Après le Vélodrome, Aix-en-Provence ou encore Narbonne et pour continuer notre tour des stades du Midi en ce moment, on avait donc coché dans le calendrier cette date du dimanche 25 mai, jour de quarts de finale retour du championnat de France de Fédérale 1, synonymes de matchs d’accession à la Nationale 2.
S’offraient à nous plusieurs choix, dont un choc des mondes le long du périphérique parisien entre Drancy et les Pyrénéens de Bagnères de Bigorre, deux affrontements entre voisins dans le sud-est ou bien la revanche entre l’US Seynoise et Gaillac, après un match terminé sous haute tension la semaine passée.
Pour des raisons pratiques évidentes, c'est dans le Var que nous nous sommes rendus. Pour rester focus sur les valeurs de notre balle ovale chérie et promouvoir les belles envolées plutôt que les marrons, les chipirons et autres marmites, on en restera donc sur le sportif et sur ces 7 points d’avance en faveur des Tarnais, à l’aube de ce match retour. Une avance notable à ce stade de la compétition, mais qui peut finalement paraître bien maigre au moment de se déplacer dans le Var, dans l’antre rouge et bleu de Marquet, aux abords du centre-ville de La Seyne.
Comme à Mayol
Ce match, probablement le plus important du club depuis quelques d’années, s’annonce bouillonnant. On le sent, on le sait, à en connaître l’enjeu d’une accession en Nationale et le contentieux du match-aller, mais aussi à en observer le décor.
Celui de Gaillacois attendus dès la sortie du bus par un cortège maison comme pour leur annoncer la couleur, de Julien Ory qui revivaient les arrivées du RCT au stade Mayol, cette fois 10 kilomètres plus à l’ouest et entouré de supporters et de fumigènes rouge et bleu. Celui, plus largement, d’un stade Marquet plein comme un oeuf, qui mettait les petits plats dans les grands entre une sono’ qu’on entendait de l’autre côté du quartier, un coupo santo et même un tifo dans la tribune principale. Le tout, dans un bruit ébouriffant.
Ressenti confirmé par le premier déblayage du match (après un coup d’envoi tapé par un 3ème ligne !), qui laissait comprendre que cet affrontement se gagnerait d’abord devant. Pourtant, c’est en dynamisant que La Seyne allumait la première mèche, suite à un rush d’Ange Mignoni, bien décalé sur son aile. Ce qui permettait aux Varois de prendre confiance d’emblée et d’imposer leur jeu, fait - en ce dimanche ensoleillé - de prises d’initiatives et de déplacement du ballon, en touchant d’abord les cellules ou non.
D’abord contrés par la défense tarnaise près des lignes, les Seynois finissaient par trouver la faille par Saragossi peu avant la 20ème minute, grâce à un relai bien senti dans l’axe. Puis, en 3 minutes, Mignoni et Bellavia (sur un superbe travail à nouveau du numéro 7 blondinet) plongeaient à encore dans l’en-but de Marquet, pour porter le score à 19 à 6 et provisoirement qualifier les locaux. Mais voilà qu’un essai en force du droitier de Gaillac venait relancer le suspens juste avant la pause (31 à 32 en cumulé).
Tyrosse en ligne de mire
Reste que la formation tarnaise, vice-championne de Fédérale 2 il y a 2 ans, n’avait pas le carburant pour livrer une nouvelle bataille de 80 minutes face à des Seynois en mission. Très vite, les locaux scoraient après les citrons et faisaient parler leur puissance, à l’image de cette percussion foudroyante du numéro 13 Julien Ory après touche, qui électrisait l’épaule du flanker et meilleur Gaillacois de l’après-midi, Antoine Renaud.
TOP 14. 27 ans, 53 matchs de Top 14 mais toujours chômeur : le drôle d’été de Julien OryDans son sillage, c’est toute la formation varoise qui gagnait les impacts avant d’accélérer et de mettre sur les talons les défenseurs adverses. 1, puis 2, puis 3, puis 4 essais - tous grâce à du jeu de mouvement, avant comme après-contact - en seconde période avaient donc raison des visiteurs, valeureux jusqu’au bout à l’image de leurs 2 essais en fin de match, mais dépassés.
Une petite échauffourée avait bien tenté de gâcher la fête avant la fin du match, mais l’USS savait qu’elle n’avait pas le droit de se rater. "On a répondu de la plus belle des manières aujourd’hui, nous lâchait spontanément un cadre du groupe seynois après le match. On a globalement pas cédé à la provocation et on a joué notre rugby, probablement notre match le plus abouti de la saison, pour en planter 50". Score final, 47 à 25. Mais chez les fadas, on préfèrera toujours arrondir…
Après une belle communion avec le public, la fête s’est donc prolongée jusque tard pour une bonne partie des Rouge et Bleu du côté des bars partenaires, au bord de l’eau. Histoire de célébrer cette montée en Nationale 2 et de resserrer encore les liens durant les 15 prochains jours, avant d’aller défier Tyrosse - probablement la meilleure équipe de Fédérale 1 cette année - et son animateur génial Iban Laclau, du côté de l’Aude. Encore une autre histoire du rugby "amateur", qu’on pourrait très bien vous conter, sur le Rugbynistère…
pascalbulroland
Merci pour cet article !
Fondacci
Plaisir ! 😊 😊