Céder la présidence du Racing 92 ? Pas dans l'immédiat pour Jacky Lorenzetti
Jacky Lorenzetti compte bien rester encore un petit bout de temps à la présidence
A quelques jours de la fin de l'année, le président du Racing 92 s'est livré à cœur ouvert sur les dossiers chauds de son club.

Jacky Lorenzetti est plus que jamais de retour. Touché par le Covid-19 après la finale opposant les siens à Exeter, le président du Racing 92 a vécu de sacrés moments de galère. Aujourd'hui de nouveau sur pied, il s'est livré au cours d'un entretien pour Le Figaro. L'occasion pour lui d'évoquer les dossiers chauds du moment, et revenir en particulier sur une année 2020 mouvementée. Troisième lors de l'arrêt du Top 14 en mars dernier, les racingmen ont surtout réussi à se hisser une nouvelle fois en finale de Champions Cup. La troisième en cinq ans, malheureusement soldée une nouvelle fois par une défaite à l'issue d'une rencontre de haute volée face aux anglais d'Exeter. ''On a été vice-champions d'Europe il y a quelques semaines. Même si ça veut dire qu'on a perdu. On est trois fois vice-champions d'Europe, en soi c'est très honorable, mais on a perdu. Il y a une déception, une frustration, on pensait que cette fois serait la bonne. Nous n'avions pas d'absents mais on a été notre meilleur adversaire. Mentalement, on n'a pas fait ce qu'il fallait pour être à la hauteur du combat'' détaille Lorenzetti dans les colonnes du Figaro. Une défaite entachée de regrets, mais qui n'a pas pour autant plomber le moral de ses troupes : ''On a bien digéré, preuve qu'on a atteint une certaine maturité. On a encore faim en Coupe d'Europe. Contre le Connacht, on avait fait un peu preuve de légèreté en deuxième mi-temps. Il faut qu'on retrouve cette envie et cette volonté, je ne vais pas dire bestiales, mais naturelles.'' Le président franco-suisse a été entendu, et a dû être satisfait. Pas plus tard que dimanche dernier, le Racing balayait les Harlequins au terme d'une rencontre maîtrisée de bout en bout en terre anglaise (7-49). 

Depuis quelque temps, en plus d'enchaîner les bonnes performances, le Racing peut se targuer d'aligner un nombre conséquent de jeunes. On pense entre autres à l'ailier Donovan Taofifenua, récemment appelé avec le XV de France, le talonneur Teddy Baubigny déjà capé chez les Bleus ou encore le jeune demi de mêlée Nolann Le Garrec, seulement 18 ans. Interrogé par le journal sur la formation francilienne et sa faculté à aligner un nombre conséquent de JIFF (Joueurs Issus des Filières de Formation), Jacky Lorenzetti s'est montré dithyrambique sur le sujet : ''Ça veut dire que la stratégie de formation autour des jeunes a payé. On a beaucoup investi dans notre centre de formation. C'est un bel outil, qui est efficace. On a quasiment 21 jeunes en moyenne par feuille de match en championnat. On a 14 joueurs directement issus du centre de formation qui jouent avec l'équipe pro. La deuxième satisfaction, c'est que ces jeunes sont appelés en équipe de France.'' Avant d'avouer, avoir engagé une pléiade de joueurs étrangers à une certaine époque : ''Je fais mon mea-culpa : à une époque, pour arriver plus vite en haut, on engageait beaucoup d'étrangers. Je n'ai rien contre eux, mais ça prend la place de joueurs français. Ce système de JIFF a remis l'équipe de France sur le devant de la scène.''

La perspective d'une présidence de Laurent Travers

Une mise en avant de la formation, qui aide en particulier le XV de France, en corrélation avec les bons résultats de ce dernier. Si le président Lorenzetti a confirmé qu'aucune négociation n'étaient en cours avec la FFR concernant la mise à disposition de 42 joueurs à l'aube du prochain Tournoi des VI Nations, il s'est dit en revanche prêt à discuter : ''Durant l'automne, une soixantaine de joueurs ont été appelés. Comme les 30 joueurs ne pouvaient pas jouer plus de trois matches, on en a pris d'autres. On a récupéré des blessés. On a déjà beaucoup donné. Mais on est prêt à discuter. Après, est-ce que ce sera 30, 35 ou 40 joueurs ? Il faut qu'on se mette autour de la table pour en discuter." Sans omettre de préciser que les résultats actuels des Bleus sont une bonne chose pour le Racing. Avant de préciser que la guerre d'égo entre la LNR et la FFR n'a rien à voir avec les relations entre le Top 14 et l'équipe de France. 

Enfin, le président du Racing 92 a évoqué sa future passation de pouvoir. Récemment il avait émis le souhait de voir Laurent Travers, actuel entraîneur de l'équipe prendre le relais. Si ce n'est pas pour tout de suite, il a confirmé cette possibilité au Figaro : ''Depuis une dizaine d'années, je m'entends très bien avec Laurent Travers. Il dépasse le simple statut sportif. Il sait compter, il a été directeur de banque au Crédit Agricole. Il sait ce que c'est qu'un bilan [...] ll a une remarquable gestion des ressources humaines, il s'intéresse aussi à la structure du Racing, pas seulement l'équipe pro mais également à l'école de rugby et au centre de formation. Il est complet, on s'entend bien. Alors pas tout de suite, il y a encore un peu de temps. La maladie m'a redonné faim. Mais si ça se passe comme ça dans quelques années, je serai très content oui.'' Avant d'en dire davantage sur l'hypothétique organigramme : ''On peut imaginer un conseil de surveillance où je serai président et un directoire dont il serait président. Laurent Travers gérera le Racing et moi, je serai au conseil de surveillance pour entériner les grandes décisions.'' Affaire à suivre. Pour l'heure, l'homme de 72 ans n'est pas prêt de rendre les armes et compte bien glaner quelques autres titres d'ici là. Et pourquoi pas une Champions Cup. 

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Après avoir voulu la fusion avec le SF, il est prêt à abandonner la présidence du RC92 !
C'est qui s'appelle avoir de la suite dans les idées 😕

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