XV de France - Quelle place donner aux réservistes pendant les matchs amicaux ?
XV de France - Quelle place donner aux réservistes pendant les matchs amicaux ?
Les Bleus disputent trois rencontres face à l'Ecosse (deux fois) et l'Italie, avant de s'envoler pour le Japon. Avec quels joueurs ?

31+6. C'est donc le format choisi par le staff du XV de France, au moment de composer son groupe pour la préparation de la Coupe du monde 2019. En juin dernier, les Bleus ont d'ailleurs été les premiers à dévoiler leur groupe officiel en vue du Mondial japonais. Avec 31 élus, donc, et 6 réservistes amenés à participer aux différents stages... mais aussi aux matchs amicaux, qui débutent ce samedi par un choc à Nice, contre l'Ecosse.

Les réservistes en question ? Etienne Falgoux, Paul Willemse, François Cros, Charles Ollivon, Anthony Belleau et Vincent Rattez. Blessés, les deux premiers ont depuis été remplacés par Cyril Baille et Romain Taofifenua, susceptibles de porter le maillot tricolore ce samedi. Et de s'envoler pour le pays du soleil-levant ? Depuis le début de la préparation, Jacques Brunel et ses joueurs font comprendre que rien ne serait finalement figé, quant au groupe final de 31, censé être officialisé au début du mois de septembre.

Alors, peut-il y avoir des surprises ? Un des réservistes peut-il crever l'écran au mois d'août pour s'inviter sur le fil ?

Un fonctionnement différent de 2011 et 2015

Il y a quatre ans, Philippe Saint-André avait choisi un groupe de 36 joueurs pour effectuer la préparation estivale. Sans distinction aucune entre les réservistes et les autres. Finalement, trois avants (Chiocci, Vahaamahina, Goujon) et deux 3/4 (Trinh-Duc, Lamerat) avaient été renvoyés en France, en marge des matchs amicaux. En 2011, même fonctionnement pour Marc Lièvremont qui se sépare de deux piliers, Thomas Domingo et Sylvain Marconnet. 

Sans oublier Yoann Huget, écarté pour sa suspension (pour une série de manquements au suivi longitudinal antidopage).

Le Roux en danger ?

Si danger il doit y avoir, qui pourrait faire les frais d'un invité surprise ? Les talonneurs, les piliers droits et les demis de mêlée peuvent a priori dormir sur leurs deux oreilles, puisque le groupe de réservistes ne contient aucun joueur de ces postes. Même si Eddie Jones a récemment prouvé que sélectionner seulement deux joueurs en n°9 était aussi possible...

COUPE DU MONDE 2019 : l'Angleterre dévoile son groupe final de 31 joueurs !COUPE DU MONDE 2019 : l'Angleterre dévoile son groupe final de 31 joueurs !Suspendu pour les matchs de préparation, Bernard Le Roux n'aura aucune chance de se mettre en évidence, contrairement à Romain Taofifenua. Voire à Charles Ollivon et François Cros, qu'on dit très impliqués dans cette préparation. Le Toulonnais et le Toulousain devraient jouer au moins quelques minutes cet été. Et convaincre le staff ? Pour rappel, quatre 2e lignes ont été appelés (Vahaamahina, Gabrillagues et Lambey, en plus de Le Roux) dans la liste de 31, mais Arthur Iturria est capable d'évoluer à ce poste. C'est à ce poste qu'il a d'ailleurs débuté avec les Bleus. Sa polyvalence pourrait être un critère en faveur de Cros ou Ollivon.

Quelles places leur donner ?

Là aussi, difficile de répondre à cette question. Le staff pourrait être tenté de voir Ollivon (dernière sélection en février 2017, sous l'ère Novès), et de lancer François Cros, pas encore international. Quid de Baille, Taofifenua, Belleau et Rattez ? Les Bleus n'ont que peu de temps avant le début du Mondial, et mettre en place le nouveau projet de jeu doit être la priorité. Alors, faut-il "perdre du temps" avec des joueurs qui n'iraient vraisemblablement pas au Japon ?

Doit-on "récompenser" ces joueurs en les inscrivant au moins une fois sur la feuille de match ? Pour le premier match face à l'Ecosse, avant de monter crescendo et des les écarter ? Ou au contraire, face à l'Italie le 30 août prochain pour la dernière rencontre officielle avant le coup d'envoi du Mondial ?

Pas à l'abri d'une blessure, mais...

Le jeu des blessures pourrait aussi avoir son importance. Le Pays de Galles vient de perdre Gareth Anscombe, touché au genou contre l'Angleterre. Un coup dur dont les Bleus n'est pas à l'abri, vu le nombre (très) élevé de blessures ayant touché les Tricolores depuis quatre ans. D'où l'idée de maintenir sous pression l'ensemble du groupe jusqu'au grand départ ? Un pépin contre l'Ecosse, et le staff sait que les solutions existent en interne.

Reste à déterminer le, ou les réservistes choisis. On l'a dit, aucun d'eux n'est talonneur, demi de mêlée ou pilier droit. Que se passerait-il si Camille Chat, Baptiste Serin ou Demba Bamba venaient à déclarer forfait ? Changerait-on de modèle en première ligne avec trois gauchers (Baille appelé) pour deux droitiers ? Se passerait-on d'un troisième talonneur ou demi de mêlée ?

Chez les 3/4, Anthony Belleau couvre le poste de n°10 et de centre. Même polyvalence pour Vincent Rattez, à l'aile et à l'arrière. Mais si un ailier se blesse, le staff pourrait toujours choisir de décaler Fickou ou Fofana à ce poste, pour appeler Belleau. Bref, casse-tête en vueEnfin, rappelons qu'en 2011 comme en 2015, deux changements étaient intervenus dans le groupe, en pleine compétition. Et les deux appelés (Jean-Marc Doussain et Rémy Grosso) n'avaient ni l'un ni l'autre effectué la préparation !

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Je pense qu'il faudrait intégrer les réservistes dans le staff. On pourrait créer des postes spécifiques, comme par exemple ministre de la cohésion de groupe, ministre de la poussée droite en mêlée ou encore, mais c'est un peu osé, ministre du jeu de mouvement. Ça nous permettrait peut-être d'intégrer le Guinness en tant qu'équipe avec le plus gros staff. C'est bon ça!

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