XV de France. Alldritt, Jalibert, sûr de ses choix, Galthié assure qu'il ''n'y a aucune polémique''
Charles Ollivon titulaire, Grégory Alldritt au repos : Les coulisses du choix de Galthié. Crédit image : Screenshot France Rugby
Dernier test, nouveaux choix. En titularisant Ollivon, Fabien Galthié montre que la régénération des cadres et l’intégration des jeunes talents restent au cœur de la stratégie du XV de France.

La composition du XV de France pour affronter l’Argentine lors du dernier test de l’année a été dévoilée, et une décision n'a pas manqué de faire réagir : Charles Ollivon prend la place de Grégory Alldritt au centre de la 3e ligne. Fabien Galthié, fidèle à sa stratégie de gestion sur le long terme, s’est longuement expliqué sur cette décision, révélant une vision claire pour l’avenir des Bleus.

Rotation et gestion du groupe : une émulation nécessaire

"D’abord, je me permets de parler de rotation," explique Galthié. Une rotation qui n’est pas arbitraire, mais réfléchie. L’objectif ? Créer une émulation au sein du groupe France. En tenant compte de la forme des joueurs, de leurs besoins spécifiques – récupération pour certains, compétition pour d’autres –, le sélectionneur veille à régénérer son effectif tout en préparant les échéances futures.

Ce ne sont pas des décisions qui tombent comme ça comme un couperet, on discute bien sûr avec tous les joueurs, on leur fait part des tendances, de la forme du moment, de notre volonté aussi de créer l'émulation dans le groupe France.  Il n'y a pas de polémique autour de ça, aucune, il n'y a pas de polémique autour de Mathieu Jalibert. Mathieu avait besoin de se régénérer, je discute avec lui, nous discutons avec lui. Je trouve dommage l'amalgame entre les propos tournés vers une équipe qui va se diriger vers le match et qui est une équipe qui a besoin de mots forts. Et puis des joueurs du groupe France, dont il fait partie, qui ont aussi d'autres besoins que l'on accompagne.

Grégory Alldritt, figure clé du XV de France, a pleinement répondu présent face au Japon et à la Nouvelle-Zélande. Mais dans une vision à long terme, jusqu’en 2027, "il est essentiel de donner l’opportunité à d’autres potentiels de s’exprimer." Cette stratégie, loin de créer des tensions, s’inscrit dans une volonté de transparence avec les joueurs, les clubs et les préparateurs physiques.

Un calendrier qui exige des choix audacieux

Le Top 14 et la Coupe d’Europe imposent un rythme effréné aux internationaux français. "Nous faisons avec l’écosystème", rappelle Galthié, conscient des contraintes d’un championnat domestique ultra-compétitif. Alors que World Rugby préconise un maximum de 2 000 minutes de temps de jeu annuel, les joueurs français les dépassent régulièrement, entre club et sélection.

En comparaison, les All Blacks ou les Springboks disputent une vingtaine de matchs par an, bien en deçà des charges subies par les Français. Cette densité force le staff à préserver ses joueurs. "On sacralise les deux mois de régénération, en juillet et août, pour équilibrer les charges", détaille le sélectionneur, conscient des sacrifices nécessaires pour rivaliser avec les meilleures équipes mondiales.

2027 en ligne de mire : un groupe à renforcer

Cette gestion minutieuse s’inscrit dans une stratégie claire : bâtir une équipe capable de décrocher le titre en 2027. Mais Galthié se heurte à une réalité implacable : "Nous avons trop de blessés. Près d’un tiers de l’effectif potentiel est indisponible." Une situation qui complique la création de cette fameuse "expérience collective" indispensable pour viser les sommets.

Pour autant, les nouveaux venus – Marko Gazzotti, Romain Buros, ou encore Tevita Tatafu – symbolisent l’émergence de talents grâce au championnat domestique. "On veut ouvrir les portes de l’équipe de France aux meilleurs potentiels," insiste Galthié, désireux de recréer une émulation similaire à celle amorcée il y a cinq ans.

Un équilibre entre ambitions et réalité

La vision de Fabien Galthié est ambitieuse, mais il reste pragmatique face aux limites de l’écosystème français. "Peut-être que cette ambition d’avoir des joueurs avec soixante sélections d’ici 2027 n’est pas réalisable", admet-il. Ce constat pousse le staff à s’adapter, tout en gardant le cap sur les grandes échéances à venir.

Le seul joueur aujourd'hui qui, dans notre équipe, a beaucoup de sélections, c'est Gaël Fickou qui a 30 ans. Peut-être que cette ambition qu'on avait n'est pas réalisable. Peut-être qu'il faudra faire différemment pour être champion du monde en 2027. On fera différemment. On s'adaptera à notre écosystème.

En attendant, le XV de France s’apprête à clôturer sa tournée automnale avec un groupe remanié, mais porté par une ambition intacte. Face à l’Argentine, les Bleus continueront d’écrire leur histoire, une rotation à la fois.

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une nouvelle mode de fg, parler en permanence d'écosystème!
Tous les ans, une nouvelle expression à placer devant les journalistes!
Et certains de répéter sans se poser de question !

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