Ecrit par vous !
INTERVIEW. Vincent Mallet (Fédérale 1 - Suresnes) : ''Retrouver le plaisir de jouer''
Nouveau défi pour l'ancien international U20. Crédit photo : Twitter @RCSuresnes
L'ancien international U20 (génération Jedrasiak, Baille, Tauleigne ou Thomas) quitte Massy pour prendre la direction de Suresnes, en Fédérale 1.

Comment avez-vous appris que vous ne serez plus à Massy ?

On ne me l'a pas vraiment annoncé. La communication à Massy avec Didier Faugeron n’existe pas, et c’est comme ça pour tout le groupe. C’est normalement le rôle d’un manager non ? On ne m'a pas dit que je n'étais pas conservé, c'est moi qui l'ai compris parce que je n’ai pas joué du tout sur la deuxième partie de saison. Je n'ai pas eu d'entretien, et on est plusieurs dans ce cas-là. Quand un joueur, qui était au club depuis presque 10 ans, subit le même traitement c’est délicat.

Comment avez-vous vécu le fait d'avoir dû déduire votre départ du club ?

Je m'étais fait à l'idée, alors ça ne m'a rien fait. Je travaillais à coté depuis plus d’un an, donc j’étais déjà prêt à arrêter. 

Ballon ovale, partage, solidarité : Rugbyna Faso continue son beau combatPourquoi avoir décidé de rejoindre Suresnes ? 

J'ai des amis qui joue là-bas, et qui étaient au Stade Français en Espoirs. J'avais envie de les rejoindre, de reprendre du plaisir sur le terrain, car ces deux dernières années, je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu. Il y a un projet en place et j'avais envie d’avoir un nouvel objectif. A Suresnes, personne n'est pro à cent pour cent, on peut avoir un CDI et jouer en Fédérale 1 : c’est vraiment l’idéal dans ma situation. Avec Massy, j'étais pro, mais je travaillais aussi donc je faisais de grosses journées. De huit heures à treize heures, je m'entraînais avec Massy puis de quatorze heures trente à dix neuf heures trente, je travaillais à Paris.

Avez-vous été contacté par d'autres clubs ?

Non, j'ai seulement été contacté par plusieurs agents qui me disaient qu'il y allait avoir des propositions à droite à gauche mais je n'ai rien eu concret. Puis je ne me voyais pas aller loin, chercher un club, et me mettre dans une situation délicate pour grappiller quelques minutes de temps de jeu. Il faut bien arrêter un jour et j’ai fait le choix de croire plus en ma carrière professionnelle qu’au rugby. Je verrai plus tard si ce choix est gagnant.

Quels sont vos objectifs avec Suresnes ?

Déjà de bien figurer dans la poule. L'an dernier, le maintien a été assuré assez tardivement, je pense que s’assurer un maintien plus tôt sera un objectif. Pour l'instant, rien n'a été décidé. On s’entraîne en ce moment, les objectifs viendront plus tard. Mais on va pouvoir se jauger avec ce retour à l’ancienne formule de Fédérale 1, nous avons une poule très relevée, le challenge est excitant.

Et les vôtres, personnellement ?

Jouer. Retrouver le plaisir de jouer. Je l'ai perdu à Massy. Heureusement que le groupe vivait super bien. J’ai passé deux ans à jouer 1 match sur 5 (pour ne pas dire moins), mais j’avais un réel plaisir à m’entraîner avec ce groupe, c’est LA principale raison de notre montée en Pro D2 et du premier maintien dans l’histoire du club.

Que voulez-vous apporter à Suresnes ?

Je ne suis pas le seul à venir du monde « pro ». Je vais essayer d’apporter tout ce qu’on me demandera d’apporter. Je n'ai jamais été le numéro un dans un club. Je n'ai donc pas la prétention de dire que je vais jouer tous les weekends. Je vais donner le maximum, on verra bien à la fin de l’année.

Vous avez été en espoir au Stade Français, comment trouvez-vous la nouvelle gestion du club qui a licencié une bonne partie de son effectif ?

Je l'ai vécu de loin. J'ai des amis qui se sont fait jeter. C'est dur pour eux. Surtout quand vous recevez votre lettre la veille de la fin de période des mutations. Ça devient difficile de se retourner. On sent qu'il y a un changement de bord. Le club arrête de recruter des joueurs qui veulent se relancer et les remplace par des joueurs confirmés. Il n’y a pas beaucoup d’articles sur ce sujet. C'est compliqué pour un joueur de tout dire dans un média parce qu'après, tu te fais embraquer dans des procédures, tu te fais plus avoir qu'autre chose. Il y a des formes à mettre et là, pour la majorité des cas, il n’y en avaient pas.

INTERVIEW. Matthieu Ugena : ''Humainement c’est terrible, mais c’est l’évolution du sport professionnel''

Merci à Baptiste Piquel pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Tout est dit....Bravo garçon????

Derniers articles

News
News
News
News
News
News
Sponsorisé News
Transferts
News
News
News