Ce samedi 3 janvier (14h30), le Stade Toulousain se déplace à Aimé-Giral pour y défier Perpignan lors de la 14e journée de Top 14. Un déplacement jamais anodin, surtout face à une USAP qui veut s'offrir une nouvelle victoire à domicile. Après la victoire maîtrisée face à La Rochelle, le staff rouge et noir devrait s’appuyer sur une ossature bien en place, tout en gérant intelligemment les temps de jeu à l’approche d’un rendez-vous européen majeur. L’objectif est clair : rester dans le rythme, sans griller de cartouches.
Un triangle arrière solide, pensé pour l’extérieur
À l’arrière, Blair Kinghorn tient la corde. Utilisé à 11 reprises cette saison, l’Écossais est devenu un vrai point d’équilibre dans le jeu toulousain, notamment à l’extérieur. Sa sûreté sous les ballons hauts et son jeu au pied long seront précieux à Aimé-Giral. Thomas Ramos pourrait souffler avant un déplacement ô combien important sur la pelouse des Saracens. Autour de lui, Teddy Thomas et Dimitri Delibes pourraient compléter un triangle arrière fiable, capable d’amener de la continuité offensive. Mais on peut aussi imaginer une autre option avec le jeune Lucien Richardis au poste de numéro 15, voire l'Italien Ange Capuozzo.
La charnière, symbole de la gestion toulousaine
À la mêlée, Paul Graou devrait retrouver le poste de titulaire. Très sollicité depuis plusieurs semaines, il a pu profiter du retour d'Antoine Dupont pour souffler un peu. Excellent face aux Rochelais, le capitaine du XV de France est attendu sur le banc. Un rôle d'impact-player qui pourrait faire la différence selon la physionomie de la rencontre. On aurait pour voir le Japonais Saito, mais la défaite contre Glasgow ne permet pas vraiment à Toulouse de trop faire tourner avant les Sarries. Il faut conserver la dynamique.
‘‘Évidemment, il est hors norme’’ : Dupont is back et ça fait déjà (très) malÀ l’ouverture, le staff pourrait opter pour une gestion plus fine. Très utilisé depuis son retour, Romain Ntamack pourrait débuter la rencontre dans un rôle différent, voire même en tribunes. Laissant à Kinghorn la conduite du jeu au coup d’envoi. Pour rappel, Mallia est out pour la saison et le Belge Remue n'est pas disponible.
Une troisième ligne installée, taillée pour le combat
Face à une USAP qui voudra mettre de l'agressivité dans les zones de ruck, Toulouse pourrait être tenté de reconduire une troisième ligne dense et mobile avec Jack Willis, Anthony Jelonch et Alexandre Roumat. Déjà alignés ensemble face à La Rochelle, les trois hommes offrent un équilibre parfait entre grattage, impact et activité. Mais les Tricolores devraient être sur le banc. A leur place, Banos et Castro-Ferreira sont attendus. Derrière eux, Joshua Brennan poursuit son installation en deuxième ligne, probablement associé à Emmanuel Meafou, incontournable dans le combat.
Devant, la jeunesse encadrée continue
En première ligne, la tendance des dernières feuilles de match plaide pour Thomas Lacombre, Benjamin Bertrand et Dorian Aldegheri. Un trio régulièrement utilisé ces dernières semaines, qui permet au staff de ménager les cadres tout en maintenant un niveau de performance élevé. Cette continuité devant est l’un des marqueurs forts de la gestion toulousaine depuis le début de la saison.
‘‘Qui va aller prendre une branlée en finale contre le Stade Toulousain ?’’ : Toulouse choque le TOP 14Ce déplacement à Perpignan est un test à double enjeu. Comptable d’abord, pour rester solidement installé dans le haut du classement. Stratégique ensuite, à une semaine d’un déplacement très attendu chez les Saracens en Champions Cup. En maintenant une équipe compétitive tout en modulant les rôles de certains leaders, Toulouse montre qu’il avance avec méthode, sans jamais perdre de vue ses objectifs à moyen terme.
Une gestion d’effectif assumée
À Toulouse, faire souffler un cadre n’est jamais un signal faible. C’est même souvent l’inverse. Cette capacité à répartir les responsabilités, à installer les jeunes et à préserver les leaders fait partie de l’ADN du club. À Aimé-Giral, le Stade ne cherchera pas l’exploit, mais la maîtrise. Et dans ce genre de contexte, Toulouse sait très bien ce qu’il fait.
