CHAMPIONS CUP. ''Calma calma !'', pourquoi le nom de Pollock a enflammé les célébrations de l’UBB ?
Les tensions entre l'UBB et Henry Pollock ont continué pendant les célébrations des joueurs de retour à Bordeaux. crédit photo : screenshot Rugbyrama/EPCR
L’UBB a fêté son premier titre continental comme il se doit : dans la ferveur, l’émotion... et quelques piques bien senties.

Des milliers de maillots et de drapeaux ont envahi les rues du centre-ville. Le bus à impériale de l’UBB, parti de l’hôtel de ville, a mis le cap sur les Quinconces dans une ambiance de fête rarement vue pour du rugby à Bordeaux. Yannick Bru, pourtant habitué aux bains de foule toulousains, n’en revenait pas. Arthur Retière non plus.

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Arrivés sur scène un par un, les joueurs ont été acclamés par une marée humaine estimée à 40 000 personnes. Entre deux "nuquettes" bon enfant, le trophée a été brandi sous les ovations. Laurent Marti, encore marqué par la nuit de fête à Cardiff, n’a pas caché son émotion. Bastien Vergnes-Taillefer, lui, résumait l’état du groupe : "Les 24 heures de fête, c’est plus dur que le match."

Pollock, cible des chambrages bordelais

Au milieu des fumigènes et des chants, un nom revenait sans cesse : Henry Pollock. Le jeune flanker anglais de Northampton, auteur d’une célébration un brin provoc' après un essai finalement refusé, s’est attiré les foudres des Bordelais. Résultat : Jalibert, Bru et plusieurs joueurs de l’UBB ont repris son geste - deux doigts sur la gorge - pour le détourner à leur sauce. Une pancarte "Pollock calma, calma" brandie depuis le public a fini sur le podium.

Mais au-delà du chambrage, la tension entre les deux équipes a été palpable dès le coup de sifflet final. D’après Jalibert, les Saints auraient tenu des propos peu respectueux avant la rencontre, qualifiant l’UBB de "club de mercenaires". Il n’en fallait pas plus pour raviver l’orgueil d’un groupe soudé autour de son président.

Le staff de Northampton, outré par le traitement infligé à son jeune troisième ligne, aurait demandé l’ouverture d’une enquête. Un épisode qui rappelle que dans une finale, tout se joue aussi dans les têtes.

Du Freddie Mercury au maire de Bordeaux 

Mais la fête, c’était surtout ça : des sourires, des chants et des personnages. Pete Samu en showman à la Freddie Mercury, Drapeau de Bègles sur les épaules. Nans Ducuing, égal à lui-même, lançant sa campagne municipale pour 2026 depuis la scène. Diaby, capitaine de cœur, évoquant avec émotion son attachement à ce club et à cette étoile enfin conquise.

Mention spéciale à Adam Coleman, dont personne ne sait s’il a quitté son maillot du match depuis samedi soir. Et à Maxime Lucu, revenu de Cardiff sur béquilles, porté autant par ses coéquipiers que par la ferveur populaire.

La suite ?

L’UBB a bien l’intention de ne pas s’arrêter là. Deuxième du Top 14 à deux journées de la fin, Bordeaux peut rêver d’un doublé inédit. "On pensera au championnat plus tard", confiait un Bielle-Biarrey épuisé, mais encore électrisé par l’ambiance. D’autres scènes de liesse pourraient bientôt suivre.

Mais quoi qu’il advienne, cette journée du 25 mai restera comme un tournant pour l’UBB et pour toute une ville. Le rugby n’y est plus seulement une belle histoire. C’est devenu un triomphe populaire.

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  • Pianto
    58194 points
  • il y a 4 minutes

le chambrage est un vaste sujet.

Ma vision, celle que j'ai pratiqué sur le terrain, c'est que ça fait partie du jeu. Mais le jeu c'est sur le terrain. Perso, j'ai parfois parlé aux adversaires pour les faire sortir du match mais à la fin du match, c'est terminé. Avant le match, c'set pas l'heure. Sauf avec les copains parce qu'il n'y a pas de doute que c'est pour rire.

Pour ce qui est des chambrages avant et après le match par des pros, je trouve ça bof mais pas non plus bien grave. Surtout quand c'est bon enfant comme là (on en va pas comparer avec le goal argentin faisant mine de sodomiser Mbappé...)

Jalibert n'a pas chambré, il est allé voir le capitaine anglais à la fin pour lui dire qu'il n'avait pas apprécié des trucs, je ne vois pas où est le mal. Derrière, il y a des boeufs qui veulent jouer les coqs mais c'est assez habituel au rugby, pas malin mais habituel.

tempête dans un verre d'eau.

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