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RUGBY. L’Australie a-t-elle vraiment un ''complexe d’infériorité'' face aux Anglais ?
Il existe une rivalité historique entre Anglais et Australiens.
Avant le match à Twickenham entre l'Angleterre et l'Australie, Eddie Jones a parlé d'une 'complexe d’infériorité'' des Australiens par rapport aux Anglais.

Tout le monde se souvient de ce match de poule entre l’Angleterre et l’Australie lors de la Coupe du Monde 2015 à Twickenham. L’Angleterre, pays hôte de la compétition, est dos au mur après sa défaite face au Pays de Galles. Une défaite de plus dans cette « poule de la mort » serait synonyme d’élimination. Le choc face aux Wallabies ne sera que simple illusion. Un récital de Bernard Foley, auteur de 28 points et d’un doublé, enverra les espoirs anglais aux oubliettes. Il fera ainsi entrer l’Angleterre dans l’histoire, en devenant le premier pays organisateur à sortir dès les phases de poule. Un fiasco qui poussera Stuart Lancaster, alors entraineur à l’époque, vers la sortie. Une rivalité qui ne date pas d’hier. Anglais et Wallabies se sont rencontrés à 7 reprises dans leur histoire en Coupe du Monde. Des confrontations largement dominées par les Britanniques. En 1991, l’Australie gagnera son seul match à élimination direct. Une seule fois qui aura suffi pour soulever le plus beau des trophées, la Coupe du Monde. Une victoire 6-12 en finale dans leur antre de Twickenham. Destins croisés. 12 ans plus tard les deux sélections se retrouvent au Telstra Stadium de Sydney pour se disputer la plus haute marche du podium de la Coupe du Monde 2003. Ce soir-là, un Anglais deviendra l’idole de tout un peuple. Sir Johnny Wilkinson, d’un drop en toute fin de prolongation, envoie l’Angleterre sur le toit du monde pour quatre années. À l'orée de  la prochaine confrontation, Eddie Jones a décidé de faire monter la pression. Ce jeudi en conférence de presse, l’entraineur anglais a lâché une petite déclaration qui a sans doute fait frissonner plus d’un Australien : « C'est le match qu'ils veulent gagner. Nous avons un peu un complexe d'infériorité contre les Anglais, les Australiens ». Lui-même Australien, il était à la tête des Wallabies lors de leur défaite en finale du Mondial 2003. Alors, simple pique ou vérité justifiée ?

La réponse immédiate de Hooper

En plus de ce « complexe d’infériorité » évoqué par le sélectionneur anglais. Il a tenu à rappeler l’énorme rivalité entre ces deux nations : « Peu importe que ce soit les Jeux olympiques, le cricket, le rugby... c'est le match qui définit leur saison. » La réponse australienne n’a tardé à se faire entendre. Surement piqué dans son égo, le capitaine de la sélection en personne a tenu à répondre à Eddie Jones. Interrogé ce vendredi, il est d’abord resté sobre : « Je ne le ressens pas comme ça ». Bien sûr, une réponse un peu plus croustillante n’a pas tardé à venir : « Je ne pense pas que l'Angleterre soit notre adversaire le plus difficile, nous jouons les Kiwis trois fois par an. Notre bilan face à eux n’est pas si extraordinaire ». Si Hooper parle du bilan des rencontres face aux Néo-zélandais, c’est parce que depuis quelques années l’Australie reste muette face aux Anglais. Depuis 7 rencontres plus précisément. La dernière victoire n’est autre que celle en phase de poule de la Coupe du monde 2015 à Twickenham. Un bilan qui n’inquiète en aucun cas le capitaine wallaby, qui aborde la rencontre de ce week-end avec énormément de sérénité : « L'équipe change chaque année en fonction des joueurs sur le terrain. Notre bilan n'est pas brillant, mais chaque nouveau match est une opportunité et les oppositions sont équilibrés lorsque nous nous présentons sur le terrain. » Pour le troisième ligne de 30 ans, ces dernières confrontations n’affectent en aucun cas la préparation des Wallabies. Avant sa déconvenue le week-end dernier face aux Écossais, les Australiens restaient sur 5 victoires de rang. Des performances convaincantes qui nous présage une belle rencontre face aux Anglais.

Des résultats qui donnent raison à Jones

En termes de résultats purs et durs, les équipes sont dos à dos. 21 victoires partout depuis leur premier match en 1909. À une seule reprise en 1997, il n'y a pas eu de vainqueur sur la pelouse du célèbre stade de Twickenham. Mais certaines victoires sont plus importantes que d’autres. L’Australie est clairement passée à côté des rencontres à élimination directe en Coupe du Monde. Excepté lors de la finale de 1991. Les Wallabies se sont cassés les dents à 4 reprises sur les Anglais en match de phase finale. Même si leur victoire en 2015 reste l’une des plus humiliantes pour le rugby anglais. Cette rencontre est la dernière à avoir souri aux Océaniens. Depuis plane une énorme période de disette. Si dans son histoire Twickenham réussissait aux Wallabies avec des victoires symboliques en 2015 et en 1991 ce n’est plus d’actualité. En 2016, 2017 et 2018 les Australiens ont connus 3 revers de suite dans l’antre anglais. Des matchs très déséquilibrés, souvent soldés par des scores fleuves. La suprématie anglaise s’est confirmée lors de la dernière Coupe du monde au Japon. Les Britanniques n’ont pas hésité à fesser les Australiens 40 à 16 en quart de finale. Les Wallabies auront à cœur d’inverser la tendance dès ce week-end.

La déclaration d’Eddie Jones était surement là pour faire monter la tension autour de ce choc. Mais depuis toujours l’Australie a manqué ses grands rendez-vous face à l’Angleterre. Lui-même peut en témoigner avec sa finale perdue en 2003. Une domination anglaise qui est plus que jamais d’actualité avec les 7 revers de rangs pour les Wallabies. Certainement une pique avec un fond vérité. En tout cas, ne manquez pas ce match samedi à 18h30. Une rencontre qui risque de se dérouler dans une ambiance électrique à Twickenham.Rugby. Calendrier de l'Autumn Nations Series - Test Matchs de NovembreRugby. Calendrier de l'Autumn Nations Series - Test Matchs de Novembre

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Rien que pour la suffisance de Jones, on en arriverait à souhaiter la défaite des Anglais.

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