Avant le grand départ pour la Nouvelle-Zélande, Fabien Galthié a pris la parole via le Midi Olympique pour expliquer sa stratégie autour de la tournée estivale. Et le message est clair : pas question d’user jusqu’à la corde les cadres les plus sollicités cette saison. Et ce, malgré les doléances de certains cadres du XV de France.Voici pourquoi certains cadres du XV de France ne verront pas la Nouvelle-ZélandeDans un échange sans langue de bois, le sélectionneur des Bleus a mis le doigt sur une réalité chiffrée : "Les rugbymen français ont potentiellement trente-sept rencontres à disputer avec leur club, auquel on ajoute dans l’absolu onze matchs du XV de France. Qui peut jouer cinquante matchs de rugby par saison ? Personne." Une vérité brute qui pose les bases de la sélection estivale.
Une tournée sans les sur-utilisés
Comme lors des précédentes tournées, les joueurs les plus exposés seront laissés au repos. Et cela ne tient pas du caprice, mais d’un constat partagé avec les clubs : "Au-delà de vingt-cinq feuilles de matchs et 2000 minutes disputées, les facteurs limitant la performance et le développement du joueur sont démultipliés. C’est un enjeu de santé publique."
Imaginons que les joueurs ciblés et pour lesquels nous avons un accord avec les managers, se blessent sur la finale…
Galthié sait que ce choix fera jaser, notamment en Nouvelle-Zélande, mais le staff a balisé le terrain depuis plusieurs mois. Des accords ont été trouvés avec les managers et les instances. La nouveauté ? "Les finalistes du TOP 14 2024-2025 ne seront pas sélectionnés, à l’exception d’un maximum de 5 joueurs au cumul des deux clubs finalistes", précise la FFR.XV de France. Vers un nouveau forfait pour la tournée face aux All Blacks ?Ainsi, un élément comme Maxime Lucu totalise déjà 30 feuilles de matchs pour 1926 minutes de jeu. Du côté de Grégory Alldritt, on est aussi au-delà de la limite avec 25 matchs pour plus de 1800 minutes. A l'inverse, un Cyril Baille peut postuler avec seulement 15 feuilles au compteur et à peine plus de 500 minutes passées sur le pré.
Une gestion bien différente de celle des All Blacks
Le sélectionneur a aussi rappelé que la comparaison avec la Nouvelle-Zélande n’est pas forcément pertinente : "Les All Blacks ont un agenda différent. Ils font environ dix matchs avec leurs provinces, ce qui constitue leur présaison. Puis ils sont totalement dédiés à leur équipe nationale."
Un fonctionnement que le rugby français ne peut pas encore s’offrir, mais qui souligne à quel point l’équilibre club-sélection reste fragile. Pour cette tournée, les Bleus partiront avec un groupe mixte, rajeuni mais ambitieux.XV de France. Opération et fin de saison pour Baptiste Couilloud (Lyon), out plusieurs moisEt Galthié de conclure, presque comme un défi lancé aux heureux élus : "Nous avons un défi qui semble irréalisable. Est-ce que tu veux en être ?" Je trouve ça formidable, comme début d’histoire. "
potemkine09
C'est bien qu'il défende la santé des joueurs. Il a raison, la plupart des joueurs vont finir sur les rotules, enfin pour ceux qui ne sont pas blessés !
Top12 avec demi et finale, c'est 4 à 5 dates de gagnées. En coupe d'europe, on peut arriver à limiter à 6 matchs: 3 matchs de poule, quart, demi, finale. Ca fait encore 2 dates de gagnées.
Il faut préserver les joueurs, il y a trop de blessures.
Schloukamar
Il nous prepare aux purges et aux défaites !
Amis à Laporte
Coupe de Monde des Clubs donc on mettra des équipes A aussi pour le Tournoi ? Ou alors on peut passer les effectifs des clubs à 120 joueurs pour faire face à toutes les compétitions ?
Vieille Gloire
En fait, il faudrait jouer davantage de matchs de haut niveau avec plus d'intensité et moins de rencontres bidouillées.
Passer au top 10 serait bien mieux, car cela entraînerait encore plus de combats, notamment pour la qualification dans le top 4, mais aussi pour éviter la relégation. Ce sont des arguments que j'ai déjà avancés.
On joue trop, et avec ce système, on pourrait envoyer une équipe A en Nouvelle-Zélande, ce qui serait formateur. Là, nous allons simplement envoyer nos joueurs au casse-pipe, rien de plus, alors ne vous plaignez pas si, au retour, les All Blacks nous envoient leurs Baby Blacks.
Nous ne gagnerons jamais la Coupe du Monde, non pas parce que nous sommes plus faibles techniquement (sauf les ballons hauts), mais parce que nous jouons trop.
Uther
Les Anglais étant passés à 10 clubs (Un peu contraints et forcés...), on peut voir que ce format a ses avantages et ses inconvénients.
Pour les avantages, c'est vite vu : Ils jouent moins, les matchs deviennent des évènements ce qui fait que la fréquentation augmente mécaniquement et il y a une vraie tension pour les matchs entre équipes d'un niveau similaire et candidates aux play-off car chaque faux pas se paye très cher.
Pour les inconvénients, c'est aussi vite vu : Moins de matchs donc moins de revenus. De plus, cette saison deux équipes ont rapidement perdues pied au classement ce qui a limité la bataille pour les play-off à seulement 8 clubs. De plus quand tu as 5 matchs par journée mais 2 dont le résultat ne fait guère de doutes, c'est parfois un peu frustrant d'autant plus qu'il n'y a pas de montée/descente en Premiership pour l'instant.
Je reste persuadé que le bon format, c'est 12 clubs. Mais ça n'arrivera pas en France car les clubs ne pourront pas se priver des revenus engendrés par ces matchs "supplémentaires" au moins à court terme.
La seule chose qui pourrait changer cela, c'est une refonte complète du calendrier international et des compétitions européennes qui ont quand même perdues beaucoup de leur attrait.
Mais ça, on n'en prends pas le chemin. Plus le temps passe, plus on ajoute de compétitions. C'est un non sens total.
tom34070
tant que les evenement internationnaux serons geré par des entités diférentes ca n'ira pas car chaque entité veux tirer le plus de profit de sa competition, et R A F des autres compets
Uther
Ah oui, c'est clair que chacun tire la couverture à soi.
C'est pour cela que la convention entre les clubs et la FFR qui continue son bout de chemin est une excellente chose parce qu'au moins les choses sont bornées.
Vieille Gloire
Oui, là tu parles pour les Anglais. Fais la même chose, mais pour la France.
Uther
Les mêmes causes produisant les mêmes effets et en dehors du cas spécifique de la montée/descente, je ne vois pas en quoi les choses seraient fondamentalement différentes. Tu n'es jamais à l'abri d'une équipe qui décroche complètement comme par exemple l'année où Biarritz est descendu.
Bref, je répète, 10 c'est un peu court, 12 c'est vraiment bien.
gilbertgilles
Là, je vais te suivre! Passer à un TOP12 semble la seule voie logique et supprimer les matchs de barrage, garder (au pire) les demies et une seule montée et descente. Pour moi, la formule idéale serait :Top12, une seule montée et descente et Finale entre le premier et le deuxième et là, on gagnerait des dates!
Nicolas Sans Chaise
C'est sûrement rageant pur certains joueurs mais Glathié a raison. Gagner une tournée en Nouvelle Zélande ne s'inscrit pas dans un palmarès.
La coupe du monde de 2023 a montré que la fraicheur physique est un élément extrêmement important.
Les sudafs se la coulent douce dans des clubs européen pendant 3 ans avant de mettre la seconde et arriver fort lors de l'échéance.
Alors désolé pour Aldritt, NTK ou Penaud mais on a besoin d'eux à 100% dans 2 ans.
pascalbulroland
Les Irlandais jouent peu et finissent en quart de finale au mieux en CDM...
gjc
Très juste sur l'équipe de France. Ce serait dément d'emmener un joueur comme Lucu par exemple, même s'il fait une saison de classe mondiale.
Un détail cependant - les Springboks ont pas mal de joueurs dans des clubs sud-africains maintenant. Or depuis qu'ils cumulent URC, Champions Cup et Rugby Championship leur saison dure théoriquement 12 mois. Bien sûr les clubs font tourner, et Erasmus travaille avec des groupes de plus de 50 joueurs pour faire tourner aussi. Mais ce sont plutôt les NZ et les Australiens qui ont l'avantage d'une saison plus courte.