Paul Couet-Lannes : ''s'inscrire sur les listes de Pôle emploi n'était pas chose simple''
Paul Couet-Lannes est loin d'en avoir terminé avec le rugby pro.
Passé par Pau, Biarritz, le Stade Montois, que devient Paul Couet-Lannes ? Il nous donne des nouvelles et fait le point sur ses ambitions.

On revient sur votre parcours atypique. Hier c’était Pau, Biarritz, le Stade Montois. aujourd’hui Anglet. les dirigeants de l’aorc nous disent que vous avez retrouvé le plaisir du jeu en Fédérale.

En effet, un parcours plutôt régional qui m'a fait grandir sportivement et humainement. Cette région m'a permis de rencontrer des personnes extraordinaires. J'ai commencé le rugby à 6 ans à l'école de rugby de la Section Paloise. A 15 ans je quittais mon Béarn natal pour rejoindre le Pôle Espoir de Bayonne entraîné par l'illustre Monsieur Pierre Perez. Ces trois années de sport et d'études m'ont permis de me construire énormément tant sur le plan sportif que sur le plan scolaire et humain.

Par la suite, j'ai été sélectionné dans les équipes de France jeunes (U16, U17, U18) et au Pôle France de Marcoussis. A 18 ans et trois mois, je jouais mon premier match professionnel sous les couleurs du Biarritz Olympique au côté de certains grands noms du rugby français comme Nicolas Brusque, Dimitri Yachvili ou encore Imanol Harinordoquy.

Après deux années passées au Stade Montois où j'ai peu joué, j'évolue depuis la saison dernière dans les lignes arrières de l'Anglet Olympique. Les dirigeants et entraîneurs angloyes m'ont fait rapidement confiance et la saison passée, Daniel Larretchea m'a proposé de glisser second centre car nous étions un peu juste en terme d'effectif. Avec l'aide avisée de Romain Chabat (en premier centre) j'ai réussi à m'exprimer pleinement sur le pré en marquant 6 essais en 24 matchs (1 771 minutes).    

Pourquoi aviez-vous perdu le plaisir de jouer ?

Je n'ai jamais perdu le plaisir de jouer mais des choix d’entraîneurs, durant certaines saisons, ne m'ont pas permis d'avoir assez de temps de jeu pour pratiquer le rugby que j'affectionne.

Parlez-nous du monde professionnel. Est-ce qu'il a pesé sur vous ?

Depuis que j'ai commencé le rugby mon rêve était d'être joueur de rugby professionnel et de jouer pour mon pays. J'ai réussi dès mon plus jeune âge à réaliser ce rêve et à le faire prolonger durant 10 années. Le monde professionnel du rugby m'a fait grandir de manière exponentielle.

Dès l'âge de 18 ans j'ai joué et travaillé avec des personnes bien plus âgées, les sujets de conversations vous font vite grandir, j'ai aussi compris que mon anglais ne devait plus être scolaire avec mes coéquipiers. J'ai pu le faire progresser tout comme mon espagnol ou même mon fidjien. J'ai également compris ce qu'était le monde du travail en réglant très tôt mes factures, mes impôts, mes loyers, ... mais aussi gérer et comprendre de vraies situations du monde du travail comme des réunions de crise lors de défaites, des entretiens individuels, la négociation d'un contrat de travail.

Ce monde du rugby professionnel a donc pesé de façon très positive sur moi et je pense continuera à peser de la sorte durant toute ma vie.

Vous menez à présent des études. Quelles sont-elles et qu’envisagez-vous de faire après le rugby ?

Durant mes années au sport études de Bayonne et au centre de formation du Biarritz olympique, j'ai vite pris conscience que le double projet (rugby et scolaire) était primordial durant la carrière d'un joueur de rugby. De plus ayant un père instituteur l'idée de mettre entre parenthèse les études supérieures n'était pas une réelle option. J'ai donc obtenu un Bac STG, suivi d'un BTS MUC et d'une licence Manager de centre de profit à l'école Toulouse Business School. Aujourd'hui je poursuis ma formation avec un Master of Sciences intitulé Business Development. Je réalise cette formation dans le but de continuer à muscler mon CV mais également pour créer rapidement une entreprise dans le milieu du sport.   

M. Lahargou nous disait qu’en début de saison dernière, vous n’étiez pas bien en forme, mais qu’en fin de saison vous avez littéralement survolé les débats.

En effet, ne pas retrouver de club et s'inscrire sur les listes de Pôle emploi n'était pas chose simple mais dès mon arrivée dans le club d'Anglet, le président Bernard Lataste et l'ensemble des dirigeants m'ont accueilli chaleureusement. J'ai aussi retrouvé des joueurs et amis avec lesquels j'ai évolués. Mon intégration s'est faite rapidement et naturellement. Du fait de cette bonne osmose, j'ai pu trouver facilement mes marques et être performant durant l'ensemble de la saison.   

Avec cette fin de championnat en trombe, vous avez eu des contacts avec des clubs pro ?

Un seul oui mais qui n'a finalement pas abouti. Je vais tout faire pour continuer à être performant et marquer des essais afin d'être convoité par un club de Pro D2 ou de Top 14.   

Vous avez 28 ans. Avez-vous vraiment tiré un trait sur le professionnalisme ?

Je n'ai bien sûr pas un tiré un trait dessus. Je n'ai pas encore la trentaine et je suis actuellement en pleine possession de mes moyens. Je continue quotidiennement à me préparer physiquement en salle et sur le stade Orok-Bat d'Anglet. En toutes circonstances je suis prêt !Fédérale 1 - Anglet : ''au lieu de critiquer les clubs pros il faut essayer d'être complémentaire''Fédérale 1 - Anglet : ''au lieu de critiquer les clubs pros il faut essayer d'être complémentaire''

Que pensez-vous du niveau de jeu en Fédérale 1 ? Il y a des joueurs qui vous impressionnent et qui seraient aussi bien à l’étage supérieur ?

Le niveau de la Fédérale 1 ne cesse de se développer depuis plusieurs années. Les clubs se renforcent avec beaucoup d'anciens joueurs pros avides de revenir aux meilleurs niveaux et de jeunes joueurs qui veulent eux aussi monter dans la cour des grands.

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Belle interview ! bonnes questions ... réponses intéressantes....

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