3e mi-temps mémorable, simplicité et souvenirs inoubliables, la belle rencontre de deux Basques avec Mathieu Acebes
Andoni (à droite) et Damien Dutaret (à gauche) entourent Mathieu Acebes. Crédit image : Andoni Dutaret
Alors que Mathieu Acebes était éloigné des terrains neuf semaines, deux frères basques, Andoni et Damien, ont décidé de lui envoyer un message plein de second degré. Le début d’une belle histoire…

Salut Andoni, Mathieu Acebes a récemment donné une interview au Midol dans laquelle il revient sur sa période compliquée pendant sa suspension. Il raconte qu’avec ton frère Damien, vous lui avez envoyé un message qui lui a fait énormément de bien. Il conclut même avec cette phrase : “Au final, on fait de belles rencontres même dans ce genre de galères”. On veut en savoir plus ! Raconte-nous comment vous est venue l’idée ?

L’idée d’envoyer un message était vraiment spontanée, c’était juste pour faire le con avec mon frère. C’est un délire qu’on a tous les deux : parler comme des anciens, parler un peu crus. De base ça fait rire que nous, mon père ne réagit même plus quand on le fait devant lui. On ne pensait pas que ça pouvait faire rire d’autres gens, mais on l'a quand même envoyé à Mathieu (Acebes). On ne s'y attendait pas, mais il a ouvert notre vidéo et il a adoré !

L’histoire aurait pu s’arrêter là…

En fait, il est pote avec Julien Peyrelongue (ancien joueur du Biarritz olympique), qui est un très bon ami à moi. C’est un mec avec qui je joue à la Pelote basque. Je crois qu’il s’est un peu renseigné sur nous. Ensuite, il nous a recontacté, on a même créé un groupe WhatsApp tous les trois dans lequel on s’envoie des conneries à longueur de journée ! C’est là que tu te rends compte que c’est un mec hyper simple, c’est un joueur de Top 14, mais en réalité, il est comme nous. Il est même venu nous voir à Biarritz il y a 3 semaines pour boire un coup ensemble. C’était un jeudi et le samedi suivant, on jouait une finale de Pelote, pour déconner, je lui ai proposé de venir nous voir jouer. Dans ma tête, je me suis dit “il ne viendra pas, il n'a pas que ça à br***er” mais le samedi matin, il était là. C’est un mec comme ça Mathieu !

Il vous a invité au match contre le Stade Toulousain, vous avez passé le week-end chez lui ?

Vu qu’il ne pouvait pas jouer le match (déchirure au mollet) il nous a dit de venir dès le vendredi soir. Il était aussi excité que nous : il nous envoyait des messages toutes les heures pour savoir quand on arrivait. Il nous a accueillis comme des rois, il n'y a pas un moment du week-end où il nous a lâché. On a découvert le Mat’ père de famille avec ses filles. Dans la vie, il est comme sur le terrain : il donne tout, hyper entier !

Vous vous attendiez à rencontrer quelqu’un d’aussi simple ?

On avait déjà un peu vu que ce n'était pas un gars qui faisait le beau, etc... Mais que ce soit une personne aussi simple, non ! Il nous a accueillis chez lui, il nous faisait à manger, on était comme des rois. Je ne pense pas que tous les joueurs de Top 14 fassent ça. C’est un mec en or ! C’était tellement naturel, le matin, en se levant, il nous prenait dans les bras en disant “Aaaadieuuu Andoaaaadieuuu Dami. On oubliait carrément que c’était un joueur !

Comment s’est passé le samedi, jour du match face au Stade Toulousain ?

Le samedi matin, on est allé aux Halles de Perpignan. Là, c'était impressionnant, c’est une vraie star là-bas ! Ses deux filles nous disaient entre deux photos de leur père : c’est toujours pareil avec papa quand on vient ici”. Ensuite, avec mon frère, on a mangé, Mathieu lui était trop stressé pour le match, et on s’est dirigé vers le stade Aimé Giral. Sur la route, il avait beau être stressé, il devait faire le show pour ses filles, alors c’était musique à fond et il chantait, dansait ! On a eu la chance de vivre le match au plus près du terrain avec lui, c’était énorme !

Comment vous avez vécu la fin du match, après une victoire importante pour le maintien (26-21) ?

On est allé sur le terrain et dans le vestiaire avec les joueurs ! En rentrant dans le vestiaire, je crois halluciné : il y avait Basile Boli ! Je suis un grand fan de l’OM alors pour moi, c'était énorme ! Certains joueurs comme Sadek Deghmache nous ont tout de suite reconnus, c’était lunaire. En fait Mathieu montrait les vidéos du groupe WhatsApp tous les matins avant l’entraînement dans les vestiaires donc les mecs nous connaissaient ! Ils nous prenaient dans les bras et tout, on avait l’impression de rentrer dans un vestiaire de rugby amateur, ils étaient tous hyper simples ! Pour l’anecdote, Posolo Tuilagi m’aperçoit et me crie “Aaaaadieuuuuu”. On a discuté un moment ensemble, j’ai même dû l’aider à enlever son maillot parce que l’animal n'arrive pas enlever le maillot tout seul. On était comme des gosses ! Pendant que Dorian Laborde signait des autographes le c*l à l’air, Sadek nous envoie des bières : c’était le début des hostilités ! Ils ont à bouffer et à boire à gogo là-dedans ! Ensuite, on a ramené les petites à la maison avant de retourner aux halles boire des coups avec Mathieu, Sadek (Deghmache), Dorian (Laborde) et Boris (Goutard). Boris quand il commence à picoler, tu vois qu’il jouait encore à Bénéjacq (en Fédéral 3) dans le fin fond du Béarn, il y a 3 saisons.

Quelques heures après le match de l’USAPBrive perd contre Castres (13-16) et se retrouve donc officiellement en Pro D2, la soirée a dû être mouvementé en Catalogne ?

Oui ! On a rejoint toute l’équipe en ville, en boite de nuit. C’était énorme ! Mathieu nous racontait qu’ils ne faisaient pas souvent la fête, mais là, c'était une belle 3ᵉ mi-temps. Dans la nuit, Mathieu est rentré, mais nous, on est resté avec toute l’équipe ! J’ai pas mal accroché avec Sadek Deghmache. Il est hyper drôle ! Mon frère a d’ailleurs fini la soirée à dormir dans sa voiture ! En fin de soirée, Sadek nous a ramené, mon frère était devant et moi, j'étais derrière, avec Boris et entre nous deux Tuilagui : j’avais les jambes serrées ! C’était énorme comme soirée, on a vécu des trucs de fou ! On est rentré à 7h du matin chez Mathieu, en se réveillant, il nous avait fait le petit-déjeuner !

Le dimanche était plus calme après une telle nuit ?

Oui, c'est clair ! Le matin, j'ai quand même pris le temps d’humilier Mathieu dans sa propre maison au jeu où il faut toucher la barre avec un ballon de foot ! Je lui ai mis 2/3 pièces, il était un peu vexé ! Le reste de la journée, on a fait la sieste et regardé le match Stade Français / Lyon. C’était vraiment un dimanche en famille, avec sa femme Laure qui est aussi super gentille et les petites. Après le match, on a passé la soirée à se marrer dans le canapé. Il le dit lui-même, c’est un gamin, il a 20 ans dans sa tête ! C’était surréaliste quand j’y pense. Le lundi, avant de repartir, on est allés manger en ville avec Mathieu, Sadek (Deghmache) et Dorian (Laborde). Avec mon frère, on a passé le repas à se faire passer pour des joueurs de l’USAP, les mecs nous suivaient, c’était énorme !

Dans son entretien au Midol Mathieu Acebes parle de “monter une SARL du bâtiment « Dutacebes » au Pays basque”, ça avance ?

On a ce délire du bâtiment avec mon frère dans lequel est rentré Mathieu, c’est finalement grâce à ça qu’on s’est connu. L’entreprise, c'est pour la connerie, mais le connaissant, il est capable de pousser le truc jusqu’au bout. Si elle se monte, la SARL sera gouvernée par Laure Acebes, la femme de Mathieu, c’est elle la patronne !

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