Plongez au cœur de la journée historique d'Emak Hor Rugby [VIDÉO]
L'équipe d'EMAK HOR concentrée dans les vestiraires. Crédit photo @Pablo Ordas Photographies.
Un reportage de 43 minutes a été réalisé durant la finale de championnat de France 1e série avec le club d'EMAK HOR Rugby. Nous avons contacté la Peña Buhamia, à l'origine de ce reportage. Sensation garantie.

L'histoire est belle. Celle du club d'EMAK HOR Rugby, petit club de 1e série issu de l'union de deux villages basques : Arcangues et Bassussary. EMAK HOR signifie littéralement "mets-le là". Ils ont remporté le 24 juin dernier, Villeneuve-de-Marsan face à Laceppelle-Biron, le premier titre de champion de France de leur histoire sur le score de 20 à 15. Ce club, créé en 1971, était l'un des rares de l'ancien comité Côte Basques Landes à n'avoir jamais remporté de titre à l'échelle nationale. La dernière finale datait de 1984, face à Saint-Chinian, en 3e série, et s'était soldée par une défaite. Nous avons interrogé les investigateurs du reportage : les membres de la Peña Buhamia.

On voulait immortaliser cette journée qui était un événement pour le club, mais aussi pour que eux, dans 10 ans, 20 ans, 30 ans puissent la regarder et reprennent du plaisir.

Le lundi de la finale, trois amis, et anciens joueurs du club, de la Peña Buhamia (une peña située à Arcangues) Mikel Amilibia, Benjamin Garmendia (entraîneur des juniors) et Jérôme Aguerre, ont contacté Pablo Ordas afin de réaliser un reportage de 43 minutes le jour de la finale. Pablo n'a pas hésité longtemps avant d'accepter, d'autant plus que les 3 amis, anciens du club, se sont chargés de trouver des partenaires en peu de temps et d'organiser l'avant-première du film qui s'est déroulée samedi dernier.

Par rapport à ce qu'a vécu le club, des étapes de vies très très durs, vivre des moments comme ça, c'est mérité. Pouvoir l'immortaliser et en tirer du positif fait du bien au club.

Une expression revient souvent dans ce reportage, qui porte son nom : "Pour nos frères". Le groupe a trouvé sa force dans son passé douloureux avec la perte de deux personnalités du club : Antton Mimiague en 2016, entraîneur, et Jakes Aguerre en 2017, joueur. Tout deux emportés par la maladie. Ils étaient amis de la plupart des joueurs présents sur le terrain.

Crédit photo @Pablo Ordas PhotographiesCrédit photo @PabloOrdasPhotographies

En tant que supporter, vous vous attendiez à cette fin ?

Non, ça s'est fait progressivement. Il est vrai qu'il y avait un groupe de qualité avec beaucoup de jeunes joueurs issus de la formation, mais également des anciens venant de clubs de fédéral. D'ailleurs, il y a eu à un moment certaines critiques qui disaient que c'était un groupe de mercenaires mais c'était loin d'être le cas. Le groupe est issu d'un noyau dur de la formation d'Arcangues-Bassussary, c'est des générations qui ont eu de bons résultats en championnat de France en cadets et en juniors et sur lesquelles s'appuie le club. Ce groupe a été renforcé, ce qui a permis à l'équipe de passer un palier sur les phases finales. Ils ont dominé la poule en Côte Basques Landes avant de se faire sortir en demie de championnat territorial contre une belle équipe de d'Ustaritz. Bien sûr qu'on y a cru, mais au championnat de France ils n'ont pas mis 30 points à tous les tours. Mais l'appétit vient en mangeant.

Je pense que ça servira au club et aux générations futures de se dire que même à Arcangues, il est possible de vivre de bons moments.

Et aujourd'hui, que devient le club ?

Le règlement de l'année dernière a fait qu'ils n'ont pas pu monter en Promotion Honneur suite à leur défaite en demi-finale. Seul le premier de poule monte à l'échelon supérieur. Ils repartent cette année sur le même niveau, en 1e série, donc avec une nouvelle organisation et de nouveaux clubs. Ils dominent largement la poule et ont une quinzaine de points d'avance sur le second. L'objectif est la montée en finissant premier.

L'équipe a changé depuis le titre ?

Les entraîneurs ont changé cette année, ce sont deux anciens joueurs qui ont repris les rênes de l'équipe. Eric Fernandez qui jouait 8 l'année dernière, mais pas le buteur de la vidéo ! La taille des maillots entre le 15 et le 8 a été échangée, du coup c'est bien notre 15 qui bute avec le numéro 8 sur la vidéo. L'autre entraîneur est un ancien du club qui entraînait l'équipe de Saint-Pée-sur-Nivelle l'année dernière. Il a fait tout son cursus cadets-juniors-séniors à Arcangues et qui a vadrouillé pour entraîner, notamment en Espagne.

Comment s'est passé l'avant-première du film ?

Pablo nous a montré (à la Peña Buhamia) la vidéo avant tout le monde, on l'a à peine modifiée, mais le premier rendu était déjà exceptionnel. En décembre, nous avons fait une retransmission privée pour le groupe qui a joué la finale l'année dernière. L'émotion était au rendez-vous et le résultat a plu à tout le monde. Samedi dernier, nous avons fait une retransmission publique, ouverte à tous les supporters. Tout le monde a été unanime avec des commentaires positifs, même de gens qui sont extérieurs au club. Pablo a été très fort. Il a réussi à capter des émotions, des moments, des mots forts durant cette journée. Les joueurs ont fait abstraction de la caméra et aucun joueur n'a été attiré par l'objectif. Nous l'en remercions. 

Voici la vidéo de Pablo Ordas : 

Crédit vidéo : Youtube @Pablo Ordas

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  • cahues
    208017 points
  • il y a 5 ans

Le Rugby Français c'est aussi cela et c'est tant mieux.Rafraichissant !.

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