À Salles, le développement durable est au cœur de l'école de rugby
La dune du pilat a été envahie par des jeunes, et pour son bien !
Le club de Salles, en Fédérale 2, profite de la vie ralentie pour sensibiliser ses plus petits. Mais rien de nouveau dans ce territoire vert.

Le samedi 20 mars dernier, l'école de rugby de l'US Salles s'est rendue dans un lieu bien connu des Français : la dune du Pilat. Pourquoi ? Pour sensibiliser ses plus petits au développement durable. Leur faire comprendre qu'autour de chez eux, des lieux sont à chérir et à préserver. Ils ont également pu travailler un peu avec le ballon. Le rugby par l'écologie.

Est-ce l'occasion de travailler la technique individuelle en cette période ?

C'est ce qu'on fait depuis le début, on est axé sur ça. Je leur disais qu'ils ont la chance de pouvoir se parfaire techniquement avant de grandir. Ils sont convaincus comme d'autres que différents critères seront primordiaux dans leur carrière, plus tard. Donc c'est le moment d'avoir tout ça en soi.

Y a-t-il un travail axé sur l'école de rugby vu que les grands ne peuvent plus jouer ?

Les joueurs seniors viennent souvent aux entraînements pour filer un coup de main sur les logiques individuelles. Il y a le demi d'ouverture des seniors qui vient régulièrement sur des ateliers de jeu au pied notamment. Fin de moins de 12 ans, le jeu au pied commence à devenir essentiel et on aborde cette dimension-là. On a des éducateurs qui se sont investis depuis que les rythmes se sont freinés. On a également Didier Faugeron qui nous a rejoint cette année en senior et il est régulièrement avec nous vu qu'il n'a plus son groupe. On a l'envie de traverser ses différentes actions pour pointer en 2023 vers un projet. On travaille avec la maison du rugby de Rabat au Maroc et l'objectif est de faire découvrir aux petits marocains l'échange. On souhaiterait les amener voir un match pour la Coupe du monde 2023. Des petits marocains qui viennent voir un match de Coupe du monde, il n'y en aura pas des milliers.

Comment vous est venu à l'esprit de faire cette journée ?

L'après-midi était faite pour se rapprocher de deux associations : SurfRyder et Amataye Recyling. Ce sont des acteurs du rugby et avec qui les passerelles sont faciles. Le matin, l'intérêt était de travailler sur la dune du Pilat. 110 mètres de haut et un travail d'entraide pour atteindre cet objectif. En respectant les logiques sanitaires, nous avons récupéré des cordes et l'intérêt était d'arriver tous ensemble en haut. On a fait un entraînement sur la plage avec des exercices qu'on a pu réinvestir sur le sable. Ils ont bien dormi le soir (rires).

Ce qu'on veut, c'est valoriser cet espace naturel parce qu'on en est proche, ça fait partie de notre tissu local. On veut le préserver. L'intérêt, c'est de leur faire découvrir. Paradoxalement, il y a des gamins chez nous qui n'étaient jamais allés à la dune. Par manque d'occasion, parce que les parents ne pouvaient pas. De multiples raisons. C'est un espace qui est proche, donc peut-être qu'on n'a pas l'occasion d'aller y chercher la richesse naturelle qu'on peut y trouver. C'était l'occasion de leur dire que cet espace existe et qu'on doit le préserver. L'intérêt du côté rugby était de réinvestir ce qu'ils avaient appris. Faire du beach à la plage, ça se défend. Mais si on veut y aller, il faut que la plage soit propre et qu'on la respecte.

Vous êtes accompagnés par des instances ?

On est très proches de la collectivité depuis que le club existe et depuis son passage dans les hautes sphères du rugby français. La mairie et ses services nous donnent un coup de main régulièrement. Quand on a été en difficultés pour travailler, on a eu des salles pour pratiquer notre sport en intérieur. Ils nous ont donné du matériel pour ramasser les déchets aussi. Ils sont conscients de la plus-value pour l'ensemble du territoire. Le service jeunesse et sa responsable sont convaincus de ce qu'on met en place. Le club a ce devoir d'être porteur de ce genre de comportement.

Qu'ont-ils travaillé sur la plage ?

En descendant de la dune, il y a la plage du petit Nice et on leur a fait travailler plein de petits skills. Individuel et collectif. Il y avait un bon kilomètre et demi et les éducateurs ont pu leur faire travailler ce qu'ils avaient appris durant l'année. Ils n'avaient pas travaillé au bord de l'eau : jeu de motricité, habilité, dextérité, et même ultimate. Pour les plus petits, c'est le côté ludique avec des ballons cachés dans le sable qu'il fallait retrouver en équipe.

Est-ce qu'on est plus touché par l'écologie quand on est proches d'espaces verts ?

Inévitablement oui. Les personnes qui sont là sont des amoureux de la nature. Parmi nous, il y a des chasseurs, des gens qui sont proches de ce milieu-là. Régulièrement, on se rapproche de l'association qui nettoie les espaces naturels. Ce sont des milieux à préserver. Historiquement, qu'on apprécie ou qu'on n'apprécie pas, peu importe, la chasse fait partie des croyances populaires, mais on est garant de la transmission de ces valeurs environnementales parce que c'est important pour tout le monde.

Est-ce difficile de toucher les nouvelles générations ?

Tout ce qui touche au développement durable et ce qui touche la diversité, etc. Pour travailler depuis le plus jeune âge avec eux, si on se donne les moyens, ça devient un réflexe comme toute attitude. Éduquer, c'est répéter. Depuis 3 ans, avec mon pote Stéphane, on travaille sur cette dynamique U10-U12 et quand on part en tournoi on amène une pelle, un balai et des sacs-poubelles. On leur dit "quand vous sortez des vestiaires, ça doit être propre". Quand on fait des entraînements et qu'ils ont leur bouteille, on est regardant sur les oublis. Ce n'est pas simple parce qu'ils sont dans une génération plutôt spontanée. Ces réflexes se construisent à long terme. Pour avoir un fils de cet âge-là, c'est un challenge du quotidien. C'est comme la technique individuelle au rugby, on doit répéter les choses.

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Belle journée !

A bientôt à Rabat !

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