Aventure rugbystique en Lituanie, projet humanitaire au Népal et parrainage de Yoann Maestri : la belle histoire de Rémi
Yoann Maestri parraine ce joli projet.
Nouvel épisode du Rugbynistère des affaires étrangères avec l'aventure lituanienne de Rémi, qui évoque également un joli projet au Népal.

Âgé de 24 ans, Rémi Fortanété est actuellement en 5ème et dernière année à l'ISA BTP, une d'école d'ingénieurs dans le bâtiment et les travaux publics à Anglet. Et oui, ce Columérin, qui a d'ailleurs joué à l'USC pendant dix ans, a dû s'exporter au Pays basque pour faire ses études ! Numéro 9 lorsqu'il jouait pour son club de coeur avec "une énorme bande de copains", il évolue ensuite au centre et à l'aile à Saint-Gaudens, avant de représenter l'AS Bayonne, "un club famille avec une ambiance extraordinaire." Mais ça, c'était avant Vilnius et la Lituanie...

Comment et quand t'es-tu retrouvé à Vilnius ? Pas trop compliquée l'acclimatation ?

Je suis parti en septembre 2015, dans le cadre d'un échange Erasmus pour effectuer ma 4ème année d'ingénieur là-bas. L'acclimatation fut un peu compliquée les premiers jours, tu arrives dans un pays où les gens parlent Lituanien, une langue qui ne ressemble à aucune autre et que tu n'as jamais entendu de ta vie. Je suis arrivé en plein pendant l'euro de Basket (le sport N°1 là-bas), donc forcément tu regardes les matchs et tu gouttes les pintes de bières pour te fondre dans le paysage (les demis n'existent pas).

Raconte nous un peu ton aventure rugby là-bas : la recherche d'un club, le niveau local, les infrastructures, les expatriés...

Avant de partir, je m’étais renseigné et j’avais trouvé qu’il y avait un club de rugby à Vilnius. Un jeudi en boite de nuit, un Français en Erasmus m’interpelle et me dit « putain on a joué l'un contre l'autre au rugby en France ! » Et me dit qu’il vient de commencer dans l’équipe de Vilnius. Le mardi? j’étais sur le pré. Je jouais en première division lituanienne, bon après il n’y en a qu’une. Notre terrain était perdu au milieu d’un immense parc, donc on était obligés de se taper 25 minutes de marche pour y accéder (il faut avoir l’envie de jouer).

Tu n'étais pas le seul Tricolore ?

On était très peu d’expatriés là-bas, le 10 (Nicolas Bernagaud), le 15 (Thibaut Fourquet) et le 8 (Jean-Baptiste Bondonny), donc on était vraiment dans le moule du rugby lituanien : beaucoup plus physique que technique. L’hiver, les terrains étaient gelés donc on avait six entrainements par semaine en salle, alternant crossfit et séances de musculation, d’où les gabarits solides des joueurs là-bas.

Et des anecdotes ? 

Des anecdotes, j’en ai un bon nombre ! Un pote était venu me voir une semaine donc une semaine de fête venait de passer. Problème, j’avais mon dernier match le samedi à 14h. On sort de boite à 7h30, je n'étais pas dans le meilleur état pour jouer. J’arrive en taxi 15 minutes avant le coup d’envoi, rejoins les copains à l’échauffement, m’explose le nez sur un contact pendant la mise en place.

Le match commence, des bouts de coton dans le nez, respiration négative. Je joue 10, on déroule bien notre jeu, les points rentrent rapidement, et à la 65ème, la soirée de la veille me rattrape et je partage avec mes coéquipier mes boissons du soir d’avant en plein sur la ligne des 50. Je marque le dernier essai de la rencontre et le match se conclut par le record de Lituanie (167-0).

Parle-moi maintenant de l'association dont tu es aujourd'hui le président.

L’association human’isa XVII a été créée il y a un an et demi par l’intégralité de la 17ème promotion de l’ISA BTP (nous sommes 55 étudiants). Le projet, c'est le financement, la conception et la construction d’une école de 300m² dans le village d’Okharpauwa au Népal, comprenant six salles de classe, une administration ainsi que des sanitaires. Ce projet s’inscrit à la suite de onze projets réalisés par les promotions précédentes à travers le monde.

Depuis début janvier, nous avons le plaisir d’avoir Yoann Maestri comme parrain de notre association. J’ai réussi à avoir Yoann grâce à un très bon copain (membre du CNC) qui est une étoile montante de l’équipe de rugby de Blagnac en Fédérale 1, que je remercie une fois de plus. Après avoir eu Yoann au téléphone, nous sommes allés manger ensemble et il fut emballé par le projet, il nous a même offert un de ses maillots de l’équipe de France. Je voudrais dire un très grand merci à Yoann pour sa simplicité, sa disponibilité et sa gentillesse.

Concrètement, ce projet, c'est pour quand ? Et pourquoi le Népal ?

Nous avons réalisé un appel à projet il y a un an, nous avons reçu une vingtaine de projets à travers le monde. Nous avons ensuite réalisé une sélection selon la solidité, la cohérence ainsi que la faisabilité de ceux-ci pour finalement, avec l’accord de la direction de notre école, choisir celui de la reconstruction d’une école au Népal qui fut détruire lors du séisme d’avril 2015.

Le départ pour moi et quatre potes est prévu pour le 20 Févier et pour l’ensemble du groupe le 27 Février. Nous allons rester là-bas six semaines et quand nous partirons de ce beau pays, les 150 enfants pourront étudier dans un bâtiment solide, durable (dimensionné au sismique) et contenant l’intégralité de l’équipement afin d’apprendre dans de bonnes conditions.

On peut te souhaiter quoi pour la suite, tant pour ton cas perso que pour l'association ?

Que mon projet au Népal se passe sans embuches tout d’abord, je pars ensuite en stage sur un chantier de Tunnel Lyon-Turin donc un joli contrat d’embauche à la fin et que Colomiers fasse une très belle fin de saison et atteigne le sommet de la Pro D2.

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  • Aamo
    180 points
  • il y a 6 ans

Bon courage

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