Dopage : Laporte veut des preuves mais certains en ont peut-être déjà
Le manager du RCT ne comprend pas l'ancien international Laurent Benezech.
Suite aux déclarations de l'AFLD et de Laurent Benezech, de nombreux acteurs du rugby français sont montés au créneau. Certains pour protester, d'autres pour exiger des preuves tangibles.
La parution des chiffres de l'AFLD ainsi que les déclarations de l’ancien international tricolore Laurent Benezech dans le Monde n’ont laissé personne indifférent dans le monde du rugby. De la 4ème série au Top 14, tous les acteurs du ballon ovale ont émis un avis. Et si certains préfèrent en rire ou passer outre, d’autres, comme Bernard Laporte, manager du RCT, veulent que l’ancien pilier justifie ses propos avec des preuves tangibles. Selon lui, Benezech ne peut pas se contenter de lancer un tel pavé dans la mare en ne se basant que sur la morphologie des joueurs, et en particulier sur l’évolution des mâchoires.

« Dire que tel joueur prend des hormones parce qu’il a la mâchoire carrée est ridicule ». Christian Daulouède, docteur spécialiste de médecine physique et sportive mais également ancien joueur, n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, c’est « une contre-vérité » qui revient au goût du jour dès que les histoires de dopage sont d'actualité. Tout comme il est certain de cela, le praticien est persuadé dans Sud-Ouest que l’histoire récente du rugby et son l’évolution dans les prochaines années vont inéluctablement conduire au dopage. « Le rugby est LE sport qui va vers le dopage. » Si l’effort dans la lutte est louable selon lui, reste que la réflexion sur l’avenir n’est pas assez poussée, tout comme les contrôles face à des produits fortement présents sur le marché et qui deviendront de plus en plus indétectables. Si ce n’est pas déjà le cas dans ce qu’il appelle « le domaine clandestin du dopage ».

D'un autre côté, pour Serge Simon, médecin et président de Provale, l'union des joueurs de rugby professionnel, les récents chiffres dévoilés par l'AFLD montrent que l’agence « a vaincu le mal » : « Pensez-vous : deux cas pour 588 contrôles comme point culminant... Quelle réussite pour la Sainte Inquisition de l'AFLD. » Des déclarations un brin caustiques dans un billet pour Le Monde, qui n’enlèvent cependant rien au sérieux de la situation et au travail effectué en interne pour laver le rugby de tout soupçon et protéger les joueurs. Cependant, pour Christian Daulouède c'est loin d’être suffisant. Il en appelle même à tout examiner : « Les temps de préparation, de repos, de jeu et des soins, le nombre de matches, » et ce quitte à « modifier les règles du jeu » pour empêcher cet avenir inéluctable.

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Je suis pour des sanctions exemplaire à l'encontre des personnes qui diffusent et laissent se propager le dopage, particulièrement les éducateurs qui ont en chargent les jeunes sportifs, et les médecins.
Par sanction exemplaire, j'entends retrait définitif de l'autorisation d'exercer !
Avec une telle menace sur leur tête, ils devraient y réfléchir à deux fois avant de proposer leur saloperie.
Parallèlement aux sanctions, développer l'information et l'éducation pour faire prendre conscience aux jeunes du danger du dopage.

Concernant le cannabis, le problème est quand même bien différent.
Et je suis pour sa légalisation (pas une simple dépénalisation), seule solution pour lutter efficacement contre le trafic et l'économie souterraine. Et ce serait une source de revenus supplémentaires pour les caisses de l'état.

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