Il y a des récompenses qui en disent long sur la trajectoire d’un joueur. Celle décernée à Louis Bielle-Biarrey par le Rugby Union Writers' Club, le très respecté cercle des journalistes britanniques, en fait partie.
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— The Rugby Union Writers’ Club (@RUWCOfficial) May 22, 2025
A word from our winner…
Félicitations Louis!@UBBrugby @FranceRugby pic.twitter.com/XmfpHZbk6Q
En recevant le Pat Marshall Award, le jeune ailier de l’UBB et du XV de France rejoint un club ultra-fermé où l’on croise Jean-Pierre Rives, Antoine Dupont… et désormais lui. À seulement 21 ans, le gamin de La Tronche devient le plus jeune lauréat depuis un certain Jonah Lomu. Rien que ça.
Un Tournoi à 8 essais, du jamais-vu
Déjà élu meilleur joueur du Tournoi 2025, que la France a remporté malgré un revers en Angleterre, Louis a dynamité chaque défense sur son passage. 8 essais inscrits, un pion planté face à chaque nation, et une régularité chirurgicale dans ses courses comme dans ses retours défensifs. Un ailier complet, affûté comme une lame, qui pourrait marcher dans les pas de légendes comme Bryan Habana. Rien que l'évocation du nom donne la mesure du niveau.
Vers le Graal mondial ?
Deux ailiers seulement ont été sacrés meilleur joueur du monde par World Rugby : Habana en 2007 suite au sacre mondial des Boks, Shane Williams en 2008. Les deux avaient empilé les trophées et illuminé l’année de leur classe. Le Gallois avait, comme LBB était élu meilleur joueur du Tournoi après le Grand Chelem. Il était également le meilleur marqueur de la compétition avec 6 essais.
Et si Bielle-Biarrey suivait le même chemin ? Un sacre en Champions Cup avec l’UBB, voire un Brennus dans la foulée, et des performances majuscules cet automne face aux Boks et aux Wallabies pourraient faire pencher la balance. On n’en est pas encore là, mais le parfum de l’exploit flotte déjà autour du prodige.
Une précocité déconcertante
Ce qui impressionne le plus, au-delà des stats, c’est sa maturité. Calme, lucide, jamais dans la démonstration gratuite, Bielle-Biarrey joue juste. À l’UBB, il s’est imposé comme un cadre. En Bleu, il a fait oublier la concurrence avec une facilité presque déconcertante. C’est tout sauf un feu de paille. Avec 31 essais inscrits en 27 matchs (26 titularisations), l'ancien joueur de Grenoble affole les compteurs. Surtout, il ne donne pas l'impression de vouloir lever le pied.
Sans en faire trop, avec sa bouille de jeune premier, il est devenu une des figures du rugby mondial. Et pourrait bien s'inscrire dans la légende malgré son très jeune âge. Alors, ce Pat Marshall Award est-il un signe, comme ce fut le cas pour Antoine Dupont en 2021, avant d'être élu meilleur joueur du monde cette année-là ? Les astres semblent alignés. À Louis désormais d’écrire la suite de l’histoire. Et elle pourrait être énorme.
lebonbernieCGunther
Heureusement qu'il a la tête et les épaules assez solides pour encaisser une telle pression médiatique (pression renforcée par l'absence de Dupont Ier)!
Ensuite, on va peut-être attendre de voir venir avant d'envisager un doublé CC/Brennus, hein? La route est encore longue... Et puis pour le titre de "meilleur joueur du monde", ça ferait joli sur la cheminée, certes, mais d'un poste à l'autre, le rugby est tellement différent! A la rigueur, on peut le mettre en balance pour le poste avec un Will Jordan qui reste, selon moi, la référence mondiale à l'aile.
Flanquart St Lazare
Je plussoie. Il faut vraiment avoir la tête froide pour gérer ce genre de pression.
C'est d'autant plus vrai avec les réseaux et les vidéos qui tournent en boucle (ce qui n'était pas le cas à l'époque d'Habana et encore moins de Rives).
pascalbulroland
Belle reconnaissance de son talent de la part de la presse Anglaise...