XV DE FRANCE. Blessures, bricolage et orgueil : comment les Bleus veulent créer l’exploit ?
Le XV de France disputera samedi son troisième et dernier test en Nouvelle-Zélande. crédit photo : screenshot France Rugby
Deux défaites, quatre blessés, une série déjà pliée. Pourtant, les Bleus n’ont pas l’intention de repartir la tête basse de Nouvelle-Zélande.

Il reste un test. Une chance. Un match pour tout remettre à l’endroit.

La tournée du XV de France chez les All Blacks n’a pas encore livré son verdict. Après deux revers (31-27 puis 43-17), les hommes de Fabien Galthié se préparent à défier une dernière fois la Nouvelle-Zélande, samedi à Hamilton, avec dans le viseur une victoire historique. La première depuis 2009 sur le sol néo-zélandais.

Décryptage. Comment expliquer l’échec de la touche du XV de France contre les All Blacks ?Décryptage. Comment expliquer l’échec de la touche du XV de France contre les All Blacks ?

Une infirmerie pleine, une rotation forcée

Les Tricolores n’arrivent pas indemnes à ce dernier rendez-vous. Woki, Barassi, Montagne, et tout récemment Bastien Vergnes-Taillefer ont dû renoncer. Quatre forfaits pour blessures, qui ont contraint le staff à bricoler une fois de plus. Pierre Bochaton glisse ainsi sur le banc, tandis que Demba Bamba fait son apparition dans le groupe sans avoir joué une seule minute jusque-là.

Mais dans la tempête, certains enchaînent. Nolann Le Garrec et Théo Attissogbe, les seuls à débuter les trois rencontres, témoignent d’une continuité rare dans cette tournée hachée. « On a le moral. Il nous reste une cartouche et on veut l’utiliser à fond », annonce Nicolas Depoortère.

Leçon d’orgueil et d’ajustement

Le staff tricolore a passé la semaine à resserrer les boulons. Surtout sur les mauls et le jeu axial, deux secteurs où les Bleus se sont fait transpercer à Wellington. « On est tombés dans leur piège, ils ont changé leur manière de nous attaquer », reconnaît Baptiste Erdocio, qui enchaîne au poste de pilier gauche.

Face à un possible retour de Tyrel Lomax, l’un des droitiers les plus solides de la planète, le Basque ne tremble pas. « Ce serait un plaisir de l’affronter. Je ne suis peut-être pas le plus costaud, mais je vais me mettre devant lui et je donnerai tout. »

Le moteur n’est pas à sec

Si les jambes sont lourdes après une saison interminable, le mental, lui, tient bon. « Quand on t’appelle pour porter le maillot, tu retrouves de l’énergie », souffle Erdocio. Le groupe veut aussi valider humainement cinq semaines de travail intense. Une victoire changerait tout, dans les têtes comme dans les livres d'histoire.

« Gagner ici, ça reste exceptionnel. Et ça prouverait qu’on n’est pas venus pour rien », glisse Depoortère, qui croisera la route de Tavatavanawai au centre. « Il est bas, solide, un peu à la Tuisova. Ce genre de joueur que j’aime bien défendre. »

Hamilton, un baroud d’honneur ?

La composition devrait faire la part belle à un mélange de continuité et de fraîcheur : Barré à l’arrière, Villière sur l’aile, Fickou et Depoortère au centre. En première ligne, Slimani et Erdocio encadreront Bourgarit, tandis que Joshua Brennan, Mickaël Guillard et Fischer formeront la troisième ligne.

Côté All Blacks, un turnover est aussi attendu. Raison de plus pour croire à un coup tricolore. Ce ne serait qu’un test, oui. Mais une victoire samedi rattraperait une tournée un peu morne jusque-là.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires
  • Yonolan
    214197 points
  • il y a 1 jour

Tant que c'est la tournée qui est morne ça passe encore

Espérons que samedi soir nous n'aurons pas à paraphraser les magnifiques vers de Hugo dans les Châtiments

Hamilton ! Hamilton ! Hamilton! morne plaine !

Derniers articles

News
News
News
News
News
News
News
News
News
Arbitrage