RUGBY. Aussi fébrile qu’encourageante, l’Australie subit la lourde punition des All Blacks
Plus en place que lors des premiers matchs, les Wallabies n’ont tout de même pas réussi à faire douter une Nouvelle-Zélande dévastatrice.
Plus en place que lors des premiers matchs, les Wallabies n’ont tout de même pas réussi à faire douter une Nouvelle-Zélande dévastatrice. Score final : 7 - 38.

Dans un match de qualité, l’Australie a réussi à tenir tête aux All Blacks dans le jeu, mais le Melbourne Cricket Ground n’a pas eu des airs de Cour des Miracles. Ce samedi 29 juillet, tous les maux australiens n’auront pas disparu à la nuit tombée. Néanmoins, quelques sérieuses améliorations ont été visibles chez les joueurs d’Eddie Jones. La douche est froide et les Australiens perdent largement sur leurs terres (7-38).

Des Wallabies intrigants mais (très) approximatifs

S’ils ont eu plusieurs cartons jaunes à leur actif, les Wallabies ont été peu pénalisés sur l’ensemble de la rencontre. Beaucoup plus disciplinés que lors des deux premières rencontres du Rugby Championship, les Wallabies ont aussi fait preuve de répondant. À l’image de cet essai de Shannon Frizell, encaissé dès la troisième minute, où l’Australien Valetini finira en Terre promise cinq minutes après.

Cependant, ce répondant a été marqué par un manque criant de réussite et de finition. Souvent débarqué dans les 22 mètres néo-zélandais, les points récupérés auront été beaucoup trop rares. Les longues suites de charges et la domination Gold and Green dans les 22 mètres All Blacks à la 50ᵉ minute de jeu ont laissé le score inchangé.

D’autant plus, les Australiens auront trop souvent été attentistes. Si les 84 000 spectateurs présents à Melbourne ont bel et bien observé une Australie concernée offensivement, ce fut moins le cas défensivement. Si la technique individuelle n’a pas manqué (90% de plaquages réussis), l’organisation défensive dans les 22 mètres australiens n’était pas au rendez-vous.

En contrepartie de leur effort, les Australiens ont aussi souffert de malchance. Peu de temps avant la mi-temps, le capitaine Allan Alaalatoa est sorti sans pouvoir poser le pied au sol. Rentré pour le remplacer, l’autre pilier droit Taniela Tupou quitte le terrain en grimaçant à la 58ᵉ minute de jeu. À 40 jours de la Coupe du monde en France, Eddie Jones perd son capitaine et ses deux meilleurs droitiers. De quoi faire grimacer l’ancien sélectionneur de l’Australie.

Et les All Blacks, ça donne quoi ?

Pour l’occasion, les All Blacks n’auront pas semblé très différents de ceux observés face à l’Argentine et l’Afrique du Sud. Incisifs dès l’entame, ils se sont particulièrement fait voir en première période. Au début du second acte, ils auront assuré défensivement, sans essayer de reprendre la main sur le cuir. Preuve en est, entre la 40ᵉ et la 60ᵉ minute, les joueurs de Ian Foster pointent à 30% de possession du ballon pour moins de deux minutes passées dans le camp adverse.

En parallèle, presque chaque intrusion dans les 22 mètres australiens leur ont permis de marquer des points. Une fois que l’ailier Caleb Clarke est venu inscrire son essai à l’heure de jeu, grâce à un pick & go digne d’un pilier, le vivier All Black s’est embrasé. Avec 3 victoires bonifiées au compteur, la Nouvelle-Zélande remporte le Rugby Championship 2023 sans forcer.

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Ce qui m'a marqué c'est que certes, les Australiens progressent, mais leurs avants ont été très largement dominés en mêlées, leurs animations offensives sont plus intéressantes mais répétitives (le trademark d'Eddie Jones) et leur charnière est assez médiocre, incapable de recycler assez vite quand il le faut, et jeu au pied très limité. Bon derrière un pack dominé c'est pas évident mais c'est difficile de ne pas voir l'écart technique et physique qui existe entre les demis et les autres joueurs.
Sinon Wayne Barnes a fait un très bon match, n'en déplaise à certains.

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