Le rideau est levé sur la composition du XV de France féminin qui affrontera l’Angleterre samedi à Twickenham (17h45), dans un Crunch à très haute tension.
En jeu ? Rien de moins qu’un Grand Chelem. Et pour défier les sextuples tenantes du titre, les sélectionneurs Gaëlle Mignot et David Ortiz ont procédé à trois ajustements dans leur XV de départ. Des choix dictés autant par les forfaits que par la stratégie.
6 Nations. 3 absentes majeures, 80 minutes pour un exploit : le défi immense des Bleues
Champon et Escudero prennent le relais
En troisième ligne, les blessures de Romane Ménager et Séraphine Okemba – toutes deux sorties sur commotion face à l’Italie – ont contraint le staff à revoir sa copie. Résultat : Léa Champon (Grenoble, 7 sélections) et Charlotte Escudero (Toulouse, 25 sélections) sont titularisées. Deux profils complémentaires : Champon apporte calme et leadership malgré ses 22 ans, pendant qu’Escudero injecte de l’expérience et de l’impact.
Autre changement : sur l’aile gauche, Kelly Arbey fait son retour dans le XV de départ, en lieu et place d’Émilie Boulard. À seulement 23 ans, la Toulousaine disputera sa cinquième cape avec l’équipe de France. Joanna Grisez conserve l’autre aile. Le triangle arrière, avec Morgane Bourgeois à l’arrière, reste inchangé.
Un banc à six avants
Face à un pack anglais connu pour ses ballons portés et sa densité, le staff a opté pour une composition de banc en 6-2. Taïna Maka, 20 ans, pourrait connaître sa première sélection si elle entre en jeu. Il faudra du répondant devant pour espérer faire vaciller les Red Roses, invaincues dans le Tournoi depuis 2018.
Emmenées par une charnière Bourdon-Sansus / Arbez, et les sœurs Feleu en chef de meute, les Bleues savent à quoi s’attendre.
Battre l’Angleterre, à Twickenham, dans un match décisif pour le Grand Chelem ? L’exploit serait immense. Mais comme l’a résumé Pauline Bourdon-Sansus : "Elles sont comme tout le monde. On est capables de les battre. À nous d’être présentes."
breiz93
Les rosbiffs chez elles ça va être difficile...,mais on poussera avec nos bleues!
O'Livey
OK, donc pas de Mélissandre Llorrens, notre meilleure ailière depuis le début du tournoi. Pas de Boulard, notre 2e meilleure ailière qui a sacrément progressé depuis ses débuts (où elle était très limitée). Pas de Clara Joyeux, vétéran de classe mondiale au poste de pilier droit. A la place, une paire Arbey, 19 ans, 5 sélections, certes très gros potentiel, et Grisez, qui est la nouvelle Caroline Drouin, qui peut se permettre de revenir direct dans le XV titulaire dès qu'elle a fini ses aventures à 7, malgré qu'elle n'ait jamais montré de claire supériorité à celles qu'elle remplace quand elle revient. Et Khalfaoui, que je n'ai jamais trouvé au niveau de Bernadou ou Joyeux, mais continue d'enfiler les sélections comme titulaire.
Alors d'accord, on a certains poste où on est un peu plus limité et je suis pas sûr qu'on ait mieux à disposition (pilier gauche, 10...), mais j'arrive pas à comprendre d'où vient ce refus de sélectionner les joueuses les plus aguerries à leur poste. Contre les autres équipes d'accord, on fait tourner pour faire monter en expérience, mais là c'est le match le plus important du tournoi. D'ailleurs, la 3e ligne c'est un mix des deux. On perd Romane Ménager (là ça pique de perdre une joueuse confirmée de cette classe) et Okemba (là je pense pas qu'on soit sur la même magnitude de perte). Le bon point c'est qu'au moins on est sûr d'avoir Escudero, notre meilleure avant depuis le début du tournoi, comme titulaire, ce dont j'aurais pas été certains si les deux premières avaient été valides. Par contre, on se retrouve avec Champon, qui est peut être très douée hein, mais qui est très peu expérimentée, quand on a laissé Hermet, joueuse de classe mondiale, habituelle capitaine et déjà très expérimentée malgré un relatif jeune âge, à la maison.
Au moins on a une 2e ligne, paire de centre et 9 qui sont parmi les toutes meilleures mondiale et peuvent même peut-être surclasser leurs vis à vis de la meilleure équipe mondiale. En prime, on a une joueuse qui but très bien, ce qui est encore jamais arrivé auparavant avec cette équipe. Je suis pas sûr qu'elle soit très forte sur un autre aspect du jeu, mais c'est quand même un sacré bon point. Le problème, comme d'hab, c'est que cette équipe n'est qu'une somme d'individualité (certaines très fortes), et que contre cette équipe anglaise qui propose des individualités d'un niveau similaire, mais avec un bien meilleur liant collectif, ben c'est pas comme contre les autres équipes qu'on surclasse avec nos meilleures individualités, là ça suffira pas. Si on avait un staff du niveau des anglaises, on en serait pas là.