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César du jeune premier, Jacques Dessange, tous les Césars du Crunch
Antoine Dupont et Matthieu Jalibert ont été récompensés.
Ce week-end il y avait deux événements au programme, par ordre chronologique, les Césars et le Crunch, on a donc décidé de faire les Césars du Crunch.

Le week-end dernier il y avait deux événements au programme, par ordre chronologique : les Césars et le Crunch. on a donc décidé de faire les César du Crunch, avec tout le chauvinisme, la mauvaise foi et la supériorité évidente du braillard français par rapport au gentleman anglais, tout fair-play mis à part…


César du patient anglais :

Eddie Jones, parce qu’il a accepté deux défaites contre l’Ecosse et le Pays de Galles (+ une victoire pour du beurre contre l’Italie), il a chargé grave dans tous les médias british, et il a su attendre la 77ème minute du crunch pour prendre le score et faire la nique au coq, déplumé pour le coup de toute idée de Grand Chelem.

César du Dr Knock :

Serge Simon, responsable de la bulle sanitaire et garant de son imperméabilité, il s’est trompé de Chloroquine le Raoult du Rugby, débarqué par le ministère, oublié sur un quai à Marseille.

César de la ceinture et de la bretelle :

Raphaël Ibanez et Didier Retière, nommés par Blanquer pour la gestion de la bulle sanitaire, sans savoir qui est ceinture et qui est bretelle, même si le tour de taille des deux protagonistes peut nous donner quelques indications vestimentaires.

César de l’innocent accusé à l’insu de son plein gré :

Fabien Galthié, responsable de rien, respectueux des consignes, victime d’une cabale médiatico-sanitaire et de la rumeur du temps.

César de l’esprit de Mourad Boudjellal :

Andrew Brace, parce que la sodomie est toujours arbitrale !!

César de l’inconnue qui aurait peut-être préféré le rester :

Joy Neville, la femme du jour et la responsable de la vidéo, celle qui a dit à Brace qu’il pouvait accorder l’essai d’Itoje, bien qu’aucune image ne le prouve réellement et permettant à l’arbitre d’obtenir le César précédent.

César du chauvinisme :

Le supporter français, parce que l’objectivité arbitrale ne peut aller que dans un sens : le sien !

César suisse de l’objectivité arbitrale et corporate :

Esprit de la règle, compte tweeter arbitral, qui donne la raison à la règle mais dans l’esprit des valeurs, contrairement au supporter lambda qui veut les valeurs sans les règles de l’esprit ; un vrai dialogue de sourds, mais c’est quand même mieux que celui des carmélites.

César du jeune premier :

Antoine Dupont, pour son essai au bout de quelques secondes et sa mine de communiant.

César du meilleur est pour la fin :

Maro Itoje, pour cet essai à 3 minutes du terme de ce match qui donne la "fucking victoire" aux British.

César Will Carling de la nostalgie pénible :

Midi-Olympique et son Sorry good game en titre de son journal, comme pour rappeler cette époque où l’arrogant Will et sa bande venait nous taper à tous les coups, même après un essai de plus de cent mètres du plus goret de tous les Français.

César du banc en bois :

Les remplaçants français, enfin ceux qui sont rentrés, dominés par leurs homologues anglais, pas de fraicheur, pas de plus-value, au gambit game chez la reine c’est échec et mat à Galthié.

César de l’incompréhension :

Les remplaçants français non-rentrés, Serin, Ntamack et Jelonch étaient venus avec leurs peaux de chamois pour cirer le banc glacé, personne n’a compris pourquoi, Galthié ou l’art de l’ellipse.

César de la morne plaine :

Twickenham parce que ça résonne comme Watterloo, une défaite pour nous, une victoire pour eux…

César de l’arnaque irlandaise de la règle du Contest :

Andrew Brace, pour son arbitrage à la 43ème minute du contest de Curry sur Haouas à 2 mètres de la ligne d’en-but anglaise et sa première décision à la 78èmeminute des 4 appuis de Earls, heureusement déjugé par le TMO.

César du Black Pearl :

Maro Itoje, mieux que Jack Sparrow le héros de ce match est monté en puissance pour finir en boulet de canon, contrant Dupont, le coffrant dans ses vastes bras musculeux, s’arrachant à la meute pour défoncer Woki et marquer (ou pas…) l’essai de la gagne.

César Jacques Dessange :

Matthieu Jalibert, pour se recoiffer le moral après une défaite avec le bôgosse girondin et son talent en liberté.

César de la défaite encourageante :

non attribué, on a déjà beaucoup donné, dix ans qu’elle revient en boucle, comme un refrain un peu trop lancinant, faudrait le filer aux Anglais pour les prochaines années.

César de la mauvaise foi assumée : 

Moscato et Pool-Jones sur RMCinfo, aucun argument à soumettre, sauf la grosse saucisse balancée avec l’humour qui sied à ce type de débat et ce grand n’importe quoi dont on se régale.

César des Césars : 

Le Crunch, parce qu’inimitable, parce que mille fois copié, jamais égalé, parce que le niveau de la 1ère mi-temps de ce match, parce que le suspens, parce que la déception, parce que le rugby, parce qu’on les battra la prochaine fois…


Un mot sur l'auteur :

Pierre Navarron, 57 ans, je travaille dans le consulting après avoir longuement exercé dans le domaine de l'assurance et de la gestion de patrimoine.
Parallèlement à cette vie professionnelle, en 2005 je suis devenu éducateur en cadet puis dirigeant à l'association Aviron Bayonnais, je m'occupe plus particulièrement de l'équipe espoirs depuis 2014.
Auparavant, presque dans une autre vie j'ai été joueur, forcément dans mon club de coeur, l'Aviron Bayonnais (1973-1987), puis à l'US Mouguerre (1987-1994) et au Boucau-Tarnos Stade (1994-1996)
J'aime raconter le rugby, celui que j'ai connu, celui que j'imagine et celui que l'on voit.
J'aime les histoires que ce ballon ovale nous donne avec ses rebonds de traviole, ses rires, ses chants et son folklore qui n'appartient qu'à lui et qu'on a tous dans le cœur.
Je pourrai vous narrer les envolées de ces grands joueurs que j'ai croisé sur un terrain, comme toutes celles de tous ces anonymes, juste connu dans leurs villages, mais qui faisaient chanter la gonfle comme personne, je pourrai vous confier les débuts de ces rugbymen du Top 14 d'aujourd'hui qui portaient déjà les espoirs, devenus nos certitudes contemporaines et qu'ils nous montrent, dorénavant, chaque week-end...
Peut-être qu'un jour j'écrirai tout cela...

Merci à Pierre Navarron pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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J'veux bien qu'on nous attribue des César tant qu'on n'est pas Fanny !

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