Mediapart fouille dans la fiscalité des entreprises de Bernard Laporte

1. Le Rugbynistère
2. News
La Rédaction
Publié le 14 janvier 2017 à 12:30 - Mis à jour le 28 mars 2019 à 22:14
Temps de lecture : 2 minutes

Bernard Laporte est désormais dans le viseur de Mediapart.

Désormais président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte est rattrapé par son passé suite à une enquête de Mediapart.

Mediapart a fait ses preuves en termes d’enquêtes fiscales (bonjour Cahuzac !) et s’attaque au monde du rugby depuis plusieurs semaines désormais. Antton Rouget, journaliste de la rédaction du site indépendant, a appuyé sur l’équipe Camou (Godet, Martinez…) avant les élections… avant de commencer à mettre le nez dans les affaires de Bernard Laporte, une fois élu.Trafic de billets à la FFR : Mediapart contre-attaque après le démenti de Pierre CamouMediapart s’est intéressé ici de près aux différentes entreprises dans lesquelles Bernard Laporte est ou a été actionnaire pour s'apercevoir des montages, plus ou moins sophistiqués, avec des sociétés placées dans des paradis fiscaux (Panama, Belize, îles Vierges britanniques). Le président de la Fédération n’a d'ailleurs pas refusé de répondre aux sollicitations du journaliste, se défendant de ne jamais avoir été gestionnaire des sociétés en question mais actionnaire minoritaire.

La société Be Rugby Be et son actionnaire

Le journaliste s’est notamment intéressé à la société Be Rugby Be, fondée en 1998 et spécialisée dans l'équipement de rugby dont les ballons, où on retrouve la trace d’actionnaires basés dans les paradis fiscaux. En 2003, Laporte avait en effet cherché à la développer en s'associant avec un investisseur dont les fonds étaient basés à l'étranger. Bernard Laporte, qui "nie toute évasion fiscale", estime avoir perdu de l’argent avec son ami Diego Dominguez, avec qui il avait également fondé une entreprise au Luxembourg, Becom International SA, "majoritairement détenue par une mystérieuse holding, BE Holdings".

Laporte épargné jusqu'à présent

Antton Rouget rappelle que le Fisc a fouillé dans les affaires de l’actuel président de la FFR, qui a investi dans des casinos, de l'immobilier et dans la restauration. Mais ce dernier de rappeler fièrement qu’il "n’a jamais rien eu fiscalement" malgré des plaintes et enquêtes fiscales autour de ses investissements. Mediapart ne peut cependant s'empêcher d'émettre des doutes quant aux tenants et aboutissants de tous ses agissements. D'autant que s'il s'est retiré de Be Rug Be en 2008, il a fallu attendre 2014 pour que Becom International et Be Holdings, ferment boutique. "Soit deux mois à peine avant que Laporte annonce publiquement sa candidature à la présidence de la Fédération."