ème division. Invaincu toute la saison, le club né en 2010 de la fusion du SC Angoulême et RC Soyaux soulève le bouclier après une énième victoire, en finale contre Graulhet. "C’est beaucoup plus qu’historique, déclarait alors le co-président Jean Alemany, via Sud Ouest. Cela montre qu’il y a de la place pour le rugby de haut niveau à Angoulême. C’est pour cela qu’on souhaite se donner les moyens de nos ambitions. Ce titre n’est qu’une étape. Désormais, le plus dur reste à faire."

Le plus dur a été fait. Toujours mené par Julien Laïrle, le SA XV gagne son ticket d'entrée pour la Pro D2 dès 2016. Se maintient facilement dans l'antichambre de l'élite, et se mêle cette saison à la course pour la qualification. Si la montée ne semble pas à l'ordre du jour, elle pourrait devenir l'objectif, à court ou moyen terme. Au club depuis 2013, Julien Laïrle va s'en aller, comme son adjoint Rémy Ladauge. Pour remplacer le premier nommé, l'expérimenté Adrien Buononato (Oyonnax) a été choisi. Les noms de Brock James, Rory Teague ou Ludovic Mercier ont filtré pour l'accompagner.

Le recrutement ? Ole Avei (Racing 92) est le dernier joueur à avoir été officialisé. Il côtoiera Khatchik Vartanov (Oyonnax) et Etienne Dussarte (Grenoble), passés par les Espoirs du Racing sous les ordres de Buononato. Mais aussi Janse Roux (Bourgoin), et Matthieu Ugalde (Grenoble). Benjamin Noble (La Rochelle) et Tamaz Mchedlidze (Agen) pourraient suivre... Très solide, si on y ajoute les prolongations de cadres tels que Witt, Jones, Coletta ou El Jai.

Des promus loin de la zone de relégation

Comme Nevers, comme Vannes, le club angoumoisin se découvre des ambitions. Treizième lors de ses deux premières saisons chez les pros, il n'a jamais vraiment été impliqué par la lutte pour la relégation, impressionnant les fidèles de Chanzy. Actuel 8ème, à cinq points du Top 6 (comme le club breton), le SA XV symbolise ces promus dont l'ambition tranche avec celle des équipes venant du monde amateur, habituées à lutter pour leur survie.

Sans surprise, Massy va replonger. Bourg-en-Bresse impressionne, et pourrait s'en sortir. Mais dans le même temps, Nevers se retrouve dans la peau du dauphin, et lorgne très clairement sur l'élite. Une équipe bourguignonne qui s'appuie sur un budget élevé, et dont l'ascension a également débuté dans un monde fédéral au niveau de plus en plus élevé. Un monde de moins en moins amateur...

Pro D2. Comment expliquer l'ascension de Nevers ?

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Il faut quand même de plus en plus de pognon on ne va pas se mentir. Nevers est le meilleur exemple je suis désolé. Donc oui ce sont de belles histoires etc mais ça reste des mécènes locaux qui veulent leurs clubs et à un moment, ils sont obligés d'aligner ne rêvons pas, et ce, avec toujours quelques renforts étrangers. Le nombre de fidjien et georgiens/roumains que l'on a en prod2 et fed est impressionnant...

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