Orphelin de ses stars, à quoi va ressembler le Super Rugby ?
Orphelin de ses stars, à quoi va ressembler le Super Rugby ?
Beauden Barrett aux Blues, les Expendables de retour en Afrique du Sud... Ce qu'il faut savoir avant le retour du Super Rugby.

Three… Two… One… GO ! Vous ne l’attendiez plus ? Le Super Rugby 2020 est pourtant de retour ce week-end. De la Nouvelle-Zélande à l’Australie en passant par l’Afrique du Sud, le Japon et l’Argentine, les meilleurs joueurs de l’hémisphère sud s’apprêtent à remettre le couvert, dans un relatif anonymat. Lancer la compétition le même week-end que le Tournoi des 6 Nations, vraiment ? 

Vue d’Europe, l’idée étonne, alors que la France lance en même temps son SuperSevens. Mais si on parle si peu du Super Rugby de ce côté du monde, c’est parce que le championnat a perdu l’un des ingrédients qui faisait sa force : ces fameux meilleurs joueurs, qui ont déserté en nombre les franchises engagées dans cette 25e édition.

Où sont passés les champions du monde ?

Le premier constat, c’est le départ massif des champions du monde sud-africains : Sharks, Stormers, Lions, Bulls n’ont pas su retenir les Boks à l’aube de cette nouvelle décennie. Sur les 33 joueurs sacrés, 25 évoluaient dans l’une des quatre équipes en 2019. Un an plus tard, ils ne seront plus que quatorze. Soit moins de la moitié ! Si Schalk Brits a pris sa retraite et que Tendaï Mtawarira tente l’aventure américaine, Lood De Jager (Sale), Handré Pollard (Montpellier) et Eben Etzebeth (RCT) ont rejoint le Vieux-Continent. 

Quid du reste ? La grande majorité a pris la direction du Soleil Levant. De RG Snyman à Duane Vermeulen en passant par Jesse Kriel, Malcolm Marx, Kwagga Smith et Damian de Allende, tous évoluent en Top League cette saison.

L’énorme concurrence de la Top League 

Pour sa dernière, le championnat japonais avait de quoi attirer de nombreuses stars, grâce à un calendrier allégé. Coupe du monde oblige, la Top League a été décalée pour débuter en janvier, cohabitant avec le Super Rugby pendant quelques semaines. Cette année, il aura donc été impossible pour certaines stars sudistes d’effectuer une pige en Asie, avant de revenir au bercail.

Fatigués par le Mondial, des Wallabies (Kerevi, Pocock, Lealiifano, Foley, plus Cooper et Genia en deuxième division) et des All Blacks (Read, Hemopo, Retallick, Todd, Whitelock, Squire, Crotty) ont donc décidé de déserter les effectifs des Reds, des Crusaders, des Chiefs ou des Waratahs, pour ne citer que ces formations.

Est-ce qu'on parle du nombre de stars évoluant en Top League cette saison ?Est-ce qu'on parle du nombre de stars évoluant en Top League cette saison ?

Quid des Sunwolves ? L’équipe japonaise vit sa dernière saison en Super Rugby, avant une nouvelle réforme prévue en 2021. Mais ne cherchez pas les vedettes des Brave Blossoms, qui évoluent pour le plupart en Top League. Comme l’an passé, les Sunwolves ressembleront plus à une équipe de Barbarians, avec un renouvellement massif de l’effectif. On note plus de 50 départs ! Côté arrivées, Ben Te’o, Rudy Paige et Brendon O’Connor sont les têtes d’affiches. Pas de quoi éviter la dernière place, a priori...

La carte jeune en Nouvelle-Zélande, retour vers le futur en Afrique du Sud

Hier, Will Jordan était une pépite, un phénomène en devenir. Demain, il sera un candidat plus que crédible au maillot des All Blacks. Comme lui, de nombreux jeunes vont profiter des départs des internationaux vers l’étranger pour se montrer, s’affirmer. En Nouvelle-Zélande, les talents sont partout, et les pertes des nouveaux “Européens” que sont Jordan Taufua (Leicester), Owen Franks (Northampton), Ben Smith, Luke Whitelock (Pau) ou Waisake Naholo (London Irish) ne sont pas vues comme une catastrophe. Plutôt comme un moyen pour les jeunes de s’exprimer au plus haut niveau...

Une question demeure : les Blues vont-ils (enfin) revenir sur le devant de la scène ? La franchise d’Auckland a perdu Ma’a Nonu et Sonny Bill Williams, mais récupère Beauden Barrett et l’international anglais Joe Marchant. Alléchant. Avec son trio Warren Gatland - Aaron Cruden - Damian McKenzie (retour de blessure), on mettrait plutôt une pièce sur les Chiefs…

Côté sud-africain, on s’est visiblement branchés sur Nostalgie. Jokers Coupe du monde du Stade Français, Morné Steyn et Willem Alberts sont de retour en Afrique du Sud, chez les Bulls et aux Lions, respectivement. L’équipe de Pretoria a également choisi de “recycler” Juandré Kruger (Toulon) et Josh Strauss (Sale, Stade Français), devenu international écossais depuis son départ de la Nation Arc-en-ciel. JP Pietersen (Toulon) et Jannie du Plessis (Montpellier) se sont eux relancés aux Sharks, et aux Lions. Les Stormers, eux, ont préféré s’offrir Jamie Roberts, 97 sélections le Pays de Galles, mais déjà 33 ans. Bref, du neuf avec du vieux. 

Jeunesse kiwie, expérience sud-africaine... Et puis, il y a l'Australie. Eliminés en quart du dernier Mondial, les Wallabies ont également eu leur lot de départs (Arnold, Coleman, Higginbotham, Kepu, Latu ou Phipps, en plus des joueurs déjà cités), et ne semblent pas en mesure de renverser la tendance, en Super Rugby comme au niveau international. L'affaire Folau a laissé les traces, et le rugby australien - loin d'être l'une des disciplines les plus populaires au pays - pourrait bien connaître quelques années difficiles.

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  • Kad Deb
    37744 points
  • il y a 4 ans

Ils vont en sortir d'autres. Pas d'inquiétude pour eux. Et ceux qui partent juste après une CdM pour se faire du pognon et voir du pays reviennent avant la CdM suivante pour être sélectionnables.
Les footeux français n'ont jamais été aussi forts que depuis que la majorité des sélectionnés jouent à l'étranger. Et ça libère des places pour d'autres joueurs dans le championnat national.

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