''Sinon, ça ne sert à rien...'' : Maxime Lucu refuse de tout gâcher en finale face à Northampton
Maître du tempo, Maxime Lucu ne veut rien laisser au hasard. Pas de carton, pas d’essai concédé d’entrée : la clé pour espérer battre Northampton. Crédit image : Screenshot France 2
Avant de défier Northampton, Maxime Lucu pose les bases : lucidité, mémoire et ambition. Samedi, Bordeaux veut enfin écrire son histoire en Champions Cup.

L'expérience comme moteur

À la veille du plus grand rendez-vous de l’histoire du club, Maxime Lucu affiche un calme lucide. Face à Northampton ce samedi à Cardiff (15h45), le demi de mêlée de l’UBB sait que le combat s’annonce rude. Mais il compte sur les leçons du passé pour transformer cette finale en point culminant du travail entamé depuis plus d’un an :

L’année dernière, on a appris beaucoup de choses. Notamment sur le fait de ne pas prendre de carton jaune dans les 20 premières minutes, de ne pas encaisser deux essais d’entrée. Contre une équipe qui a l’habitude de ces rendez-vous-là, c’est impossible de revenir.

Ne pas gâcher le chemin parcouru

L’UBB a dominé Exeter, Leicester, l'Ulster, renversé le Munster, puis fait chuter le Stade Toulousain. Un parcours très relevé que les Girondins ont traversé sans encombre, enchaînant les essais et les victoires. Lucu le souligne via L'Equipe, ce groupe a su se transcender dans les moments-clés :

Quand il a fallu répondre présent, on l’a été. Il faudra l’être encore contre Northampton. Sinon, ça ne sert à rien d’avoir fait tout ce qu’on a fait depuis maintenant cinq-six mois en Coupe d’Europe.

Une manière de rappeler que cette finale ne se joue pas uniquement au talent, mais aussi à la lucidité et à l’envie. Et ce, même si les Bordelais manquent d'expérience à ce niveau de la compétition.

ADN, jeunesse et ambition

Au fil des semaines, Lucu a cependant vu le groupe se forger une vraie identité, entre rigueur collective et fraîcheur :

On a un groupe qui vit bien avec beaucoup de jeunes qui ont énormément de bonne humeur. Il faut garder ça. C’est notre ADN aussi. Mais il faut aussi basculer dans des semaines comme ça sur quelque chose de grand.

Une déclaration en écho à son entraîneur Yannick Bru, qui évoquait déjà dans L’Équipe une équipe désormais "plus légitime" pour ce genre de rendez-vous. Un discours plus ancré, plus assumé.

Northampton, l’obstacle final

Lucu sait que les Saints arrivent avec leurs armes. À commencer par Henry Pollock, leur jeune 3e ligne bondissant, déjà propulsé au rang de phénomène outre-Manche. Sans oublier sa charnière qui est celle de l'Angleterre. L’UBB, reconduite dans sa compo victorieuse contre Toulouse, devra donc imposer sa maîtrise dès le coup d’envoi pour éviter les départs en trombe anglais.

On verra si on a grandi là-dessus. Je trouve qu’on l’a plutôt bien fait sur les trois derniers matchs.

L’heure de vérité

Plus que jamais, cette finale est un révélateur : d’un projet, d’un groupe, d’un club qui a tant progressé ces dernières saisons. Lucu n’élude rien, mais garde le cap :

Perdre ne nous donnera pas le bonheur qu’on veut aller chercher.

Ce samedi, Bordeaux ne vient pas pour apprendre. Il vient pour écrire l’histoire. 

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Si ça se joue sur le rugby, Northampton haut la main. Mais avec l'équipe b que les Saints alignent en raison du nombre de blessés, UBB a quelques chances.

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